jeudi 31 décembre 2020

Des oiseaux en pandémie (Juillet 2020).

 

 

 

L'immature du Mésangeai du Canada  / Perisoreus canadensis nigricapillus / Gray Jay est bien différent de l'adulte. Chez cette espèce, la nidification peut commencer aussi tôt qu'à la fin février, alors que le couvert de neige au sol est assez substantiel. Au début de l'été, il est fréquent de rencontrer un trio formé par les deux parents et un immature de l'année. Celui photographié ici, le 01 juillet au Parc National des Grands Jardins, dans le secteur du Camping La Roche, était accompagné d'un seul parent. Le mésangeai ne montre aucune crainte envers l'homme, d'où la facilité de prendre un plan rapproché de cette espèce.

 

 

La Paruline des ruisseaux / Parkesia noveboracensis / Northern Waterthrush est difficile à apercevoir dans les lieux qu'elle privilégie. Elle préfère les lieux humides comme les abords de ruisseaux au débit calme, les bords d'un lac ou d'un barrage de castor, ainsi que les tourbières. Sa robe foncée lui permet de se dissimuler dans les endroits sombres où elle se tient habituellement. La façon qu'elle a de branler verticalement la queue la trahit souvent. Mais c'est son chant qui dévoile le plus souvent sa présence. Lac Noir, Parc National des Grands Jardins, le 01 juillet 2020.

 

 

Le Tétras du Canada / Falcipennis canadensis canadensis / Spruce Grouse est la principale raison de notre visite annuelle en début juillet dans la forêt boréale du Parc National des Grands Jardins. Ce n'est jamais semblable d'une année à l'autre, mais à défaut de rencontrer des adultes et des oisillons, nous espérons au moins voir un adulte. C'est ce qui se passe aujourd'hui avec cette belle femelle bien assise parmi les pierres bordant le chemin principale près du Lac Noir. Au début, je croyais bien qu'elle dissimulait des oisillons sous elle, une situation que j'avais observée à quelque part en Abitibi, mais ce n'était pas le cas. Elle est restée bien tranquille et elle adoptait encore cette posture lorsque nous avons quitté les lieux.

 

 

Le 04 juillet 2020, nous nous retrouvons à Saint-Fortunat, au sud-est de Victoriaville, où nous avons loué un petit chalet pour une durée de trois jours. Une balade dans les environs nous permet une rencontre toujours inattendue avec une petite famille de Dindon sauvage / Meleagris gallopavo silvestris / Wild Turkey. Ces gros oiseaux sont très nerveux et il faut vite peser sur le déclencheur de notre caméra si on veut espérer avoir un souvenir de cet instant fortuit.

 

 

J'adore capter des images d'oiseaux qui sont occupés à leur petite besogne quotidienne. Ils font peu de cas de nous et c'est merveilleux. Ce Jaseur d'Amérique / Bombycilla cedrorum cedrorum / Cedar Waxwing se nourrit des fruits d'un Sureau des montagnes, à quelques mètres seulement de notre chalet.

 

 

Un peu après la rencontre avec les dindons, un chant connu fait vibrer mes tympans. Je reconnais immédiatement les doux gargouillis d'un Merlebleu de l'Est / Sialia sialis sialis / Eastern Bluebird. Il est en bordure de chemin et il me permet une approche lente et respectueuse. Peut-être incite-t-il une femelle à commencer une autre nichée? Nous sommes à Sainte-Hélène-de-Chester.

 

 

Et voilà qu'un Tyran tritri / Tyrannus tyrannus / Eastern Kingbird arrive en vol et il se perche pas très loin du merlebleu. On connait le caractère querelleur des oiseaux de la famille des tyrannidés. En véritables tyrans, ils n'endurent aucun oiseau sur leurs territoires de nidification. En fait, nous verrons trois autres individus, probablement tous de la même famille, car ils n'interagissent pas entre eux.

 

 

Le Bruant à gorge blanche / Zonotrichia albicollis / White-throated Sparrow s'observe en deux formes: celle à sourcil blanc et celle à sourcil beige. Au début de mon apprentissage en ornithologie, on m’avait enseigné à tort que les mâles avaient le sourcil blanc et les femelles le sourcil beige. Je sais maintenant qu’il est très difficile de sexer un individu, juste à l'observer. Les femelles ont un peu moins de jaune sur les lores en moyenne, des stries / marbrures plus prononcées sur la poitrine, et le motif de la tête peut être légèrement plus terne, mais il y a beaucoup de chevauchement et ce ne sont pas des caractères de sexage sûr, en particulier compte tenu de la nature polymorphe de l'espèce. Le meilleur moyen étant de l'avoir en mains et de prendre la mesure des ailes: > 74 = mâle ; < 67 = femelle. Le 05 juillet à Saint-Fortunat.



La même journée, à l'heure où la nuit prend sérieusement le relais du jour, arrivent trois Jaseurs d'Amérique et ils se perchent ostensiblement dans le haut d'une épinette. Quelle merveilleuse façon de terminer une belle journée!



Une de mes photos préférées de l'été, prise le 09 juillet dans la région de Sainte-Croix-de-Lotbinière. À mon adolescence, je vivais dans ce village où se trouvaient à ce moment-là des fermes actives. Les hirondelles de toutes espèces faisaient partie de nos vies sur une base quotidienne. Je me souviens d'une nichée d'Hirondelle rustique / Hirundo rustica erythrogaster / Barn Swallow chez le deuxième voisin, à l'intérieur d'une petite remise où il manquait une vitre dans une fenêtre. Depuis lors, la population de cette hirondelle a presque fondue comme neige au soleil. N'essayez plus d'observer une Hirondelle rustique en plein village. Aussi, quand j'ai aperçu ces deux jeunes hirondelles attendant la venue d'un parent nourricier, je me suis attardé. L'éclairage n'était pas optimal, les oiseaux n'étaient pas dans le bon angle, mais j'ai pris la chance de réaliser quelques clichés.



Juillet est le mois où nous commençons à voir certains limicoles migrateurs qui nous reviennent après leur nidification plus au nord. J'ai quand même été surpris, ce 16 juillet, de trouver cette espèce en compagnie d'un Grand Chevalier. Il s'agit d'un Bécassin roux / Limnodromus griseus griseus / Short-billed Dowitcher en mue. Son plumage est différent de celui que l'on voit normalement plus tard à l'automne. Ceci se passe à  Leclercville, le long de la rivière Du Chêne.



Le Colibri à gorge rubis / Archilochus colubris / Ruby-throated Hummingbird est le fameux < oiseau- mouche > qui fait l'admiration de tous ceux qui ont la chance de l'apercevoir. Même s'il y a plus de 350 espèces de colibris dans les trois Amériques, c'est le seul colibri commun au Québec. Image captée le 21 juillet 2020, à Batiscan.



La réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher à Neuville est un endroit riche à souhait en espèces végétales et animales. Elle offre l'occasion de faire de belles rencontres et découvertes. En ce 22 juillet, un Grand Héron / Ardea herodias herodias / Great Blue Heron passe en vol à proximité et je ne peux faire autrement que de risquer quelques clics dans sa direction. Ce gros échassier vole lentement et avec grâce. Il est fréquent d'en observer une couple en même temps en train de se nourrir en eau peu profonde le long des grandes concentrations de massettes.



Le Petit Blongios / Ixobrychus exilis exilis / Least Bittern est une espèce d'oiseaux aquatiques appartenant à la famille des ardéidés. C'est le plus petit héron présent en Amérique du Nord et du Sud. Cet oiseau niche dans les marais très touffus et denses en végétation du Sud du Canada jusqu'au Nord de l'Argentine. Il se nourrit essentiellement de poissons et d'insectes qu'il capture par un mouvement rapide de son bec alors qu'il est accroché fermement le long des tiges des quenouilles. Voici une femelle concentrée sur une pêche qui s'est avérée remplie de succès. Photo prise le 24 juillet 2020 à la réserve naturelle du Marais-Léon-Provancher, à Neuville.



Cet immature de Paruline jaune / Setophaga petechia amnicola / Yellow Warbler montre bien les difficultés à reconnaître, à cette époque de l'année, les différentes espèces de parulines observées au printemps alors que leurs plumages étaient éclatants. Avant d'acquérir son beau plumage d'adulte, la robe de cet oiseau évoluera jour après jour et les zones grises seront remplacées par un jaune pétant. Comparez cette photo avec celle illustrant l'espèce à la fin du billet précédent. Rencontrée le 25 juillet 2020 à la Base-de-Plein-Air-de-Sainte-Foy, ville de Québec.


@ bientôt pour la suite de l'année 2020.

 

 

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