dimanche 26 avril 2015

Que c'est beau... la beauté du début du printemps 2015 !




Comme chacun de nous possède sa façon de voir les choses, j'imagine que chacun vit ses saisons "à sa façon" et c'est ce qui rend notre propre vie aussi intéressante. Aussi, le printemps que je vais vous présenter est le mien et il peut être complètement différent du vôtre. Une chose certaine, il n'est ni meilleur ni pire. Voici donc quelques espèces d'oiseaux ou d'animaux qui ont croisé ma route depuis le début de mars 2015. Peut-être y reconnaîtrez-vous quelques unes qui ont également fait "votre" printemps ?

Ma première vedette est couverte de poils plutôt que de plumes. Elle est reconnue dans le nord-est des États-Unis et au Québec pour nous annoncer l'arrivée du printemps. Traditionnellement, c'est au début du mois de février qu'elle se montre le nez hors de son terrier. Si elle voit son ombre, elle angoisse et elle regagne sa cache pour une période supplémentaire de six semaines. Le cas échéant, le printemps sera tardif (ce qu'il est TOUJOURS à tout de fin pratique au Québec). Si, par contre, elle ne voit pas cette ombre et qu'elle s'aventure plus avant, alors le printemps sera précoce i.e.que l'on peut l'attendre au début du mois de mars. À bien y penser, cela équivaut à une différence de deux semaines.



Une Marmotte d'Amérique / Marmota monax / Groundhog à l'entrée de son terrier où elle a possiblement passé l'hiver. Photo réalisée le 29 mars 2015 le long du chemin Aubin, secteur St-Nicolas, ville de Lévis.


Le printemps est la saison idéale pour observer les rapaces qui suivent les oiseaux dans leur migration. Ce début de printemps 2015 est très bon à ce propos. Le 6 avril, c'est à Saint-Édouard de Lotbinière que nous rencontrons un Faucon émerillon / Falco columbarius columbarius / Merlin alors qu'il s'est perché sur un fil électrique afin de déguster une Mésange à tête noire / Poecile atricapillus atricapillus / Black-capped Chickadee. Une autre mésange, apparemment en plein désarroi, se tient dans un arbuste tout près et elle n'arrête pas d'enguirlander le rapace qui vient vraisemblablement de lui enlever sa compagne de vie. L'émerillon est un chasseur véloce et implacable pour les petits oiseaux.







Un peu plus loin, à Lotbinière, un Urubu à tête rouge / Cathartes aura septentrionalis / Turkey Vulture est perché dans un arbre en bordure de la route. C'est un nouvel arrivant dans un secteur que nous couvrons d'une façon régulière.







La présence d'un deuxième individu nous fait même envisager la possibilité d'un couple qui viendrait de regagner son aire de nidification.







Ce deuxième individu part en vol et il va rejoindre son complice qui est maintenant perché sur le toit d'un hangar tout près.







Le lendemain matin, 7 avril, je me rends au parc linéaire de Beauport, ville de Québec, où un couple d'Éperviers de Cooper / Accipiter cooperii / Cooper's Hawk est en train de se construire un nid douillet. Dès mon arrivée, j'aperçois le couple. Chez les accipitridés, même si le plumage des adultes est identique, il est possible de distinguer facilement les sexes. La femelle est plus grande et plus costaude que le mâle. Ceci s'explique notamment par le fait qu'elle couve les oeufs et qu'elle doit être en mesure de bien protéger les oisillons contre d'éventuels prédateurs. Ce dimorphisme joue également un rôle dans la diversité des proies apportées aux jeunes. La femelle peut capturer des proies plus grosses que celles rapportées par le mâle.


Pendant que la femelle fait un brin de toilettage







Le mâle s'occupe à apporter des brindilles pour aménager le nid






Lors de mon passage, c'est le mâle seul qui s'occupe de la construction du nid.







Le 16 avril, au Domaine de Maizerets à Québec, une magnifique femelle de Sittelle à poitrine blanche / Sitta carolinensis carolinensis / White-breasted Nuthatch me procure de belles occasions de photographie.












Le printemps est vraiment dans l'air et un couple de Goélands à bec cerclé / Larus delawarensis /  Ring-billed Gull le prouve bien.






 Le 19 avril, nous nous rendons à Baie-du-Febvre pour y observer des milliers d'oies, de bernaches et anatidés qui s'y rassemblent à chaque printemps. Nous ne sommes pas déçus. Parmi les 57 espèces différentes d'oiseaux répertoriées en quelques heures, nous comptons une Oie rieuse, une Bernache de Hutchins, deux Oies de Ross et un Canard siffleur. Et parmi les sept espèces de rapaces, voici les deux buses les plus communes en période migratoire.



Cette Buse pattue / Buteo lagopus sanctijohannis / Rough-legged Hawk de forme claire a été photographiée au-dessus de la route Lacerte près de Baie-du-Febvre. Regardez attentivement et vous verrez que son jabot est gonflé,signifiant qu'elle a récemment capturé et avalé une proie.




Cette Buse à queue rousse / Buteo jamaicensis borealis / Red-tailed Hawk est escortée par un escadron de Corneilles d'Amérique. Aucune buse ne peut traverser le territoire d'une corneille sans être houspillée et conduite manu militari en dehors des  limites de ce territoire.



Oiseau mélomane par excellence, ce Bruant chanteur / Melospiza melodia melodia / Song Sparrow semble bien accroché à une portée musicale.


Les parulines n'ont pas encore atteint la région de la ville de Québec, mais cela ne saurait trop tarder. En attendant, une petite saucette en Floride ne sera pas de refus pour Anne et moi. Après un hiver aussi froid, un peu de chaleur sera la bienvenue. Et nous allons en profiter pour pousser les parulines migratrices retardataires plus au nord.


@ bientôt.