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jeudi 4 mars 2021

L'hirondelle n'est pas la seule à annoncer le printemps.

 

 

On peut noter ces jours-ci la présence de petits oiseaux en bordure des routes de campagne. Ils s'envolent au passage d'un véhicule, effectuent une volée en cercle avant de revenir se poser sur le bord du chemin. Il s'agit de passereaux granivores qui viennent ingurgiter du gravier ou des minéraux rendus disponibles grâce à l'épandage de terre et de sel servant à sécuriser le trafic sur les routes glacées. Je ne parle pas ici du Plectrophane des neiges, cet oiseau blanc qui nous visite l'hiver et qui se tient en bandes comptant quelques fois plusieurs centaines d'individus, mais bien de l'Alouette hausse-col, anciennement connue sous le nom d'Alouette cornue. Un nom qui lui convenait mieux quant à moi.

En passant, pourquoi ingurgitent-ils les petites pierres en bordure des chemins? 

Les granivores avalent des petites pierres et elles aboutissent dans une poche aux parois épaisses, dans lesquelles sont incorporés des muscles puissants. Cette partie très importante du système digestif a pour nom gésier. Comme les oiseaux ne mastiquent pas les petites graines, faute d'absence de dents, elles aboutissent dans le gésier avec encore les enveloppes dures qui les protègent. Le gésier agit comme un broyeur qui fait que les graines sont réduites à un état plus digestible au contact des pierres qui cassent l'enveloppe protectrice. Après cette étape primordiale, la nourriture est dirigée ensuite vers l'estomac. C'est pour ça que les alouettes, plectrophanes, bec-croisés, sizerins, tarins, tourterelles, pigeons... sont souvent observés au sol le long des chemins. J'ai photographié dernièrement des pigeons qui picoraient une toiture recouverte de bardeaux d'asphalte. Ils ne se nourrissaient pas, il cueillait du matériel pour leur gésier. Une fois que les pierres sont trop usées à cause du frottement, l'oiseau doit les remplacer.

Fin-février début-mars est la période de l'année où l'alouette revient de migration dans la région de Chaudière-Appalaches. Cet oiseau niche très tôt. Il lui arrive de le faire alors que la neige recouvre le sol par parcelles dans les champs. En fait, il est un des premiers indicateurs que le printemps s'en vient résolument. Oui, il y a des bandes de cette espèce qui restent avec nous l'hiver et qui se nourrissent près des meuneries ou des fermes bovines, mais c'est l'exception. Qu'on se le dise, les alouettes migratrices sont de retour.

 

 

Alouette hausse-col / Eremophila alpestris alpestris / Horned Lark. Saint-Antoine-de-Tilly, le 03 mars 2021.

 

 

Le 02 janvier 2013 sur le rang Bois francs est à Issoudun, comté de Lotbinière, Québec.

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Plectrophane des neiges / Plectrophenax nivalis nivalis / Snow Bunting. 15 janvier 2021, Saint-Édouard, comté de Lotbinière, Québec.


 

Pigeon biset / Columba livia livia / Rock Pigeon. 19 janvier 2021, Sainte-Croix, comté de Lotbinière, Québec.

 

@ bientôt.

 

 

dimanche 12 février 2017

Voir toutes les espèces d'oiseaux du monde.




Wow ! Pouvoir voir tous les oiseaux du monde ! Toute une quête me direz-vous. Pourtant, c'est aujourd'hui rendu possible grâce à la collection "Handbook of the Birds of the World" (souvent abrégé en HBW) . J'ai bien écrit "voir" et non pas "observer". Pas tout à fait pareil  😉.

Cette collection est une série de 17 volumes, éditée par une maison d'édition espagnole de Barcelone: Lynx Edicions.

Cette série est dirigée par Joseph del Hoyo, Andrew Elliott et Jordi Sargatal des volumes 1 à 7, puis par Josep del Hoyo, Andrew Elliott et David Christie des volumes 8 à 16. Un volume spécial édité par Josep del Hoyo, Andrew Elliott, Jordi Sargatal et David Christie paraît en 2013 pour recenser les 69 espèces nouvellement décrites depuis la parution des anciens volumes.

C'est la première encyclopédie qui vise à couvrir la totalité des espèces vivantes d'oiseaux. Le premier volume a été publié en 1992 et le dernier est paru en 2013.

À l'instar de plusieurs connaissances, j'ai eu la chance de me payer les 16 livres tout au cours des 21 années de publication. À raison d'une moyenne de $225.00 CDN par livre, c'est bien que le montant total ait été réparti sur 2 décennies. Cette collection fabuleuse est l'ouvrage le plus complet fait à ce jour dans le monde de l'ornithologie. En plus d'illustrations de grande qualité, des photos impressionnantes accompagnent des textes élaborés, remplis d'informations souvent inédites. Cette collection est cependant en anglais et elle coûte cher pour quelqu'un qui voudrait se la procurer au complet aujourd'hui. Mais, il y a une bonne nouvelle.

Voilà que vient de paraitre le deuxième et dernier volume de la "Liste illustrée des oiseaux du monde" (Illustrated checklist of the Birds of the World), toujours édité par Lynx Edicions. Cette série de 2 livres illustre TOUTES les espèces d'oiseaux du monde et même la majorité des SOUS-ESPÈCES. Pour qui voyage à l'extérieur du Québec, c'est tout à fait génial.










Ces deux volumes aux couvercles rigides sont de grandes dimensions (31 cm X 24 cm) et contiennent une moyenne de 1,000 pages. Le volume 1 (non passerines) est en vente au prix de 185 euros et le volume 2 (passerines) coûte 225 euros. Une vente est présentement en place pour obtenir les 2 volumes pour 350 euros. Vous n'avez qu'à vous rendre sur le site de HBW à cette adresse pour passer la commande.


Il est intéressant de savoir que des espèces observées ici, au Québec, peuvent l'être également dans d'autres parties du monde. Cependant, les individus nichant au Québec peuvent être légèrement différents de ceux rencontrés dans d'autres pays ou sur d'autres continents. Je vous présente ici le cas de l'Alouette hausse-col / Eremophila alpestris / Horned Lark,



La carte de distribution montre bien les différents continents où s'observe l'Alouette hausse-col. De subtiles différences de couleurs au niveau de la gorge ou du front, ainsi que le dessin formé par le collier et la moustache peuvent servir à confirmer à laquelle de ces sous-espèces appartient l'individu se présentant devant nous.


la Sturnelle des prés / Sturnella magna / Eastern Meadowlark



C'est intéressant de savoir que la Sturnelle des prés observée au Québec est de la sous-espèce magna, celle observée dans le sud ouest du Mexique est saundersis et celle de Colombie est meridionalis.


ou le Bruant chanteur / Melospiza melodia / Song Sparrow.






Ces deux volumes sont indispensables à tout ornithologue amateur désireux d'en connaitre toujours davantage sur ses amis ailés.


 @ bientôt.





vendredi 11 juillet 2014

Juin 2014



C'est la première fois, depuis 2010, que je passe le mois de juin à la maison. J'ai bien l'intention d'en profiter pour faire quelques sorties dans les environs afin d'observer les oiseaux nicheurs. En ce mois de juin 2014, la température est plutôt fraîche, quelques degrés en bas de la normale. La pluie et les vents semblent plus présents que d'habitude et je ne peux m'empêcher, à tous les matins, d'avoir une pensée pour mes confrères de l'Atlas des Oiseaux Nicheurs du Québec qui s'activent dans les régions nordiques de la province.


Je vous invite à m'accompagner dans certaines des sorties effectuées à partir de la mi-juin.



Le 16 juin, je me rends dans le comté de Lotbinière afin de compiler des informations pour l'Atlas.




Dans un chemin forestier en bordure de rivière, cette Paruline à flancs marron / Setophaga pensylvanica / Chestnut-sided Warbler me gratifie de son beau chant. Comme elle niche dans le coin, elle est très territoriale et mon seul passage suffit à l'agiter.


Je marche lentement et j'entends le sifflement caractéristique du Tyran huppé / Myiarchus crinitus / Great Crested Flycatcher. J'émets un sifflement similaire et il répond aussitôt. Quelques minutes plus tard, il passe en vol et je réalise ce cliché. L'oiseau se perche trop loin pour une autre photo. Mais son attitude agressive démontre bien que je suis sur son territoire de nidification. Les tyrannidés sont très agressifs lorsqu'ils nichent. À travers mes années d'observation, j'ai été attaqué par plusieurs espèces appartenant à cette famille. Saviez-vous que le Tyran huppé aime apporter une mue de serpent dans son nid ? Il niche dans les anciens nids de pics ou dans des cavités naturelles présentes dans les arbres. Il adopte volontiers un nichoir mis à sa disposition.


Nous sommes peu enclins à chercher l'Alouette hausse-col / Eremophila alpestris alpestris / Horned Lark au début de l'été alors que les champs cultivés commencent à voir sortir la végétation provenant des semis. Et pourtant, l'alouette est toujours là. Elle niche très tôt au printemps, même lorsque la neige est encore présente au sol. Pendant cette période, elle pointe les deux cornes qui lui ont valu son ancien nom d'Alouette cornue. En ce matin de mon passage, elles étaient trois, bien excitées, toutes en voix et les cornes déployées. Elles se pourchassaient. Drôle de comportements pour une espèce qui aurait finit de nicher. Une deuxième nichée en vue ???




Le 23 juin, ma généreuse cour me réserve encore de beaux moments.




L'Étourneau sansonnet / Sturnus vulgaris vulgaris / European Starling a été importé d'Europe et 60 individus ont été introduits en 1890 à Central Park, ville de New York. 40 autres ont suivi en 1891. Ils se sont mis à nicher immédiatement puisque le premier nid fut trouvé à l'été 1890 sous les corniches du Musée d'Histoire Naturelle d'Amérique, tout près du célèbre parc. 50 ans plus tard, ils nichaient en Californie. L'adulte au bec jaune amène un juvénile pour se désaltérer et se baigner dans un bassin mis à leur disposition.


Dès qu'ils apparaissent durant l'été, les juvéniles de plusieurs espèces communes deviennent de réels casse-têtes pour les ornithologues débutants. Les couleurs sont fades et le manteau général est souvent fortement strié ou tacheté alors que le plumage de l'adulte ne possède pas ces critères. De là l'importance de continuer l'observation assidue des oiseaux même en été.



Et voici une espèce qui me réconcilie avec la grisaille du plumage d'autres espèces. Ce magnifique mâle de Cardinal rouge / Cardinalis cardinalis cardinalis / Northern Cardinal est un visiteur régulier à nos mangeoires. Il nous avise de son arrivée par des "tick, tick" très sonores. Bientôt il reviendra avec ses jeunes pour nous les présenter.




Le 24 juin, Anne et moi nous nous dirigeons vers Baie-du-Febvre.



Baie-du-Febvre constitue notre rendez-vous annuel pour observer l'élégante Guifette noire / Chlidonias niger surinamensis / Black Tern. Même si je l'ai déjà observée en période migratoire aussi à l'est que Saint-Vallier, c'est à partir de Trois-Rivières qu'elle devient de plus en plus abondante vers l'ouest. Elle est super abondante et nicheuse dans le grand marécage au nord des deux bassins d'eau sur la route Janelle.


La très gracieuse Hirondelle bicolore / Tachycineta bicolor / Tree Swallow niche dans les nombreux nichoirs mis à sa disposition autour des plans d'eau de la route Janelle.



Mais nous sommes si habitués à les voir occuper des nichoirs que c'est toujours une surprise de les voir disparaître dans des cavités naturelles. Pour Anne, il s'agissait d'une première. Deux oisillons attendent l'arrivée des parents avant de se présenter dans l'ouverture. Photo prise plus près du fleuve.



À peine 50 mètres de la bicolore, c'est un couple d'Hirondelle rustique / Hirundo rustica erythrogaster / Barn Swallow qui nourrit fébrilement une nichée très exigeante. Le mâle, à droite, est nettement plus coloré que sa femelle.



La femelle vient tout juste de déposer dans le bec grand ouvert d'un oisillon de succulents insectes ailés. Il ne reste maintenant qu'à retourner en chercher d'autres. Le nid, en forme de quart de sphère, est fait de boulettes de boue projetées et collées les unes aux autres. Il est placé de façon à être protégé de la pluie sur des poutres ou des dessus de porte ou de fenêtre.





Les 28 et 29 juin, nous faisons une tournée en Montérégie. Le 28, nous nous rendons directement au croisement des routes 202 et Montée Clinton près de Franklin. Nous couvrirons la distance en deux heures trente minutes.




Voici l'oiseau le plus convoité lors de cette escapade en Montérégie. Le Dickcissel d'Amérique / Spiza americana / Dickcissel est peu commun au Québec. Sa rare présence, en période migratoire, est le plus souvent détectée grâce à son cri de vol entendu lors d'écoutes nocturnes ou  lors de ses déplacements diurnes. Il aime fréquenter les postes d'alimentation et c'est là qu'il est habituellement observé.

Exceptionnellement, cet individu est bien campé au croisement de deux routes passantes depuis déjà quelques semaines et il ne cesse de s'époumoner pour attirer une possible partenaire.



Et voilà que seulement quelques jours avant notre passage, une autre rareté est trouvée exactement au même endroit que le dickcissel. Il s'agit d'un jeune mâle de Guiraca bleu / Passerina caerulea ssp. / Blue Grosbeak. C'est quand même extraordinaire d'avoir deux oiseaux égarés sur le même site et en même temps. À l'instar du dickcissel, le guiraca est très vocal, mais il ne restera finalement que quelques jours. En date du 11 juillet, le dickcissel est toujours là.



Sur le chemin Gowan, un beau bruant au bec rose nous surprend par son chant typique. Non pas qu'ils soit rare, mais il est peu commun à l'est des Bois-Francs. Le Bruant des champs / Spizella pusilla pusilla / Field Sparrow est petit et furtif. Il se cache très bien dans la végétation et il passerait inaperçu si ce n'était de son chant.



Toujours sur ce même chemin, cette femelle de Cardinal à poitrine rose / Pheucticus ludovicianus / Rose-breasted Grosbeak vient tout près de nous, histoire de savoir ce qui peut attirer deux humains dans son boisé.




En fin d'après-midi, nous nous rendons au gîte du passant que nous avons réservé avant de quitter la maison. Le Gîte chez Mimi est judicieusement situé sur le chemin Ridge. Des cabanes d'oiseaux, des mangeoires et des abreuvoirs sont installés pour les oiseaux. Un couple de Moineau domestique / Passer domesticus / House Sparrow niche dans une cabane, mais il a le malheur d'avoir un voisin très agressif, soit le diminutif Troglodyte familier / Troglodytes aedon aedon / House Wren. La femelle nourrit ses petits, mais le petit diable ne cesse de la contrarier en passant très près. Le troglodyte ne niche pas dans la cavité en bas de celle du moineau, mais plutôt dans une autre cabane placée en dessous de celle que l'on voit sur la photo. Disons que ce n'est jamais une bonne idée de placer des cabanes trop près les unes des autres.



Même si cette photo s'apparente plus à des ombres chinoises, vous n'aurez sûrement pas trop de difficulté à identifier l'oiseau. Il s'agit d'un Étourneau sansonnet qui est contrarié par notre présence sur la galerie au deuxième étage. Il niche en effet en dessous de la corniche, à environ deux mètres où nous nous tenons, et sa marmaille ne cesse de réclamer son retour.



Le 29 juin, nous retournons sur la montée Biggar afin de trouver la Paruline à ailes dorées / Golden-winged Warbler entendue la veille par Alain Daigle de Victoriaville. Nous finissons par en entendre une, mais l'auteur du chant est en fait une Paruline de Brewster / Brewster's Warbler, une espèce hybride provenant de l'accouplement entre une Paruline à ailes dorées et une Paruline à ailes bleues. L'individu hybride découlant de cette union peut alors chanter comme l'un ou l'autre des parents, ce qui nous oblige à voir l'oiseau pour nous assurer de faire une bonne identification. Un peu plus loin sur le même chemin nous rencontrons un petit groupe familial de Paruline à ailes dorées alors qu'une femelle adulte nourrit au moins deux oiseaux qui se déplacent continuellement. Un quatrième individu, que nous soupçonnons être le mâle selon ce qu'un rapide coup d'oeil nous a permis de décortiquer, s'envole et s'éloigne trop rapidement pour une confirmation absolue. 

Ces deux parulines sont très rapides et elles se tiennent dans un feuillage épais ce qui a rendu la prise de photo impossible.

Nous nous dirigeons ensuite vers Dundee et la Réserve nationale de faune du Lac Saint-François. Il s'agit pour Anne et moi d'une première visite à vie. Nous sommes subjugués par la belle nature omniprésente et les beaux paysages. Enfin, nous arpentons la fameuse "digue aux aigrettes" dont nous entendons de plus en plus parler. C'est un endroit magnifique.



Nous sommes accueillis dès nos premiers pas dans le sentier par une grosse Chélydre serpentine / Chelydra serpentina serpentina /  Common snapping Turtle. Nous la connaissons aussi sous le nom de Tortue serpentine. Elle est reconnue pour son agressivité et la pointe de sa mandibule supérieure nous aide à comprendre toute la douleur que l'on doit ressentir à la suite d'une morsure. C'est la première que je rencontre à l'état sauvage et c'est très impressionnant.




Et voici une autre espèce plutôt rare à l'est du centre du Québec, mais plus commune vers l'ouest: le Moucherolle des saules / Empidonax traillii traillii / Willow Flycatcher.  Il fait partie du complexe bien connu par les Nord-Américains soit celui du genre "Empidonax" où peuvent se retrouver au Québec 5 espèces bien distinctes. Ces moucherolles sont tous très similaires en apparence: petits oiseaux gris (teintés d'olive, de brun ou de jaune) avec deux barres alaires et un cercle oculaire. Leurs caractères spécifiques sont si subtils qu'il y a quelquefois autant de variation entre deux individus d'une même espèce qu'entre deux individus d'espèces différentes. Même des spécimens de musée sont difficiles à confirmer. La meilleure façon de les identifier avec certitude est de les entendre chanter ou émettre leur cri de contact. Celui sur la photo nous a gratifié de son "Fitz-biou" ou l'emphase est mise sur la première syllabe. Nous en avons entendu au moins trois sur le site.



Notre coup de coeur en ce mois de Juin 2014 a sans aucun doute été notre visite de deux jours en Montérégie. Quel merveilleux territoire à parcourir ! C'est tellement différent des autres endroits visités au Québec et la nature y est particulièrement généreuse. Ce périple s'inscrira maintenant dans nos randonnées annuelles récurrentes.


@ bientôt.






mercredi 9 janvier 2013

Oiseaux d'hiver 2012-2013

Même si je n'aime pas tellement l'hiver, il reste que c'est l'occasion de renouer avec des espèces d'oiseaux qui sont moins bien observées lors des autres saisons de l'année ou qui le sont en plus petits nombres. Une espèce qui me vient à l'esprit immédiatement est la Perdrix grise. Il est beaucoup plus facile de la repérer sur la neige alors qu'elle se regroupe en petites bandes de 6 à 12 individus en période hivernale. Dès que le printemps arrive, le groupe se défait en couples et il est alors beaucoup plus difficile de les retrouver en nature alors qu'ils se marient tellement bien avec leur environnement grâce à leur plumage cryptique. Certaines espèces, appartenant à la famille des fringillidés, peuvent être abondantes ou absentes selon la nourriture disponible sur leurs lieux de nidification situés plus au nord du Québec. Ils dépendent beaucoup de l'abondance des cônes produits par les conifères en forêt boréale et cette production étant cyclique, le nombre d'oiseaux qui viennent nous visiter en hiver fluctue en parallèle. Il en va de même pour les strigidés nordiques qui sont sujets à des invasions sous nos latitudes lorsque la nourriture leur fait cruellement défaut durant la saison hivernale. Voici des espèces rencontrées dernièrement lors de mes sorties.


25 Décembre 2012




Domaine de Maizerets



Le Grand-duc d'Amérique / Bubo v. virginianus / Great Horned Owl n'est pas un migrateur de longue distance. Cependant, il peut se déplacer lorsque la nourriture fait défaut. Dans la ville de Québec, on peut l'observer dans un parc aussi petit que celui du Domaine de Maizerets où il se nourrit de rats et d'écureuils.  Il n'y réside pas à l'année. Selon moi, il doit se promener d'un milieu boisé à l'autre, toujours à la recherche de proies éventuelles. Sa proie de prédilection en forêt est le Lièvre d'Amérique / Lepus americanus / Snowshoe Hare, mais comme il n'y en a pas dans ce petit boisé,  il doit privilégier des proies plus petites. Ce n'est pas ma présence qui attire l'attention de cet individu sur cette photo,  mais plutôt celle d'un Écureuil gris qui contourne prudemment le rapace tout en gardant une distance sécuritaire.

L'une des espèces les plus prisées en hiver est le Jaseur boréal / Bombycilla garrulus pallidiceps / Bohemian Waxwing. Comme son nom anglais l'indique, ses déplacements sont plutôt "bohèmes", dépendants de la nourriture disponible sous notre latitude. J'ai même déjà connu des hivers sans jaseur. Cet oiseau doit son nom anglais "waxwing" aux appendices rouges qui ornent le bout de certaines plumes secondaires. Ce sont en fait des prolongements en forme de larme du rachis de quelques plumes (entre 5 et 7 chez les femelles; 6 à 8 chez les mâles) et dont l'aspect rappelle la cire. La bande jaune le long des primaires indique qu'il s'agit d'un adulte. Cette bande est blanche et les appendices rouges absents chez l'oiseau de premier hiver.


26 Décembre 2012




Base de Plein Air de Sainte-Foy



Cet Écureuil roux d'Amérique / Tamiascirius hudsonicus / American Red Squirrel est pas mal plus attrayant à observer que le Rat domestique, pourtant ils appartiennent tous deux à l'ordre des rongeurs. Comment dit-on ? L'habit ne fait pas le moine ? 


30 Décembre 2012




Saint-Gilles-de-Lotbinière




Il faut s'attendre à rencontrer de plus en plus de Dindon sauvage / Meleagris gallopavo silvestris / Wild Turkey dans la région de Québec. Mais saura-t-elle survivre à nos hivers neigeux ? Lire mon billet du 06 janvier 2013.


02 Janvier 2013




Saint-Antoine-de-Tilly



Il est normal d'observer un groupe d'Alouettes haussecol / Eremophila a. alpestris / Horned Lark en bordure de route au printemps alors que du gravier s'accumule ou que de la végétation se dégage. Mais l'hiver 2012-2013 est spécial en ce sens que je n'ai jamais observé autant d'alouettes dans la région. Tendance ou épisode sporadique ? Difficile à dire.

La Perdrix grise / Perdix perdix perdix / Gray Partridge est une espèce introduite qui s'est très bien acclimatée à notre climat. Elle est maintenant une espèce observée régulièrement lors de nos sorties hivernales. Tel que le démontre l'individu à l'extrême gauche de l'image, elle gratte la neige afin de dégager la végétation qui la nourrit.

Le Plectrophane des neigesPlectrophenax  n. nivalis / Snow Bunting est la valeur sûre de nos hivers québécois. Si son nombre peut fluctuer d'une année à l'autre, sa présence est garantie année après année. Il se mêle également à des groupes d'alouettes et on dénombre de plus en plus de Plectrophane lapon dans leurs rangs.


05 janvier 2013




Cap Tourmente



Un autre joyau qui vient mettre de la couleur dans nos décors hivernaux qui en manquent. Le Gros-bec errant / Coccothraustes v. vespertinus / Evening Grosbeak porte bien son nom français, car ses déplacements sont pour le moins erratiques. Ils sont impossibles à prédire. En 49 ans d'ornitho, je peux dire que j'ai observé cette espèce presque à tous les mois de l'année. Il se déplace à la grandeur de l'Amérique du Nord à la recherche de nourriture. Ses mouvements sont plus longitudinaux que latitudinaux. Un oiseau bagué dans une province de l'ouest canadien peut aussi bien nicher dans les forêts boréales du Québec. Le nom anglais vient de la fausse croyance voulant que cette espèce vocalisait principalement en soirée. Il peut malheureusement arriver qu'aucun individu ne soit aperçu au cours d'une saison hivernale donnée, de là la joie éprouvée lorsqu'on a la chance d'en croiser un sur notre route.

Le Bruant hudsonien / Spizella a. arborea / American Tree Sparrow est facilement reconnaissable à sa couronne rousse, le point à la poitrine et surtout à son bec bicolore. Il est cependant moins fréquent en milieux urbains.

Le Sizerin flammé / Acanthis f. flammea / Common Redpoll fait partie des fringillidés qui peuvent littéralement envahir nos postes d'alimentation certains hivers. Ils peuvent constituer des bandes d'une centaine d'individus et il arrive parfois qu'on puisse retrouver parmi eux un Sizerin blanchâtre / Acanthis hornemanni  / Hoary Redpoll . L'hiver 2012-2013 est bon à cet égard. J'en suis à mon troisième blanchâtre de l'année, mais je n'ai pu en "pixelliser" aucun jusqu'ici.

Et voici une espèce que je photographie pour la première fois. Une majestueuse Chouette lapone / Strix n. nebulosa / Great Gray Owl présente au Cap Tourmente depuis environ une semaine. Aux dernières nouvelles, il y en avait trois dans les environs du parc. Cette grosse chouette n'est plus aussi abondante qu'elle l'était 40 ans passés. Un peu comme le Harfang des neiges, elle commettait alors des invasions aux quatre ans. Je me souviens que ma première observation à vie de cette chouette a eu lieu au Cap Tourmente et je pouvais en observer HUIT en même temps à partir du même endroit. C'était dans les années 1970.


Encore de belles surprises m'attendent au cours des prochaines semaines hivernales à venir. À bien y penser, l'hiver n'est pas si terrible que ça après tout ;-)


mardi 13 mars 2012

Mes coups de coeur "hiver 2011-2012"

Je dois confesser n'avoir pas été très actif en cet hiver 2011-2012 (de décembre à mars). Pourtant, il a fait beau, peu de précipitations (comparé à d'autres hivers, s'entend), pas ou à peu près pas de grésil, pas de grands froids ou de tempêtes de neige paralysantes et, finalement, des routes sécuritaires qui garantissaient un aller retour sans trop de problème. Parmi les espèces un peu particulières (que nous affublons de l'épithète "rare" ou "invasive" au Québec selon le cas), Anne et moi avons "couru après" quelques unes seulement et nous sommes revenus bredouilles à quelques occasions. Mais ceci fait partie du défi de l'ornithologue. Avec les oiseaux, on ne sait jamais. Ils volent, ils se déplacent ou ils savent quelquefois se cacher l'instant de notre visite.

Tohi à flancs roux mâle.
Photo internet © AuLux
Il y a environ deux semaines, je suis allé à la recherche d'une femelle Tohi à flancs roux / Pipilo erythrophthalmus / Eastern Towhee rapportée dans la ville de Québec. L'oiseau occupe un territoire tellement restreint qu'on s'attend à le trouver après quelques minutes de recherches. L'environnement n'est vraiment pas compliqué. L'oiseau a adopté une mangeoire installée tout près d'une résidence, elle même située sur un terrain d'environ soixante mètres de façade, en bordure d'une rue moyennement achalandée dans l'arrondissement Limoilou. La mangeoire pend à deux mètres d'une fenêtre, sur le côté ouest de la maison et près d'une entrée secondaire. Trois arbustes conifériens d'environ deux mètres de haut, des ifs, sont les seuls végétaux situés de part et d'autre de la mangeoire. Pour récapituler, à partir du trottoir où je me tiens pour attendre patiemment l'arrivée de l'oiseau vedette, j'ai une vue sur la face ouest de la maison. Dans l'ordre, à partir de la façade de la maison et en allant vers l'arrière, apparaissent: un if, un trottoir menant à la porte d'entrée secondaire de la maison, un if, la mangeoire et le dernier if. "Ça ne peut pas être plus simple", me dis-je, "enfin une facile". Et pourtant.

Je fais le pied-de-grue pendant un bon trois quarts d'heure et tout ce que je vois, ce sont deux Moineaux domestiques / Passer domesticus / House Sparrow, mâle et femelle, qui, bien perchés sur un côté de la mangeoire, se nourrissent à leur rythme, sans hâte, très relaxes. Et puis, tout à coup, les moineaux s'envolent. La porte s'ouvre et les deux propriétaires sortent pour prendre une marche. En me voyant, l'homme me demande si je suis là pour SES oiseaux. Je lui confirme que oui et il me dit que l'oiseau est bien là, dans le deuxième if, et que je serais plus chanceux si je le surveillais à partir de l'arrière de la maison. Il m'autorise gentiment à aller m'installer à un endroit précis afin d'avoir un meilleur angle de vue. Ce que je fais tout de go. Pour my rendre, je n'ai pas le choix de passer juste à côté de cet if. Je passe lentement tout en jetant un oeil parmi la végétation. Je vois à l'oeil nu la femelle qui se déplace lentement sur les branches, à l'intérieur de l'arbuste. À partir de nouveau point de vue, je n'ai pas plus de chance de localiser l'oiseau. Ça fait maintenant une heure et quart que je suis là et il est impossible de seulement voir bouger l'oiseau. Je me décide à quitter et je repasse lentement près du deuxième if. J'obtiens une vue encore meilleure de l'oiseau alors qu'il s'envole pour aller se cacher dans le premier if. Il reste environ deux secondes à découvert et il est impossible pour moi de prendre un cliché. Je le laisse tranquille et je retourne chez moi quand même heureux d'avoir pu entrevoir l'oiseau de façon satisfaisante. Les deux propriétaires m'ont dit avoir déjà vu simultanément deux individus, dont un mâle et une femelle, et les tohis sont arrivés en novembre 2011.

Voici maintenant la chronologie en photos de mes coups de coeurs en ce bel hiver.


Le 11 décembre 2011, Anne et moi nous nous rendons à Saint-Romuald, sur la rive sud de Québec, afin d'observer une Oie rieuse / Anser albifrons / Greater White-fronted Goose. Alors que nous l'observons bien sur l'eau, nous la retrouvons un peu plus tard dans la zone intertidale en train de dormir avec des Bernaches du Canada / Branta canadensis / Canada Goose. Pas la photo du siècle, me direz-vous, mais elle laisse assez de détails pour l'identifier. Saurez-vous la trouver ?


Le 16 décembre 2011, nous nous rendons à Saint-Louis-du-Ha-Ha, Témiscouata, afin de trouver l'Urubu noir / Coragyps atratus / Black Vulture qui a été trouvé quelques jours auparavant. Malgré une recherche intensive, aucun résultat. Et voilà que le 22 décembre, un autre individu est repéré à La Pocatière. Nous sommes là le 23 décembre et nous passons l'avant midi à le chercher. Nous quittons vers midi, car il neige de plus en plus et nous devons envisager la route de retour. L'oiseau est vu en après-midi (hummm). C'est le lendemain de Noël que nous tentons notre chance à nouveau et cette fois-ci, c'est la bonne. Dès notre arrivée sur les lieux vers les 8h15, l'oiseau est là, occupé à manger sur une carcasse de panse de bovin.


Le Mésangeai du Canada /  Perisoreus canadensis / Gray Jay fréquente la forêt boréale et le meilleur endroit pour l'observer est la Forêt Montmorency au nord de la ville de Québec. C'est le 8 janvier 2012 que nous nous rendons à cet endroit.


Nous recherchons la Mésange à tête brune / Poecile hudsonicus / Boreal Chickadee à chaque hiver et c'est également à la Forêt Montmorency que nous la trouvons avec le plus de certitude. En période de migration, elle peut être vue un peu partout et dans des lieux assi bizarres qu'en plein champ à la campagne ou dans la ville de Québec.


Le Bec-croisé bifascié / Loxia leucoptera / White-winged Crossbill est une espèce qui peut être abondante certaines années et absente en d'autres. Tout dépend de la disponibilité de la nourriture. C'est toujours une belle rencontre quand nous pouvons en trouver. Nous sommes toujours le 8 Janvier et toujours à la Forêt Montmorency.


Une autre espèce sujette aux invasions et souhaitée est le Jaseur boréal / Bombycilla garrulus / Bohemian Waxwing(anciennement Jaseur de Bohême). Il arrive en bandes pouvant regrouper des centaines d'individus et lorsque le groupe s'abat sur un arbre fruitier, alors là tout ce beau monde s'empiffre à qui mieux mieux. Ils sont alors tellement affairés à manger que nous pouvons nous approcher à une distance suffisante pour prendre des photos. C'est le 16 janvier que j'ai la chance de tomber sur un petit groupe d'une quarantaine de jaseurs. Je suis au Domaine Maizerets, à Québec.


Et parmi la quarantaine de jaseurs présents, je repère une dizaine de Jaseurs d'Amérique / Bombycilla cedrorum / Cedar Waxwing  (anciennement Jaseur des cèdres). Ils sont plus petits que leurs cousins et sont moins colorés. Notez l'absence de blanc et de jaune dans l'aile et les sous-caudales blanches. La très grande majorité des Jaseurs d'Amérique du Québec migre vers le sud en hiver et j'en ai personnellement observé à deux reprises aussi loin qu'au Costa Rica (où ils sont quand même considérés comme rares). Ça se passait à San Jose le 7 mars 1993 et à La Selva (près de Chilamate) le 1er mars 2009.


C'est à travers la fenêtre de la cuisine que je "pixellise" ce mâle Cardinal rouge / Cardinalis cardinalis / Northern Cardinal, le 21 Janvier 2012 à Sillery. Même si cette espèce est de plus en plus régulière dans la vallée du Saint-Laurent, c'est toujours un plaisir immense de la voir ou même juste de l'entendre émettre son répertoire de sifflements tantôt graves et tantôt aigus.


L'endroit le plus certain pour observer l'Alouette hausse-col / Eremophila alpestris / Horned Lark en hiver et près de Québec se situe à Saint-Lambert-de-Lauzon, près d'un important élevage de bovidés. Les animaux sont nourris de graminés et bien des graines sont disséminés par le vent ou sont répandus par terre. Ceci attire tous les oiseaux du voisinage. C'est ainsi qu'environ trois milles Étourneaux sansonnets, des dizaines de Corneilles d'Amérique, de Grands Corbeaux, de Pigeons bisets, d'Alouettes hausse-col et de Plectrophanes des neiges passent la saison froide dans les environs immédiats. Des Plectrophanes lapons sont également de la partie. Tous ces oiseaux retiennent l'attention d'oiseaux de proies comme les Épervier brun, Épervier de Cooper et Autour des palombes. Ce qui fait qu'une visite en ces lieux est un incontournable en janvier. C'est d'ailleurs le 21 Janvier que nous nous y sommes rendus.


Non, le Merle d'Amérique / Turdus migratorius / American Robin n'est pas un oiseau rare, mais sa présence en hiver n'est quand même pas si fréquente que ça, du moins en aussi grand nombre que cet hiver. C'est le 26 Janvier 2012 que je capte cette image d'un beau mâle à Sillery. 


Il y a une quarantaine d'années, les invasions du Harfang des neiges / Bubo scandiacus / Snowy Owl étaient aussi prévisibles que le déroulement des saisons. Aux quatre ans, c'était l'abondance. Ce n'est malheureusement plus la même chose de nos jours. Ça faisait au moins six ans que je n'avais pas été témoin d'une "certaine invasion". J'ai photographié ce mâle immaculé à Saint-Vallier le 12 Février 2012. 


Et nous voilà, à Saint-Barthelemy, le 25 Février 2012. En nous rendant visiter ma fille Anne-Marie, qui habite à Laval, Anne propose de parcourir les rangs où des harfangs sont rapportés régulièrement. Très bonne idée puisque nous repérons très vite un Harfang des neiges immature perché au bout d'un poteau de téléphone en bordure de la route. Très lentement, nous avançons presque vis-à-vis du poteau et je demeure dans l'auto pour réaliser cette photo.


 Le 26 Février 2012, nous décidons de faire une petite randonnée en Montérégie avec deux espèces cibles en tête. Nous débutons dans la région du Mont-Saint-Grégoire où un espèce rare est rapportée depuis quelques temps: le Bruant à face noire / Zonotrichia querula / Harris's Sparrow. Ce bruant s'observe habituellement dans le centre de l'Amérique du Nord soit d'est en ouest, des Grands Lacs jusqu'aux Montagnes Rocheuses, et du nord au sud, des Territoires-du-Nord-Ouest jusqu'au Texas. Pour moi, il s'agit de ma troisième mention au Québec les deux premières étant le 14 Janvier 1994 à Chateauguay et le 7 Janvier 2001 à l'Ange Gardien, près de Québec. Toutes ces observations ont été faites à des postes d'alimentation. Pour Anne, il s'agit d'une nouvelle espèce à vie (i.e. non encore observée). L'oiseau présent est un immature arborant un plumage de premier hiver. 


Nous nous dirigeons ensuite vers Sainte-Brigide-d'Iberville dans l'espoir de cocher la Tourterelle turqueStreptopelia decaocto / Eurasian Collared-Dove. Cette espèce est reconnue pour étendre son aire de distribution de façon drastique à la grandeur de la planète. Et c'est à l'été 2011 qu'une première nidification réussie au Québec a été réalisée et documentée à Sainte-Brigide-d'Iberville. Une bonne vingtaine de minutes de recherches finissent par portée fruit. Pour Anne, il s'agit d'une première pour le Québec. Pour moi, c'est ma deuxième observation après celle du 10 Juin 2010 à Rivière-au-Tonnerre, en Moyenne-Côte-Nord.




C'est le 29 Février que j'ai la chance d'observer le Solitaire de Townsend / Myadestes townsendi / Townsend's Solitaire à Charlesbourg. Après une première tentative en compagnie de Anne, quelques jours auparavant, c'est finalement en compagnie de Gérard Cyr, et après une attente d'une heure, que l'oiseau consent à se présenter devant la maison où il se tient depuis quelques semaines.


C'est le 7 Mars 2012, à la Base de Plein Air de Sainte-Foy (ville de Québec) que je découvre cette Gélinotte huppée / Bonasa umbellus / Ruffed Grouse, perchée en hauteur dans une thalle de conifères. Vu le manque de lumière, je dois prendre la photo à 1/25 de seconde. Heureusement, l'oiseau ne bouge pratiquement pas et je retiens mon souffle avant d'appuyer sur le déclencheur. Cet oiseau, malgré sa grosseur, est très diffile à repérer dans la végétation et elle est très discrète durant la froide saison.

Et voilà pour mes coups de coeur. Je reviens tout juste d'une virée qui m'aurait permis d'ajouter la Petite Nyctale à cette belle liste (toujours à la Base de Plein Air), mais, comme il arrive si souvent, l'oiseau n'était pas au rendez-vous. Cependant, j'ai pu profiter d'une température tout à fait extraordinaire, ce qui ne fait qu'exacerber ma hâte d'accueuillir les prochains migrateurs.

Ils s'en viennent, à n'en pas douter  ;-) .