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vendredi 25 juillet 2014

Beautés d'ailleurs... en 2013 (partie 2)



Et nous sommes toujours dans le parc national Kaeng Krachan, situé à l'ouest de Bangkok, en Thaïlande. Nous sommes en pleine forêt et une cache a été installée par un ancien chasseur à qui les naturalistes biologistes du coin ont fait comprendre qu'il serait plus bénéfique pécuniairement pour lui que les oiseaux et les animaux restent en santé plutôt que de les tuer. C'est une approche que nous avions observée au Brésil alors que notre guide local était un ancien chasseur de Cougar / Puma concolor, aussi connu sous les appellations de Lion de montagne ou de Puma. Il en avait personnellement tué plus de cinq (je ne me souviens plus du nombre exact), mais il avait arrêté cette activité quand il a compris toute l'importance de conserver ces véritables richesses naturelles. Aujourd'hui, il est un guide exceptionnel qui connaît la forêt de fond en comble. Je n'ai jamais rencontré un homme capable d'imiter les sons émis par les oiseaux ou les animaux d'une façon aussi parfaite. C'était du pur délire.

Bon, revenons en Thaïlande alors que se succèdent des espèces différentes qui viennent au bain.


Un écureuil ressemblant beaucoup à notre Écureuil gris (par la taille et la coloration) se tient dans ces lieux et il est très actif. Il s'agit de l'Écureuil à ventre roux ou Écureuil de Pallas / Callosciurus erythraeus / Pallas's Squirrel or Red-bellied Tree Squirrel.


Et tant qu'à être dans les ressemblances, pourquoi ne pas vous présenter cette presque copie conforme de notre Tamia rayé / Tamias striatus / Eastern Chipmunk, mais qui est en fait l'Écureuil rayé de l'Himalaya / Tamiops macclellandii / Himalayan Striped Squirrel. Il est à peine un peu plus gros (à l'oeil) et la partie blanche à l'arrière de ses oreilles est la différence bien notable. C'était d'ailleurs facile de le repérer à cause de cette caractéristique.


Et voilà qu'arrive un drôle de rongeur. On dirait un corps d'écureuil affublé d'une tête de rat. Notre guide ornitho de l'agence Tropical Birding est lui-même surpris d'en observer un. C'est un mammifère plutôt furtif et rarement observé. Sa furtivité est très facile à constater, car il se tient très loin (comparé aux autres sciuridés présents) et il passe et repasse toujours en flèche. Vu le peu de lumière disponible, je me demande comment j'ai pu réussir un tel cliché. Mais bon, il s'agit d'un Tupaia belangeri / Northern Treeshrew. Je n'ai pas trouvé de nom français correspondant à cette espèce qui ne se retrouve qu'en Asie-du-sud-est.


Le Timali à gorge striée / Macronous gularis inveteratus / Pin-striped Tit Babbler appartient à la famille des Timaliidés. Nous avons observé 10 des 13 espèces possibles de cette famille lors de notre parcours.


L'Akalat à poitrine tachetée / Pellorneum ruficeps acrum / Puff-throated Babbler fait partie dune autre famille de "babbler" soit celle des Pellornéidés dont nous avons observé 14 espèces sur une possibilité de 20 espèces.


Et voici qu'apparaît, arrivant de nulle part, ce magnifique Pomatorhin à long bec / Pomatorhinus hypoleucos tickelli / Large Scimitar-Babbler qui appartient à la même famille que le timali, mais qui est énorme comparé à ce dernier. Il est suivi d'un non moins surprenant...


Râle de forêt / Rallina eurizonoides telmatophila / Slaty-legged Crake qui profite de la lumière blafarde du crépuscule pour venir se toiletter avant la nuit. C'est la lumière minimale que peut encore accepter ma caméra. Heureusement que l'oiseau tient la tête et la poitrine immobile alors que seuls ses ailes et le bas de son corps sont dotés de mouvements très rapides et secs. Ce sera la dernière espèce qui viendra nous émerveiller,  le manque de lumière empêchant toute observation positive.


Voici une espèce qui est complètement absente d'Europe et des Amériques et qui me fait penser aux bergeronnettes. Il s'agit du très furtif Énicure ardoisé / Enicurus schistaceus / Slaty-backed Forktail. Nous l'avons cherché à différents endroits, toujours en bordure de rivière où il se tient sur les roches ou dans la végétation riveraine. C'est un bel oiseau, nerveux et au vol rapide. Il fait partie de la grande famille des muscicapidés, regroupant des moucherolles de l'Ancien Monde. Le parc national Khao Yai, facilement accessible à partir de Bangkok, nous a procuré cette chance de le voir enfin.


Et voici justement un autre membre des muscicapidés, le Gobemouche de Sibérie / Muscicapa sibirica rothschildi / Dark-sided Flycatcher. Cette espèce est de la taille de notre Moucherolle phébi / Eastern Phoebe et elle adopte le même modus operandi que bien des moucherolles nord-américains. L'oiseau se tient bien droit, perché sur ou au bout d'une branche et il attend patiemment le passage d'un insecte en vol. Il part à sa poursuite et il revient se percher au même endroit. Nous avons observé 29 espèces différentes de cette famille durant notre périple. Si la très grande majorité de ces espèces arborent un manteau plutôt sobre, en voici une autre qui attire plus l'attention...


C'est dans le parc national de Khao Yai, à deux heures de route au nord est de Bangkok, que nous avons trouvé le Monticole à gorge blanche / Monticola gularis / White-throated Rock-Thrush. Les monticoles ressemblent à des merles du genre Turdus ou Zoothera, autant par la taille que par l'apparence, mais on les rencontre habituellement dans les zones rocheuses et arides. Cette espèce se retrouve plus en milieu forestier que certains de ses congénères.


Ce Barbu de Hume / Megalaima incognita elbeli / Moustached Barbet fait partie de la famille des mégalaimidés. Nous avons observé les 12 espèces possibles selon les endroits visités. C'est dire que ces oiseaux sont assez faciles à trouver lorsqu'ils construisent des nids ou sont tout simplement occupés à s'empiffrer de figues. On possède vraiment peu de renseignements sur la nidification. La saison de nidification se déroule du mois de décembre au mois de juin. Ces oiseaux chantent pendant 9 mois de l'année. La cavité est creusée dans une branche ou dans un arbre mort, entre 10 et 15 mètres au-dessus du sol. À l'instar des pics, ils appartiennent à l'ordre des piciformes, mais ils ne se nourrissent pas de la même façon. Les Barbus de Hume ingèrent surtout des fruits qu'ils trouvent dans les figuiers ou dans les arbres du genre Macaranga ou Trema. Pendant la période de reproduction, ils consomment aussi des insectes comme les cérambydés ou les phasmes. Les insectes sont martelés violemment pour être réduits en pièces avant d'être fournis aux jeunes.


La Thaïlande héberge plusieurs espèces de pics et certaines sont très belles. C'est la première fois que je rencontrais ce Pic à tête noire / Picus erythropygius nigrigenis / Black-headed Woodpecker. Ça se passait au parc national de Doi Inthanon, dans le nord ouest de la Thaïlande. Et c'était juste avant de rencontrer...


Un couple de Fauconnets à collier / Microhierax caerulescens burmanicus / Collared Falconets. La Thaïlande est prodigue en rapaces alors que nous avons croisé 18 espèces différentes. Les amoureux des oiseaux de proie y trouvent leur compte.



Les amoureux des primates sont également choyés par la rencontre de beautés comme ce Semnopithèque obscur / Trachypithecus obscurus / Dusky Langur croisé au parc national Kaeng Krachan ou ce ...



Macaque à queue de cochon / Macaca leonina / Northern Pig-tailed Macaque, au parc national de Khao Yai, et ce ...




Gibbon à mains blanches / Hylobates lar / Lar (or White-handed) Gibbon ou ce ...



Macaque crabier / Macaca fascicularis / Crab-eating Macaque occupé ici à manger une banane, près de Bangkok.



Après vous avoir présenté le Chevrotain indien, dans le billet précédent, voici le très beau et coloré mâle du Cerf aboyeur / Muntiacus muntjak /  Red Muntjac. Il est de la taille de notre Cerf de Virginie / White-tailed Deer. Nous ne l'avons rencontré qu'une seule fois et c'était en fin de journée au parc national Khao Yai. Il était accompagné de sa femelle.


De la taille de notre Caribou des bois / Woodland Caribou, voici le Sambar / Cervus unicolor / Sambar Deer. Dans le parc national de Khao Yai, il est tellement habitué aux visiteurs qu'il est possible de l'approcher de très près sans lui infliger le moindre stress. Il a la remarquable particularité d'être le seul cervidé dont les faons ne sont pas tachetés de blanc. À l'instar des autres cervidés, seul le mâle possède un panache.


La Thaïlande reste pour moi le paradis des papillons. Après avoir mis le pied sur presque tous les continents, je peux dire que c'est l'Asie du sud est qui m'a le plus émerveillé par la quantité des papillons observés. Il y en a partout et en grande quantité. C'est du moins ce que mes souvenirs me font conclure. Comme j'en étais à mon deuxième voyage en Thaïlande, j'avais prévenu Anne qu'on en verrait beaucoup et elle n'a pas été déçue. J'ai cherché des chiffres donnant des nombres d'espèces par pays, mais je n'ai rien trouvé sur internet. Je suis persuadé qu'il doit y avoir beaucoup plus de variétés en Amérique centrale et du Sud qu'en Asie, mais c'est la quantité qui m'impressionne en Thaïlande. Cette abondance était plus notable le long des multiples cours d'eau qui sillonnent généreusement les parcs nationaux.


Voici maintenant un très gros lézard, commun en Thaïlande, et qui me fait penser à l'effroyable Dragon de komodo. Il s'agit plutôt d'un reptile plus petit et surtout moins mortel que le fameux dragon. Je vous présente le Varan malais / Varanus salvator / Molitor Lizard. Mais quand je parle plus petit, c'est quand même le plus gros lézard que j'ai rencontré de toute ma vie. Le Varan malais peut atteindre presque 3 m de long et peser jusqu’à 60 kg. Cependant, la moyenne des individus mâles est inférieure à 2 m. Il vient en troisième position par la taille après le Varan crocodile et le Dragon de komodo. C'est un animal semi aquatique.


C'est en toute connaissance de cause que je me suis approché de ce gros individu à l'allure un peu féroce pour prendre cette photo avant qu'il ne disparaisse dans la végétation dense. Il n'est pas agressif et il n'attaque pas, mais un animal est un animal et on ne sait jamais si on ne traversera pas les limites de sa bulle de tolérance. Avouez que c'est un bel animal. Et non, je n'en garderai jamais un chez moi comme animal de compagnie. Il a la langue un peu trop fourchue à mon goût.


Oui, je sais, j'en aurais encore long à vous raconter et à vous présenter, mais le temps et l'espace manquent.

Je vous laisse donc avec votre curiosité non pleinement assouvie. Un manque que vous devrez combler par vous-mêmes en vous rendant en Thaïlande pour vivre VOS expériences personnelles. Elles ne seront sûrement pas les mêmes que les miennes, mais elles seront de beaucoup supérieures pour vous qui les aurez vécues. 

Nous quittons, Anne et moi, dans quelques heures pour le Maine. Beaucoup de photos et le sujet d'un futur blog ???  À suivre et...


@ bientôt.


jeudi 21 mars 2013

Bleu comme.... la Thaïlande !

Ça fait près de trois semaines que je suis revenu de la Thaïlande et je peux enfin me permettre d'accorder quelques minutes à mon blog. C'est qu'il faut prendre le temps de récupérer de 12 heures de décalage entre la Thaïlande et le Québec. Et ça, c'est comme la grippe, on doit compter une bonne semaine avant que tout ne revienne dans la normalité des choses. Après 23 jours à vivre complètement à l'envers de notre cadran interne, il est difficile de reprendre le rythme auquel nous sommes habitués. Ensuite, il y a eu le ménage à faire dans les 3,000 photos et plus rapportées sur ma carte de 32GB. Il me reste maintenant à créer un rapport de voyage et à le télécharger sur mon site. Heureusement que Anne s'occupe du texte. Il est terminé et je compte bien m'accorder un autre deux semaines pour y inclure les photos. Tout ceci pour arriver au fait que j'avais bien hâte de faire ce que je fais maintenant.

Notre voyage en Thaïlande a été sublime à plusieurs points de vue: la qualité des participants (13 du Québec plus les 2 guides ornithos professionnels), le choix des sites d'observation, les guides d'une grande compétence et d'une passion qui ne s'est jamais amenuisée tout au long du périple, les conditions climatiques favorables, la beauté des paysages, l'accueil des thaïs et, bien évidemment, une grande variété d'oiseaux, de mammifères, de papillons, de fleurs... C'était paradisiaque. J'avais confié la logistique de ce voyage à la compagnie Tropical Birding, basée à Quito en Équateur, car j'avais trouvé leur service très professionnel en Australie. Encore une fois, j'ai été agréablement surpris par la compétence et la débrouillardise des guides spécialisés dans les oiseaux d'Asie, Charles Hesse (un Britannique qui vit en Afrique du Sud) et Scott Watson (un jeune Ontarien de 26 ans qui vit... dans ses valises).

La Thaïlande compte 986 espèces d'oiseaux et nous en avons contacté 477 lors de ce voyage soit 48.4% du total. Et nous en avons rencontré de toutes les couleurs, mais je voudrais m'attarder sur quelques espèces arborant un manteau majoritairement bleu. J'aime beaucoup cette couleur, car elle est facile à voir pour le daltonien que je suis. J'ai même profité de ce voyage pour atteindre le cap des 1 000 espèces photographiées. Voici la photo de cette espèce qui n'est cependant pas bleue.

Ce mâle du Barbu arlequin / Megalaima m. mystacophanos / Red-throated Barbet quitte son perchoir après s'être empiffré de petits fruits. Il devient la 1 000ième espèce photographié depuis mai 2010. Photo prise le 26 février 2013 dans le PN Krung Ching, dans le sud de la Thaïlande.

 Et voici maintenant quelques oiseaux bleus rencontrés lors de nos sorties en sol thaïlandais.

Le mâle du Tchitrec azuré / Hypothymis azurea styani / Black-naped Monarch est observé partout en Thaïlande. Insectivore de la taille d'une grosse paruline. Photo prise le 7 février au PN Kaeng Krachan, au centre du pays.



Cet oiseau me fait penser un peu à notre Merlebleu de l'Est, mais il s'agit en fait du Gobemouche à menton bleu / Cyornis rubeculoides dialilaemus / Blue-throated Flycatcher.  Si la Thaïlande héberge des moucherolles au plumage assez terne, elle nous réserve des belles surprises avec ces insectivores colorés. Photo prise le 7 février au PN Kaeng Krachan, au centre du pays. 

Une autre espèce toute en grâce est cette Minla à ailes bleues / Minla cyanouroptera wingatei / Blue-winged Minla. Photo prise le 19 février à Doi Ang Khang, au nord-ouest du pays.

L'Arrenga siffleur / Myophonus caeruleus eugenei / Blue Whistling-Thrush est de taille moyenne et il étale les plumes de sa queue lorsqu'il est contrarié. Photo prise le 20 février à Doi Lang, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Myanmar.

Oui, je sais, le Paon bleu / Pavo cristatus / Indian Peafowl n'est pas une espèce "comptable" sur la liste de la Thaïlande, mais la rencontre unique avec un mâle gonflé de testostérone était trop belle pour ne pas que je prenne quelques photos. Photo prise au lac Chiang Saen, près du Triangle d'or au nord du pays, le 20 février.

Comment rester bouche bée devant une telle beauté ???  Le Grand Gobemouche / Niltava grandis decipiens / Large Niltava porte un manteau somptueux quand on a le chance de l'observer sous un éclairage qui permet de constater tous les dégradés de bleu. Photo prise le 20 février à Doi Lang, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Myanmar.

Cette autre beauté hante les marécages immenses de Bueng Boraphet. Il s'agit de la Talève sultane / Porphyrio porphyrio poliocephalus / Purple Swamphen. Selon les dires de notre guide Charles Hesse, cette sous-espèce, à la tête grise, pourrait s'élever un jour au rang d'espèce distincte. Photo prise le 13 février.

La Thaïlande abrite plusieurs espèces de martins-chasseurs, dont le coloré Martin-chasseur à coiffe noire / Halcyon pileata / Black-capped Kingfisher. On les rencontre souvent le long des cours d'eau, mais ils sont très difficiles d'approche. Photo prise le long de la rivière Mékong, au nord de la Thaïlande, le 21 février.


Et voici pour ce premier billet depuis mon retour. J'ai malheureusement connu des problèmes techniques avec ma caméra durant ce voyage et mes photos n'ont pas la qualité que j'aurais bien aimé avoir. Mais qu'à cela ne tienne, il me reste quelques photos potables à vous montrer... d'espèces assez spectaculaires.

À bientôt donc.