lundi 29 janvier 2018

Des oiseaux fascinants ( Panama )




Peu de pays peuvent être traversés en seulement quelques heures par quelqu'un désirant se saucer les pieds tantôt dans l'océan Atlantique, tantôt dans l'océan Pacifique. Au Costa Rica, nous pouvons couvrir en 5h00 les 258 km séparant Jaco Beach, sur la côte du Pacifique, de Puerto Limon, sur la côte de l'Atlantique. Du côté du Panama, c'est encore plus rapide alors que seulement 73.2 km séparent Panama city (Pacifique) de Colon (Atlantique). C'est tout naturellement dans la zone du canal de Panama que la partie la plus étroite du pays se situe.

Après avoir visité le Costa Rica et sa richesse aviaire exceptionnelle, il peut subsister un doute sur la possibilité d'en retrouver autant du côté panaméen. Et pourtant, je trouve le Panama encore plus excitant à visiter. Présente au Costa Rica, la cordillère de Talamanca se prolonge dans la partie ouest du Panama et les deux pays partagent plusieurs espèces qui sont absentes partout ailleurs dans le monde. Tout comme elle le fait si bien du côté costaricain, cette très haute chaîne de montagnes empêche les oiseaux des deux différents versants d'entrer en contact. Même si elle disparaît assez vite du côté du Panama, certaines espèces restent fidèles à leur versant. Grâce à son étroitesse, la zone du canal permet de découvrir ces espèces dans un temps relativement court. À l'extrémité Est du pays s'étend une vaste région sauvage et difficile d'accès, le Darien, Plusieurs espèces endémiques y trouvent refuge.

Si nous comparons les listes d'oiseaux respectives des deux pays, celle de Panama est supérieure par près d'une centaine d'espèces, mais ce n'est pas ce qui est le plus attrayant. Panama se veut le lieu de rencontres d'espèces des trois Amériques: du nord, centrale et du sud. En périodes migratoires, la bande terrestre étroite oblige une quantité incroyables d'oiseaux à au moins survoler le Panama. Personnellement, j'ai assisté le 6 mars 2004 à une migration massive de rapaces du côté de Tocumen, sur le versant Pacifique du Panama. Des milliers de buses, en majorité des Petites Buses, ainsi que des urubus et des éperviers, tournoyaient dans les thermales très haut au-dessus de l'aéroport.

Comme les images valent mille mots, laissez-moi vous présenter quelques photos prises lors de mon dernier voyage du côté Pacifique. 


Tohi ligné / Arremonops conirostris striaticeps / Black-striped Sparrow

Merle fauve / Turdus grayi casius / Clay-colored Thrush

Araçari à collier / Pteroglossus torquatus torquatus / Collared Aracari

Tangara à dos rouge / Ramphocelus dimidiatus isthmicus / Crimson-backed Tanager

Pic de Malherbe / Campephilus melanoleucos malherbii / Crimson-crested Woodpecker

Tangara à dos citron (mâle) / Ramphocelus icteronotus / Lemon-rumped Tanager

Trogon pattu / Trogon caligatus concinnus / Gartered Trogon

Buse cendrée / Buteo nitidus blakei / Gray-lined Hawk

Ortalide à tête grise / Ortalis cinereiceps / Gray-headed Chacalaca

Quiscale à longue queue / Quiscalus mexicanus peruvianus / Great-tailed Grackle

Tyran licteur / Pitangus lictor panamensis  / Lesser Kiskadee

Toui à menton d'or  / Brotogeris jugularis jugularis / Orange-chinned Parakeet

Tangara des palmiers / Thraupis palmarum atripennis / Palm tanager

Pic à couronne rouge (femelle) / Melanerpes rubricapillus rubricapillus / Red-crowned Woodpecker

Guit-guit saï (couple) / Thraupis palmarum atripennis / Red-legged Honeycreeper

Talève violacée / Porphyrio martinicus / Purple Gallinule

Hirondelle des mangroves / Tachycineta albilinea / Mangrove Swallow

Habia à gorge rouge (mâle) / Habia fuscicauda willisi / Red-throated Ant-Tanager

Ariane à ventre gris / Amazilia tzacatl fuscicaudata / Rufous-tailed Hummingbird

Tyran de Cayenne / Myiozetetes cayanensis hellmayri / Rusty-margined Flycatcher

Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing

Fourmilier grivelé (femelle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird

Toucan de Swainson / Ramphastos swainsonii / Yellow-throated Toucan

Caracara à tête jaune / Milvago chimachima cordata / Yellow-headed Caracara

Motmot caraïbe / Momotus subrufescens conexus / Whooping Motmot

Jacana noir  / Jacana jacana hypomelaena / Wattled Jacana

  Batara ponctué / Dysithamnus puncticeps / Spot-crowned Antvireo

Tyran mélancolique / Tyrannus melancholicus satrapa / Tropical Kingbird

Hirondelle à gorge rousse / Stelgidopteryx ruficollis decolor / Southern Rough-winged Swallow

Motmot roux / Baryphthengus martii semirufus / Rufous Motmot

Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing

Tyran audacieux / Myiodynastes maculatus difficilis / Streaked Flycatcher

Organiste à bec épais (femelle) / Euphonia laniirostris crassirostris / Thick-billed Euphonia

Sarcoramphe roi / Sarcoramphus papa / King Vulture


 
@ bientôt.



jeudi 25 janvier 2018

Pécari à collier / Pecari tajacu bangsi / Collared Peccary



Comment dit-on ? Ce que l'on cherche finit toujours par nous trouver ?  Et bien, c'est ce qui nous arrive  le 14 décembre 2017 alors qu'un groupe de Pécaris à collier sort de la forêt pour s'alimenter de végétation en bordure de la Old Gamboa road au Panama.

Alors que nous sommes occupés à repérer dans un sous-bois très dense un Tinamou soui / Crypturellus soui / Little Tinamou, en compagnie de notre guide Jacobo Ortega, voilà que quelques pécaris sortent à découvert.





Comme beaucoup d'ongulés, les pécaris sont caractérisés par une vision médiocre, une ouïe tout-à-fait normale, mais ils sont dotés d'un odorat exceptionnel. Ces facteurs expliquent cette apparition tout-à-fait inattendue de la part d'un animal habituellement très furtif. Nous nous tenons à environ 75 mètres du groupe, nous ne bougeons pas, nous sommes silencieux et, surtout, nous nous tenons vent devant par rapport aux ongulés ce qui signifie que nos odeurs sont indétectables par eux. Sur cette photo, nous voyons bien l'adulte qui hume les odeurs en plaçant son groin contre le vent. Jamais il ne tourne sa tête vers nous. De toute façon, il ne nous aurait jamais senti. Sur le dos du jeune pécari qui l'accompagne, nous pouvons distinguer la ligne noire partant de la nuque et se terminant au niveau d'une glande située sur la croupe de l'animal. 

Les pécaris appartiennent à la famille des Tayassuidés qui comprend 3 genres, 3 espèces et 20 taxons.

  • Le Pécari du Chaco / Catagonus wagneri / Giant peccary est le seul représentant du genre catagonus  et il se retrouve en Bolivie, au Paraguay et dans le nord de l'Argentine. Il n'existe aucune sous-espèce. Il est inféodé au Chaco, un environnement très sec riche en cactus et en forêts xérophytiques qui reçoivent moins de 900 mm d'eau par année.
  • Le Pécari à lèvres blanches / Tayassu pecari / White-lipped Peccary est le seul représentant du genre tayassu et il se retrouve de l'extrême sud du Mexique jusqu'au Brésil. Les taxinomistes reconnaissent 5 sous-espèces, mais ces taxons n'ont pas été validés par l'ADN.
  • Le Pécari à collier / Pecari tajacu / Collared Peccary est le seul représentant du genre pecari et il occupe une plus grande aire de distribution que le Pécari à lèvres blanches. Il se retrouve du sud-ouest des États-Unis jusqu'en Argentine et au Brésil. Cette espèce est divisée en 14 sous-espèces.

Sachant qu'il ne peut sentir ma présence, je décide de m'approcher très lentement du groupe afin de les observer de plus près et d'étudier leur comportement. J'y vais donc par étapes, m'arrêtant de temps à autre pour ne pas attirer leur attention. L'occasion est trop belle et je ne veux pas la gâcher. Je m'immobilise finalement à une vingtaine de mètres du groupe. Il devient vite manifeste qu'ils ne m'ont pas encore vu. Même le bruit de déclenchement de mon boitier de caméra ne les inquiète pas. Jamais je n'aurais cru avoir cette chance. Les pécaris se déplacent lentement dans plusieurs directions et je découvre des adultes accompagnés de jeunes de différents âges.





Pendant ses premières semaines de vie, le jeune pécari est entièrement dépendant du lait de sa mère. Il peut passer jusqu'à 24% de son temps à téter. Grâce à une nourriture aussi riche, le jeune croît rapidement. À un mois, il pèse de 4 à 6 fois plus qu'à sa naissance. Après six semaines, il commence à manger de la nourriture solide et il est progressivement sevré. Lors de suivis faits en nature, des pécaris âgés de 24 semaines ont été observés tétant encore leur mère. Des observations faites en captivité suggère que le sevrage peut même être reporté jusqu'à 28 semaines si le contenu protéinique de la nourriture offerte à la femelle s'avère trop bas.  






 Le genre pecari représente probablement le plus vieux genre parmi les trois formant la famille des Tayassuidés. Il est le genre le plus largement distribué et il comporte une grande diversité en terme de taille et de couleur. Comme le suggère leur apparence, leur plus proches parents appartiennent à la famille des Suidés (porcs, phacochères, potamochères...). Les Tayassuidés du Nouveau Monde diffèrent des Suidés de l'Ancien Monde selon divers aspects, tel que leur dentition caractérisé par des canines allongés qui pointent légèrement vers l'arrière. Les porcs sauvages sont également sexuellement dimorphes alors qu'une faible différence en taille et en apparence est observable chez les pécaris. 


Le disque plat cartilagineux à la fin du museau, une caractéristique partagée avec les Suidés, sert au fouissage, à la recherche et à l'extraction de nourriture enfouie dans le sol (racines, glands...).





Les trois espèces de pécaris possèdent une glande sur leur dos qui leur procure une odeur caractéristique pouvant être détectée à des centaines de mètres et pouvant persister pendant des heures. J'apprends d'abord cette caractéristique de la bouche de Ramiro Yabar, un guide péruvien qui nous accompagne, Anne et moi, dans la partie amazonienne du Pérou en décembre 2009. Nous sommes alors en présence du Pécari à lèvres blanches. Nous parcourons lentement le sentier Monk Saki en pleine jungle, au Pantiacolla Lodge, lorsqu'un bruit sec fait s'arrêter Ramiro. Il nous demande de rester immobiles et d'attendre patiemment, car le bruit entendu provient sûrement d'un claquement de mâchoires fait par un pécari. Lorsqu'un membre de cette espèce sent un danger, il communique son appréhension au reste du groupe en claquant avec force ses mâchoires. Cette espèce agressive se tient en groupes pouvant atteindre des centaines d'individus et il vaut mieux ne pas se trouver sur le passage d'une horde en panique et qui tente de fuir. Comme prévu, après quelques claquements supplémentaires, le groupe passe en trombe dans le sentier à une cinquantaine de mètres devant nous. En atteignant le lieu de la traverse, Ramiro nous fait remarquer l'odeur musquée de ce pécari. Et c'est vrai que c'est très discernable, tellement que nous en arrivons à sentir facilement la présence ou le passage de cet animal à plusieurs endroits subséquemment.




Mais pourquoi ces animaux émettent-ils une telle odeur ? Ne contribue-t-elle pas à la détection de leur présence auprès de leurs principaux prédateurs que sont les gros félins (puma et jaguar) ?  Oui, c'est certain, mais, comme pour bien d'autres cas dans la nature, cette caractéristique contient plus d'avantages que de désavantages. Pour partager leur odeur respective, les animaux se placent côte à côte mais en sens inverse (l'un tête vers la queue et l'autre queue vers la tête) et chacun frotte sa gorge sur la glande située sur la croupe de l'autre individu. Cet échange d'odeur renforce le lien unissant les individus d'une même horde, sauvegarde la hiérarchie dans le groupe et il permet la reconnaissance d'individus appartenant au même groupe sur le terrain, ce qui peut éviter bien des affrontements inutiles.





Les pécaris sont omnivores et leur diète est très variée.   Dans les parties les plus arides de son aire de distribution. le Pécari à collier peut ingurgiter une grande quantité de cactus malgré sa teneur élevée en acide oxalique potentiellement toxique. Dans certaines parties du Texas et de l'Arizona, on dit que le Figue de Barbarie et ses fruits constituent le principal aliment, bien que la valeur nutritive de cette plante ait été mise en doute car elle manque de protéines et de fourrage. Les estomacs de plusieurs pécaris étudiés contenaient souvent de petites quantités d'invertébrés et d'autres substances animales. Ceux-ci procurent certainement d'importants suppléments à une diète souvent dominée par une seule source de nourriture, qu'il s'agisse de cactus ou de fruits. Le Pécari à collier va même jusqu'à manger des escargots lorsqu'il se retrouve à proximité de marais. Comme d'autres animaux, tels les psittacidés, qui mangent à l'occasion des éléments pouvant être toxiques, les pécaris combattent les effets nocifs de ces aliments en ingurgitant de la glaise. La glaise permet de neutraliser l'effet des toxines présentes dans les fruits et les feuilles. En plus, le fait de manger de la glaise peut leur procurer des nutriments absents dans leur diète animale. Lors de mon observation sur la Gamboa Road, les pécaris ingurgitent une grande quantité de végétaux.






La photo ci-dessus nous permet de constater comment un Pécari à collier peut être difficile à repérer dans la végétation dense. Même s'il peut être abondant dans un secteur donné, sa couleur et son immobilité lui permettent de demeurer invisible à toute détection. Mais, souvenez-vous, son odeur peut le trahir.

@ bientôt.


Bibliographie consultée

A.B.Taber, M. Altrichter, H. Bec and W.L.R. Oliver eds. (2011). Family Tayassuidae (Peccaries). Pp.292-307 in: Wilson, D.E. and Mittermeier, R.A. eds. (2011). Handbook of the Mammals of the World. Vol. 2. Hoofed Mammals. Lynx Edicions, Barcelona.

 

vendredi 12 janvier 2018

Gamboa Rainforest Resort: les points d'intérêt.




Suite à mon dernier court séjour au Panama, du 8 au 15 décembre 2017, j'ai reçu quelques courriels me demandant de l'information sur les lieux d'observation dans la région du Gamboa Rainforest Resort, près de la petite ville de Gamboa. Le but de ce billet n'est pas de faire la promotion de cet endroit, mais bien de donner une information la plus complète sur les lieux à ne pas manquer lors d'un séjour à ce site de plus en plus populaire. D'entrée de jeu, je dois parler des dates choisies. Même si j'ai une grande expérience de la zone tropicale, je me suis gouré sur l'évaluation de la saison des pluies versus la saison sèche. Dans mon esprit, la saison sèche était installée au début de décembre, mais c'est plutôt au début de janvier que ça se produit au Panama. Résultat: de la pluie à tous les jours, pas toute la journée, mais assez pour être désagréable. Alors que l'ornithologue y trouve quand même son compte, pour le photographe, c'est une calamité, car qui dit pluie, dit ciel couvert et défaillance de lumière adéquate pour permettre une belle photo. Mais qu'à cela ne tienne, nous avons fait avec.





Ce complexe hôtelier est stratégiquement bien situé avec une vue imprenable sur le Rio Chagres qui vient se déverser dans le canal de Panama, au sud du Lac Gatun. La première image nous présente le vaste territoire couvrant 340 acres qui appartient au complexe, exception faite des points 6, 7 et 8. Le restaurant de la Marina (Los Lagartos) semble appartenir à l'hôtel et une navette gratuite permet de relier l'hôtel et la Marina (du moins lors de notre séjour). Cette distance se fait très bien à pied en environ une quinzaine de minutes. 

Les routes 1 et 2 sont asphaltées et sont très intéressantes à parcourir tôt le matin. Elles traversent différents habitats et mènent au tram aérien et à un sentier pédestre qui part juste à côté de la station du téléférique et qui peut réserver de belles surprises. Le numéro 3 (en rouge) est un sentier en boucle très intéressant à parcourir en fin d'après-midi. 


Amazone poudrée / Amazona farinosa / Mealy Parrot


Au début du 2, se trouvent différents bâtiments: serres d'orchidées, serpentarium, jardin de papillons et différentes boutiques d'art local. Un bel endroit fleuri où s'observent des papillons, des colibris et autres oiseaux nectarivores, frugivores ou granivores. 





Batara rayé / Thamnophilus doliatus nigricristatus / Barred Antshrike

Tangara à dos rouge / Ramphocelus dimidiatus isthmicus / Crimson-backed Tanager


Tyran licteur / Pitangus lictor panamensis  / Lesser Kiskadee


Nous n'avons pas pu parcourir le sentier 4, car il était fermé lors de notre passage. Mais ce serait sans aucun doute un endroit très intéressant. À chaque fin de journée où nous nous étions dans les environs, nous avons entendu les longs sifflements plaintifs du Grand Tinamou / Tinamus major / Great Tinamou en provenance de ce chemin.


La route 6 est asphaltée et conduit vers Gamboa. Tout le long de cette route, nous pouvons entendre et voir plusieurs espèces intéressantes.


Sporophile variable (mâle) / Sporophila corvina hicksii / Variable Seedeater


Sporophile variable (femelle) / Sporophila corvina hicksii / Variable Seedeater


La première rue rencontrée à gauche est la rue Harding Ave.. Dès que nous l'empruntons, nous découvrons un poste d'alimentation située à l'arrière de la première maison à notre gauche. En continuant sur la rue Harding Ave., nous rencontrons une première rue (rue Jadwin Ave.) et nous la traversons pour découvrir, toujours sur la gauche, une autre mangeoire très occupée par des ortalides, des touis et autres espèces.


Ortalide à tête grise / Ortalis cinereiceps / Gray-headed Chacalaca
  

Toui à menton d'or  / Brotogeris jugularis jugularis / Orange-chinned Parakeet

Et une belle surprise vers les 10h30 le matin, alors qu'un hululement attire mon attention.


Chouette à lunettes / Pulsatrix perspicillata chapmani / Spectacled Owl

Un peu plus loin, nous arrivons à la rue Sibert Ave., sur la gauche c'est un cul-de-sac et il est intéressant de la suivre jusqu'à bout. 


Guit-guit saï (mâle) / Thraupis palmarum atripennis / Red-legged Honeycreeper


Agouti ponctué / Dasyprocta punctata / Central American Agouti


Ermite à longue queue / Phaethornis longirostris cephalus  / Long-billed Hermit (Central American)


Le sentier no 5 longe le Rio Chagres et Anne et moi y avons fait de belles rencontres.


Jacana noir  / Jacana jacana hypomelaena / Wattled Jacana


Vanneau téro / Vanellus chilensis cayennensis / Southern Lapwing


Trogon de Masséna / Trogon massena hoffmanni / Slaty-tailed Trogon


Martin-pêcheur vert (femelle) / Chloroceryle americana septentrionalis / Green Kingfisher


Milan des marais (femelle) / Rostrhamus sociabilis sociabilis / Snail Kite (female)

Le site du Gamboa Rainforest Resort se situe dans le parc national La Soberania qui abrite un des endroits les plus prisés par les ornithologues qui visitent le Panama soit la Pipeline road (point 2 sur la carte qui suit).


 


Si vous n'avez pas de véhicule pour vous déplacer, vous pouvez contacter le service des tours au Gamboa R.R. et leur demander si un guide ornithologue pourrait vous accompagner pour Ammo Dump Ponds (point 1) et Pipeline Road (point 2). Ces deux endroits sont situés à moins de 30 minutes de route de l'hôtel. 

Après 4 jours à parcourir les différentes routes autour de l'hôtel, nous voulions vraiment voir autre chose et nous savions aussi qu'il était plus que souhaitable d'être accompagnés par un bon guide local pour parcourir Pipeline Road. J'en parle donc à la personne à l'hôtel qui s'occupe des tours pour les touristes et elle me fait contacter Jacobo Ortega qui s'avère être d'une grande compétence. Comme nous ne sommes que deux, Anne et moi, il nous charge $70.00US par personne pour une demie-journée. Il vient nous chercher à 7h00 le mercredi matin et il nous ramène à l'hôtel vers midi. Je crois que c'est la journée de notre séjour qui a le plus plu et nous avons été bénis d'être accompagnés par Jacobo. Grâce à une connaissance extraordinaire des cris et des comportements, il nous a fait rencontrer de superbes espèces dont quelques unes étaient des primecoches (lifers) pour Anne.


Un bref arrêt à l'Ammo Dump Ponds nous permet d'observer


Onoré rayé / Tigrisoma lineatum lineatum / Rufescent Tiger-Heron
 

Tohi ligné / Arremonops conirostris striaticeps / Black-striped Sparrow


Ani à bec lisse / Crotophaga ani / Smooth-billed Ani


Ani des palétuviers / Crotophaga major / Greater Ani


Se rendre sur Pipeline road sans guide local, c'est augmenter de plusieurs crans la difficulté de découvrir tous les trésors qui ne se laissent voir qu'avec parcimonie. Pas surprenant alors que les ornithologues qui ne sont pas guidés puissent manquer beaucoup d'espèces. Pour ma part, c'est la quatrième fois que je pose les pieds sur ce sentier mythique et je le fais encore accompagné d'un bon guide. En cette journée très pluvieuse, c'est essentiel. Jacobo a vraiment sauvé notre journée. Tellement que nous décidons de louer ses services pour le lendemain matin vers un autre endroit. 

Tout au long du sentier nous rencontrons quelques groupes mixtes (flocks) et nous avons la chance de tomber sur une horde de fourmis légionnaires accompagnées par les espèces d'oiseaux habituelles.


Fourmilier grivelé (femelle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird
 

Fourmilier grivelé (mâle) / Hylophylax naevioides naevioides / Spotted Antbird


Fourmilier ocellé / Phaenostictus mcleannani mcleannani / Ocellated Antbird


Grimpar enfumé  / Dendrocincla fuliginosa ridgwayi / Plain-brown Woodcreeper

Avant que la mauvaise température ne nous oblige à quitter un peu plus vite que prévu, nous faisons encore de belles rencontres.


Tamatia à plastron / Notharchus pectoralis / Black-breasted Puffbird


Trogon aurore (femelle) / Trogon rufus tenellus / Black-throated Trogon


Myrmidon à flancs blancs  / Myrmotherula axillaris albigula / White-flanked Antwren


Buse semiplombée / Leucopternis semiplumbeus / Semiplumbeous Hawk


Le lendemain, toujours accompagné par Jacobo, nous nous rendons au Summit Municipal Park, plus spécialement sur la Old Gamboa Road. Un autre endroit mythique au Panama et l'un de mes préférés. Ce matin, il fait exceptionnellement beau et c'est sous le soleil que nous commençons notre journée. Mes voyages antérieurs au Panama se sont toujours déroulés en mars et le soleil est omniprésent à cette date. Ça faisait du bien de retrouver un Panama ensoleillé. Voici des spécialités que nous y avons trouvées.



Cotinga bleu / Cotinga nattererii / Blue Cotinga


Martin-pêcheur nain (mâle) / Chloroceryle aenea aenea / American Pygmy Kingfisher


Milan de Cayenne (immature) / Leptodon cayanensis cayanensis / Gray-headed kite


Microtyran coiffé / Atalotriccus pilaris wilcoxi  / Pale-eyed Pygmy-Tyrant


Tamatia à front blanc / Notharchus hyperrhynchus hyperrhynchus / White-necked Puffbird


Sporophile à bec fort / Sporophila funerea / Thick-billed Seed-Finch


J'espère que ces quelques informations sauront vous aider à rendre votre séjour dans la région de Gamboa plus agréable.

Voici l'information complète pour contacter Jacobo Ortega  

jacobo_ortega@yahoo.com  ou jacoboortega2013@gmail.com

cell: (507) 6676-4464

Il est super. Si jamais il n'était pas disponible lors de votre visite, vous pouvez toujours demander au bureau du service à la clientèle au Gamboa Rainforest Resort.

@ bientôt.