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mardi 22 janvier 2013

Madagascar et ses ardéidés

Oui, je sais, on ne se rend pas à Madagascar avec comme but premier d'aller observer les ardéidés. Des aigrettes, des hérons, des bihoreaux ou des crabiers, on peut en trouver ailleurs dans le monde et ce sont habituellement des espèces d'oiseaux plutôt faciles à observer. En plus d'être nombreux, ils sont répandus et ils se perchent souvent bien en vue. Comme je l'ai mentionné dans des billets précédents, à Madagascar beaucoup de milieux humides ont été transformés en rizières ou en champs de culture. Dans les rizières, les espèces les plus communément rencontrées sont, dans l'ordre: Aigrette garzette, Grande Aigrette, Crabier chevelu, Héron strié et Héron garde-boeufs.


L'Aigrette garzette / Egretta garzetta dimorpha / Little Egret est inféodée aux milieux humides. Comme nous sommes à la fin du printemps, les adultes ont leur plumage de parade. Comme le nom scientifique de la sous-espèce l'indique, l'Aigrette garzette de cette partie du monde possède deux formes de plumage différentes soit une forme blanche et une forme foncée. La prochaine photo nous montre justement cette forme foncée.  La photo ci-haut a été prise au Lac Kinkony (partie nord ouest de l'île) le 22 octobre 2012.


La forme foncée de la sous-espèce dimorpha nous présente une Aigrette garzette bien différente de celle observée ailleurs. On la retrouve à Madagascar, dans les îles environnantes ainsi que sur la côte est de l'Afrique, du sud du Kenya jusqu'au nord de la Mozambique. Elle est moins commune que la forme blanche et on peut la confondre avec l'Aigrette ardoisée / Egretta ardesiaca / Black Heron. Cependant, une plaque blanche de dimension variable et présente près de l'alula nous permet rapidement de savoir qui passe en vol devant nous. Cette zone blanche n'est visible qu'en vol. Photo prise le 04 octobre 2012 à Ambalakindresi (partie est de l'île).


Le 22 octobre 2012, au Lac Kinkony, nous rencontrons un groupe d'une bonne cinquantaine de Grande Aigrette / Egretta alba melanorhynchos / Great Egret , parmi lesquelles se retrouvent également des Spatules d'Afrique. La sous-espèce melanorhynchos se retrouve seulement en Afrique (au sud du Sahara) et à Madagascar. Des quatre sous-espèces reconnues chez la Grande Aigrette, elle est celle qui ressemble le plus à egretta , la sous-espèce observée en Amérique du Nord. Du moins, dans le plumage internuptial, alors que le bec est entièrement jaune. Comme l'oiseau photographié ci haut. En plumage nuptial, l'oiseau aurait un bec entièrement foncé. 


Le Crabier chevelu / Ardeola ralloides / Squacco Heron en plumage de parade est un oiseau très coloré et les longues plumes qui partent de sa nuque et qui longent tout son dos lui ont valu son nom. Il est commun à Madagascar, excepté dans la partie aride au sud. Son habitat préféré est l'eau peu profonde, si possible douce. Les eaux côtières et saumâtres ne sont utilisées qu'en cours de migration. Il semble qu'une vaste couverture de roseaux et des buissons et des arbres dispersés soient des conditions préalables au choix de l'habitat. Les rizières et les régions inondées sont souvent adoptées. Photo prise le 26 octobre 2012 au Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika.


Voici la race rutenbergi du Héron strié / Butorides striatus / Striated Heron. En fait, 30 sous-espèces ont déjà été rattachées au complexe striatus.  Par certains taxonomistes, comme le Dr James Clements, la sous-espèce virescens présente en Amérique du Nord et en Amérique centrale, constitue une espèce distincte soit le Héron vert / Butorides virescens / Green Heron , espèce qui a rallié 4 des 30 sous-espèces attribuées à striatus dans un premier temps. Toutes ces sous-espèces se ressemblent énormément et il y a même hybridation lorsque les aires de distribution de striatus et de virescens se chevauchent. Photo prise le 26 octobre 2012 au Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika.


Malgré que j'aie observé cette espèce sur plusieurs continents, c'est la toute première fois que je peux en voir avec de telles couleurs enjolivant le bec de ce Héron garde-boeufs / Bubulcus ibis / Cattle Egret. Pendant les 10 à 20 jours de la parade nuptiale, le bec, les pattes, les iris et les lores deviennent rouge brillant. Cette dernière couleur peut disparaître quelques jours avant la ponte du premier oeuf ou persister quelque temps après la fin de la ponte. La couleur rouge représente probablement le sommet de l'état physiologique de la reproduction d'un individu, mais elle peut ne pas être une indication essentielle pour l'association nuptiale et le succès de la nidification. Photo prise le 26 octobre 2012 au Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika.


Pour espérer observer les autres espèces d'ardéidés, il faut patrouiller les rivières, les lacs, les plans d'eau, les zones inondées et les marécages. Les deux endroits où nous avons le plus de diversité ont été le Lac Kinkony et le Lac Ravelobe, tous deux situés dans la partie nord ouest du pays.


La distribution du Crabier blanc / Ardeola idae / Madagascar Pond-Heron est très limitée, il ne se reproduit qu'à Madagascar et à Aldabra. À Madagascar, il nichait autrefois partout, mais maintenant il ne le fait semble-t-il que dans la partie occidentale. Il y a eu un déclin dramatique dans les effectifs des reproducteurs. En 1932, l'espèce y était considérée comme commune et, en 1945, on l'estima à 1 500 individus à la périphérie de Tananarive; en 1970, cet effectif était réduit à 50 individus seulement. Il semble que la cause de ce déclin ait été l'arrivée, probablement très récente, du Crabier chevelu, qui semble s'être adapté avec davantage de succès à la transformation des terres humides en rizières. Le comportement du Crabier blanc indique que quelques arbres lui sont nécessaires à proximité de son milieu de vie et l'abattage des arbres pour la culture du riz peut avoir rendu l'habitat inadapté. Photo prise le 13 octobre 2012 dans la région de Fort Dauphin, au sud de l'île.


Les moeurs alimentaires du Bihoreau gris / Nycticorax n.nycticorax / Black-crowned Night-Heron ont été bien étudiées. Même si les espèces aquatiques, poissons, amphibiens et insectes y prédominent, leur régime est très varié et comporte des crustacés, des mollusques, des araignées, de petits mammifères et des oiseaux. Cette espèce capture souvent les jeunes d'autres oiseaux aquatiques nichant en colonie tels les sternes, d'autres hérons et les ibis, qu'elle attrape en marchant à travers la colonie. Il s'agit donc d'une prédatrice générale opportuniste. Photo prise le long de la rivière Mahavavy le 23 octobre 2012.


Vaste, l'aire du Blongios nain / Ixobrychus minutus / Little Bittern couvre en partie l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Australasie. La race nominale se reproduit de l'Europe occidentale jusqu'à environ 80° est en Asie. Sa limite septentrionale se situe vers 59° nord. En Afrique, la race payesii vit du Sénégal à l'est jusqu'à la Somalie et vers le sud jusqu'au Cap, tandis que podiceps est confinée à Madagascar. Ce très petit blongios passe facilement inaperçu à cause de son comportement très furtif. Il se nourrit en solitaire, habituellement en rampant et en marchant lentement sous le couvert, ou à l'affût à l'orée de celle-ci. Il vole à petits coups d'ailes rapides et saccadés, généralement à faible hauteur au-dessus des roseaux et il redescend sous le couvert après avoir plané brièvement. Nous ne l'avons observé qu'au Lac Kinkony où il s'est avéré assez commun, l'habitat était plus que parfait pour l'espèce. Photo prise le 22 octobre 2012.


L'eau peu profonde, les marais, les rives des lacs et des rivières et les criques soumises aux marées sont tous habités par l'Aigrette ardoisée / Egretta ardesiaca / Black Heron. Elle occupe aussi les zones d'eau profonde si la végétation y est suffisamment dense. C'est le cas ici, au Lac Kinkony, où cet adulte a été croqué sur le vif. Le comportement alimentaire de cette espèce est unique chez les hérons. Lorsqu'elle se nourrit sous le dôme des ailes, elle étend ses ailes en un dôme parfait, les primaires touchant l'eau, et les plumes ornementales hérissées de la nuque constituent le point central d'un parasol complet même lorsque les tentatives d'alimentation avortent. Il a été suggéré que l'ombre créée par l'aigrette chasse les petits poissons (1-2 cm) mais supprime les mouvements des poissons de grandeur moyenne ou supérieure qui sont alors capturés.


L'aire de distribution du Héron cendré / Ardea cinerea / Grey Heron couvre la plus grande partie de l'Ancien Monde à l'exception de l'Australasie. En Amérique du Nord et du Sud, il est remplacé par le Grand Héron et le Héron cocoi avec lesquels il forme une super-espèce. Quatre sous-espèces sont reconnues à ce jour: cinerea, jouyi, firasa et monicae. Photo prise le 26 octobre 2012 au Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika.


C'est la race firasa qui se retrouve à Madagascar. Ce héron ressemble en tous points à notre Grand Héron américain. Il est plus pâle, moins colorés, plus gris, mais il adopte le même comportement et les mêmes habitats. La migration et la dispersion après la reproduction du Héron cendré ont provoqué de nombreux rapports sur des individus égarés même jusqu'au Nouveau-Monde. Ils ont été observés plusieurs fois au sud du Groenland, tandis que des individus bagués en France ont été récupérés à Trinidad, Montserrat, la Martinique et au large des Bermudes. J'y pense souvent lorsque j'observe les oiseaux immatures lors de la migration automnale au Québec. Qui sait ?


Le Héron pourpré / Ardea purpurea madagascariensis / Purple Heron est l'un de mes favoris. En plus d'être gros, donc facilement repérable, il partage les mêmes comportements que les autres Ardea . En vol, il se déplace lentement, à coups d'ailes amples et bien rythmés. En quête de nourriture, il se tient ostensiblement, en position figée, de préférence dans la végétation, attendant que la proie s'approche de trop près de son immense bec en forme de glaive. Photo prise le 26 octobre 2012 au Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika.

 
Voici l'ardéidé que tous les observateurs veulent observer à Madagascar, le Héron de Humblot / Ardea humbloti / Humblot's Heron. Même en 2013, on en sait peu sur cette espèce. On estime sa population à moins de 5 000 individus. Un recensement fait en 1999 a permis de l'observer dans 20 IBA (Important Bird Areas) compris dans la West Malagasy Endemic Bird Area (ZICOMA 1999). Cette espèce est classée VU (vulnérable) et nous savons très bien que les habitats recherchés par l'espèce sont détruits à un rythme alarmant. Nous avons eu la chance d'observer cette espèce aux endroits suivants lors de notre périple: Nosy Ve (10 oct), Lac Kinkony (21 oct), Rivière Mahavavy (22-23 oct), Lac Ravelobe (25-26 oct). L'endroit le plus sûr demeure le Lac Ravelobe près d'Ankarafantsika où cette photo a été prise. C'est à bord d'un ponton que j'ai pu prendre les photos des ardéidés à ce lac sacré.


J'ai eu beaucoup de plaisir à photographier tous ces représentants des ardéidés lors de mon séjour à Madagascar. En fait, c'est une tâche plutôt agréable que je me suis imposée et elle peut encore, dans un certain délai, être répétée par n'importe qui désireux de le faire. Suffit de s'y rendre au plus vite et de mettre les efforts.

À bientôt !


Bibliographie consultée



del Hoyo, J., Elliott, A. & Sargatal, J. eds. (1999). Handbook of the Birds of the World, Vol.1, Ostrich to Ducks. Lynx Edicions, Barcelona.

Sinclair I., Langrand, O. (1998). Birds of the Indian Ocean Islands. Struik Publishers, Cape Town, ZA.

Hancock, J., Kushlan, J. (1989). Guide des Hérons du Monde. Delachaux et Niestlé, Paris.

BirdLife International (2000). Threatened birds of the world. Barcelona and Cambridge, UK: Lynx Edicions and BirdLife International. 



mardi 29 mai 2012

L'Île-aux-Basques: printemps 2012

D'entrée de jeu, je vous invite, si vous ne l'avez déjà fait, à lire mon billet du 13 octobre 2011 intitulé "L'Île-aux-Basques: une île magique dans le Saint-Laurent".  Ceci afin d'avoir des points de repère sur le texte qui va suivre.

Anne et moi nous nous rendons les 18, 19, 20 et 21 mai avec 21 autres membres du Club des Ornithologues de Québec (COQ) sur cette petite île, dans le cadre d'une activité régulière et bi-annuelle du COQ. Il y a tellement d'impondérables lorsque nous nous rendons à cet endroit que c'est impossible de prédire de façon certaine ce qui nous attend d'une fois à l'autre. Le point le plus litigieux se range sans aucun doute du côté de la température. S'il fait trop mauvais (pluies abondantes et continues, froids pénétrants, vents violents) ou s'il fait trop beau (soleil tout azimut, aucun vent, grandes chaleurs), les conditions ne sont pas optimales pour s'assurer d'une bonne présence de nos amis ailés. S'il fait trop beau, les oiseaux en migration ne sont pas poussés à toucher terre et ils continuent leur route migratoire jusqu'à leur terrain de nidification. J'ai connu ces conditions trop souvent dans un lieu migratoire comme Pointe Pelée dans le sud-ouest de l'Ontario, en bordure du lac Érié. Température trop belle égale moins d'oiseaux. Ce que nous pouvons espérer de mieux, c'est un mélange de toutes les températures. Ce sont des températures clémentes le jour avec un front froid la nuit. Ceci crée des conditions adverses qui agissent comme un mur incitant les oiseaux à se poser pour se nourrir afin de récupérer et de reprendre des forces pour la suite du périple.

Ces échouages d'oiseaux (ou fall-out) sont espérés par tout ornithologue. Mais il faut faire la différence entre une arrivée massive d'oiseaux suivant une nuit propice à un bon déplacement et un vrai "fall-out". Je n'ai connu un vrai "fall-out" qu'une seule fois dans ma vie et c'était le 6 mai 1972, à Pointe-Pelée. Une situation tellement unique et impressionnante alors que des centaines d'oiseaux gisent au sol, totalement épuisés à la suite d'une lutte féroce contre des conditions météorologiques adverses intenses. Ces oiseaux prennent réellement le temps de retrouver leur souffle avant de penser seulement à s'alimenter pour se refaire des forces. On peut alors observer les oiseaux à quelques centimètres seulement de nos pieds et ils ne semblent faire aucun cas de notre présence. Il est 6h00 du matin, à l'extrémité de la pointe et voilà que ces premiers "échoués" sont suivis de milliers d'autres qui ne se perchent que pendant quelques secondes dans les buissons environnants. Je suis alors accompagné de mon frère Clodin, un peintre animalier de renom, de Gaétan Couture et de François Lambert (2 biologistes en devenir) et nous convenons, devant le nombre ahurissant d'individus, de zones d'observation afin d'en manquer le moins possible. J'écope des premiers 2 mètres à partir du sol, Clodin des 3 à 4 mètres, ainsi de suite pour les autres. C'est irréel d'entendre tous ces noms d'oiseaux criés en anglais, car nous ne sommes vraiment pas seuls au bout de la pointe ce matin-là. À la fin juin de cette même année, je me retrouve à Jamaica Bay, en banlieue de la grosse pomme (New-York) et je rencontre une dame qui était là ce même matin à Pointe Pelée. Pour elle également, il s'agissait d'une première dans sa vie d'ornithologue amateure. Le monde est bien petit.

Maintenant, fini l'aparte, et revenons à nos moutons. Même si nous ne connaissons pas d'échouage lors de notre séjour, nous avons droit à des changements climatiques intéressants. Le 18 mai, nous accostons l'île vers 12h00. La température est superbe en cette première demie-journée. 45 espèces sont observées dans les 6 heures qui suivent. Comme on le sait, les heures en après-midi ne sont pas les plus productives pour entendre et voir toutes les espèces présentes sur le site. Plusieurs d'entre elles demeurent très discrètes. Cependant, les 7 espèces différentes de parulines nous réconfortent quant au "timing" de notre présence sur l'île. Ça indique que la diversité risque d'y être et c'est très motivant pour la suite.

Le 19 mai au matin nous trouve, Anne et moi, sur la côte nord-ouest de l'île alors que nos télescopes sont dirigés vers le large. Entre 7h00 et 8h15, nous sommes témoins du passage de 200 Plongeons catmarin, 10 Plongeons huard, 65 Petits Pingouins, 38 Fous de Bassan et 20 Guillemots à miroir. Ce qui nous étonne le plus, c'est l'absence complète de mouettes. Et comme les mouettes n'y sont pas, leurs harceleurs de prédilection, les labbes, risquent fort d'être absents eux aussi. Les canards de mer sont bien présents: 200 Eiders à duvet, 1 Eider à tête grise, 20 Macreuses à front blanc, 12 Macreuses brunes,30 Macreuses à bec jaune et 30 Hareldes kakawi. Deux Colibris à gorge rubis font la joie de bien des observateurs alors que ces bijoux ailés passent en super vitesse devant leurs yeux incrédules. Les deux espèces de roitelets sont très vocales et nous les entendons partout tout le long du sentier des basques. 10 espèces de parulines, 3 de pics et 5 de bruants se retrouvent dans les 72 espèces observées cette journée-là.


Une héronnière se retrouve sur l'île depuis plusieurs décennies. Cette héronnière a connu au fil des ans plusieurs péripéties et, en 2012, il semble qu'elle se soit scindée en deux. En effet, nous avons observé plusieurs individus qui se dirigeaient, branches dans le bec, un peu plus à l'ouest sur l'île que le site connu. Une deuxième héronnière serait-elle en train de s'établir ?  À suivre.


Fidèle à elle-même, l'île peut être très différente d'une journée à l'autre. Le 20 mai en est un bel exemple puisque l'observation au large à la même heure que le 19 procure bien peu en comparaison à la veille. Par contre, le petit matin est le témoin de l'arrivée de nouvelles espèces comme ce Moucherolle tchébec.




cette Paruline masquée




ou cette Paruline à calotte noire



Le 21 décembre, nous observons 71 espèces en sept heures d'observation et nous finissons le séjour de trois jours avec 105 espèces différentes. Voici quelques autres vedettes.

Un Pic à dos noir femelle. Nous verrons deux femelles et un mâle durant la fin de semaine.




Le Pic mineur et le Pic flamboyant sont des nicheurs réguliers sur l'île. Alors que le Pic mineur est relativement commun avec environ 3 couples nicheurs, le Pic flamboyant n'est représenté que par un seul couple. Ici, le Pic flamboyant est éconduit de quelques cavités potentiellement propices à la nidification par un pic beaucoup plus petit que lui, mais bien décidé à ne pas laisser un pouce de terrain au plus gros. Quelques secondes après cette photo, le Pic mineur s'est envolé vers le Pic flamboyant qui n'a eu d'autre choix que de déguerpir. Même si ces deux espèces ont été observées durant la fin de semaine à l'Île-aux-Basques, cette photo a été prise au Domaine de Maizerets, le 26 avril 2012.

Je termine ce billet sur cette photo et je n'écrirai à nouveau que d'ici sept semaines environ. Dans cinq jours, je quitte pour une autre expérience en forêt boréale dans le cadre du projet de l'Atlas des Oiseaux Nicheurs du Québec. La région située au nord ouest de l'Abitibi nous attend, François Gagnon et moi-même, et elle va sûrement nous réserver de très belles surprises. Nous y passerons un miminum de six semaines.

J'ai bien hâte d'y aller et je vais sûrement avoir plusieurs aventures à vous raconter à mon retour, aventures que je documenterai avec quelques photos. Bel été 2012 à tous !