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mardi 24 février 2015

Que c'est beau... la beauté des sciuridés !




Je ne sais pas pour vous, mais pour moi il est impossible de rester insensible en voyant un écureuil ou un tamia. Je ne me lasse pas de regarder ces boules d'énergie se déplacer à une vitesse déroutante tout en exécutant des acrobaties et des contorsions souvent époustouflantes.


On affuble souvent les écureuils du nom peu flatteur de "rats déguisés". À bien y penser, il y a un peu de vérité là-dedans. Les deux appartiennent à l'ordre des rongeurs et ils partagent certains points. Ces animaux sont des mammifères végétariens ou omnivores dont la denture caractéristique est dépourvue de canines et comporte une seule paire d'incisives supérieures et inférieures, à croissance continue, taillées en biseau et tranchantes.


Dessin d'un crane en coupe longitudinale
Les rongeurs ont une articulation de la mâchoire qui permet à celle-ci de se mouvoir dans le sens vertical comme chez les carnassiers mais aussi dans un mouvement horizontal d'arrière en avant, propre à limer les substances dures entre les incisives et à les broyer entre les molaires.

C'est au niveau de la famille que les rats et les écureuils diffèrent. Le rat appartient à la famille des muridés alors que l'écureuil appartient aux sciuridés. Et ce sont les membres de cette dernière famille que je trouve intéressants à observer.


Mon espèce de sciuridé préférée est l'Écureuil roux nord-américain / Tamiasciurus hudsonicus / North American Red Squirrel. Je l'observe régulièrement car il est présent dans ma cour. C'est certain que je n'apprécie pas toujours sa présence. Surtout lorsqu'il s'installe à une mangeoire et qu'il empêche les oiseaux de s'alimenter. Mais nous avons trouvé un compromis en installant plusieurs postes d'alimentation. Il a fini par adopter une mangeoire en particulier, laissant les autres pour les oiseaux. Encore ce matin, je l'observais courir sur les branches des arbres sans feuille ou sauter d'un tronc à l'autre comme si de rien n'était. J'admire son agilité, la précision dont il fait preuve lors des multiples sauts qu'il fait en cascade et son manque total d'appréhension lorsqu'il poursuit un Écureuil gris qui a le malheur de s'approcher trop près de SA mangeoire. C'est un rongeur arboricole, pourvu d'une longue queue touffue qui lui permet de garder son équilibre lors de ses courses folles parmi la végétation des arbres.



Réalisée le 03 janvier 2015 sur le chemin Aubin, secteur St-Nicolas, ville de Lévis, Québec.


Réalisée le 8 mars 2014 à la Base de Plein Air de Sainte-Foy, ville de Québec, Québec.



Réalisée le 16 juin 2014 le long de la route Chouayen, Sainte-Croix, Comté de Lotbinière, Québec.


Un autre sciuridé que j'aime particulièrement se retrouve également dans ma cour, mais il n'y est que depuis environ trois ans. C'est une espèce qui se tient un peu plus en forêt que l'Écureuil roux. Il s'agit du Tamia rayé / Tamias striatus / Eastern Chipmunk . Sa queue est plus courte et plus mince. Plus petit que l'Écureuil roux, il est facilement reconnaissable aux cinq rayures brun foncé ou noires et aux bandes chamois ornant son dos. Son nom anglais réfère au cri qu'il émet répétitivement pendant quelques fois de longues minutes. Son nom vernaculaire de "suisse" vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican.



Contrairement à l'écureuil roux, il passe la majorité de sa vie au sol où il niche dans un terrier creusé dans un sol qui se draine bien. L'entrée de ce terrier est très bien dissimulée sous un amas de roches, dans un tas de bûches ou dans la végétation dense. Le petit rongeur peut l'occuper pendant plusieurs années et même l'agrandir en y ajoutant des pièces pour entreposer la nourriture pour passer l'hiver ou loger les petits après la naissance.



Réalisée le 25 octobre 2014 dans ma cour à Sillery, ville de Québec, Québec.


Réalisée le 25 octobre 2014 dans ma cour à Sillery, ville de Québec, Québec.


Lors de mes trois voyages en Asie, j'ai été surpris d'observer des espèces qui ressemblaient beaucoup à notre "suisse" national. Autant par les dimensions que par les lignes qui ornent son dos. On croit généralement que notre tamia origine d'Asie et il aurait migré vers l'Amérique du Nord en passant par le détroit de Béring, situé entre l'Alaska et la Russie, à une époque où une bande de terre plus ou moins importante rejoignait les deux continents. Je n'ai malheureusement pas trouver les noms français pour chacune de ces espèces. Si vous les connaissez, j'apprécierais les connaître.


Écureuil rayé de l'Himalaya / Tamiops macclellandii / Himalayan Striped Squirrel. Réalisée le 7 février 2013 à Kaeng Krachan, Thaïlande. Ce sciuridé nous faisait beaucoup penser à notre Tamia rayé. Autant par le manteau que par sa nervosité et son énergie. Il me semblait cependant un tout petit peu plus gros que le nôtre, ceci dit sous toute réserve.



Funambulus obscurus / Dusky Palm Squirrel. Réalisée le 20 novembre 2014 dans la forêt de Lunugamwehera près de Udawalawe, Sri Lanka. Espèce endémique au Sri Lanka.




Funambulus palmarum / Three-striped Palm Squirrel. Réalisée le 12 Novembre 2014 au Jungle Hut Lodge, situé au pied des Nilgiri Hills, près de Mysore, Inde du sud.


Passons maintenant au plus gros de nos écureuils nord-américains, l'Écureuil gris / Sciurus carolinensis / Eastern Gray Squirrel. J'en ai trois ou quatre exemplaires qui visitent ma cour à tour de rôle ou ensemble selon les journées. On les observe partout en ville dans les parcs urbains, dans les jardins et autour des maisons. Ce sont de véritables pestes. L'Écureuil gris tend à éradiquer l'Écureuil roux et provoque d'importants dégâts en écorçant les arbres. Il a apporté un virus relativement bénin pour lui, mais fatal pour son cousin. Il détruit également l'habitat de ce dernier.


Écureuil gris / Sciurus carolinensis / Eastern Gray Squirrel. Réalisée  le 19 janvier 2012 au Domaine de Maizerets, ville de Québec, Québec.

Au Mexique, j'ai rencontré une espèce lui ressemblant.


Le Sciurus aureogaster / Red-bellied Squirrel ou Mexican Gray Squirrel a les mêmes dimensions que notre Écureuil gris. Réalisée le 16 février 2014 à Huatulco, Mexique.



Oui, il est impressionnant ce gros écureuil, mais ce n'est rien à comparé à l'Écureuil géant de l'Inde / Ratufa indica / Malabar Giant Squirrel. Ce dernier est une espèce d'écureuils qui se rencontre dans toute l'Inde péninsulaire. Il est caractérisé par une grande taille (40 cm pour le corps et 50 cm pour la queue), un pelage dorsal noir ou marron, une bande claire nettement visible entre les oreilles ; les parties inférieures du corps sont chamois ou jaune-brun ; il possède des pinceaux de poils sur les oreilles bien développés.


Cette photo de l'Écureuil géant de l'Inde a été réalisée le 4 novembre 2014 près du Hornbill camp, Western Ghats, sud de l'Inde.



Deux jours plus tard, j'ai la chance d'en avoir eu plus près de moi. Pas évident, car il ne se laisse observer normalement que de très loin.

La forme de sa grosse tête nous fait penser à une autre espèce de sciuridé que nous nous ne sommes pas portés à associer de prime abord à la même famille que les écureuils.



Marmotte d'Amérique / Marmota monax / Groundhog. Réalisée le 19 avril 2012 au Domaine de Maizerets, ville de Québec, Québec.

Aussi connue sous le nom de Marmotte commune, elle est le type de marmotte le plus répandu en Amérique du Nord. Elle est communément surnommée "siffleux" à cause de son cri. Son nom anglais de "groundhog "peut être traduit par "cochon de terre", car les marmottes sont toujours occupées à fouir le sol. On la désigne aussi couramment en anglais sous le nom de  "Woodchuck", une déformation de l'algonquien "wuchak". C'est la plus solitaire des marmottes. Elle est observée habituellement au sol et elle creuse des terriers, comme le tamia. Il lui arrive de grimper sur des piquets de clôture ou sur les branches très basses des grands arbres. Lorsqu'elle est surprise par notre présence ou lorsqu'on s'approche trop près de son terrier, elle émet des cris très stridents qui nous font sursauter à tout coup.

Pour le dernier des représentants de la famille, il a fallu que je me rende au Zoo de Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, pour pouvoir le photographier. Il ne se retrouve pas au Québec, mais plutôt dans les grandes prairies au centre de l'Amérique. J'ai pu prendre ce cliché à bord du petit train du parc zoologique qui nous permet de parcourir les différents habitats en dérangeant le moins possible les animaux qui peuplent l'endroit. Il est impossible d'arrêter dans le parc. Donc, j'ai fait ce que j'ai pu.



Un Chien de prairie à queue noire / Cynomys ludovicianus / Black-tailed Prairie Dog se tient tout près de l'entrée de son terrier. Réalisée le 6 juillet 2013 au zoo de St-Félicien, Lac-St-Jean, Québec.


Le Chien de prairie à queue noire n'a rien d'un canidé, c'est un écureuil plutôt grand et trapu. Contrairement aux autres sciuridés nord-américains il vit par petits groupes dans de vastes terriers. Chacun de ces groupes est en fait un genre de harem où un mâle défend de deux à huit femelles. Il est strictement diurne, connaissant des pics d'activité le matin et le soir. Ils habitent typiquement les prairies à herbe basse.



@ bientôt.






vendredi 29 novembre 2013

De ma fenêtre.



Lorsque nous demeurons en ville, nous avons tendance à croire qu'il faut sortir de chez soi et parcourir plusieurs kilomètres afin de nous retrouver dans un milieu plus propice pour pouvoir observer une bonne variété d'oiseaux. Mais ce n'est pas tout à fait le cas. Pour peu que notre cour soit entourée d'arbres, d'arbustes ou de haies arbustives, et que nous ayons mis des graines dans des mangeoires à l'usage des oiseaux, nous pouvons espérer observer de quelques à plusieurs espèces selon la saison. Même si nos visiteurs réguliers ou occasionnels ne nichent pas directement dans notre cour, celle-ci peut leur servir de point d'arrêt pour s'abreuver, se nourrir, se reposer ou s'abriter. Grâce à leur capacité de vol, les oiseaux se déplacent plus rapidement et sur de plus longues distances que nous et nous pouvons les observer bien souvent dans des lieux où on ne les attendrait normalement pas. Et c'est d'autant plus vrai en période migratoire alors que des espèces nichant plus au nord, à l'est ou à l'ouest peuvent visiter nos cours lors des migrations printanière et automnale.

Anne et moi vivons ensemble depuis 2005 et notre maison se situe dans la ville de Québec, dans l'arrondissement de Sillery. Nous avons la chance d'habiter un quartier où il y a des arbres assez vieux. C'est calme et il y a des oiseaux. Nous avons installé un bain d'oiseau sur pied et trois mangeoires remplies uniquement de graines de tournesol noires. L'hiver, il nous arrive d'ajouter du gras (suif) dans une petite cage faite expressément pour ça ou de badigeonner une bûchette de bois avec du beurre d'arachide et nous la suspendons pour les pics, geais, mésanges et sittelles. Et c'est à partir de l'intérieur de la maison que je prends la majorité de mes photos. Il est bien évident que la distance et l'intensité de la lumière peuvent devenir des points négatifs en m'empêchant d'obtenir le maximum d'efficacité, mais c'est toujours un plaisir que de voler des instants de vie à toutes ces créatures que nous aimons voir s'activer si près de nous.

J'ai pensé vouer ce billet à ces oiseaux et ces animaux qui animent ma cour. Toutes les photos ont été prises à partir de l'intérieur de la maison.

Je commence par un oiseau de ville qui ne passe jamais inaperçu avec sa voix rauque. C'est un omnivore qui bouffe à peu près tout ce qui tombe sous son bec.

J'ai été très surpris, lors de mon arrivée en ville en 2005, de constater que la Corneille d'Amérique / Corvus brachyrhynchos brachyrhynchos / American Crow était si abondante en milieu citadin. Elle niche depuis quelques années dans des grandes épinettes sur le terrain de mes voisins et elle vient boire dans le bain d'oiseaux sur pied dans ma cour. Elle mange également les graines de tournesol noir tombées au sol. Photo prise à partir de la fenêtre de la cuisine.
À la campagne, l'espèce suivante est beaucoup plus commune, car elle se tient dans les bâtiments de ferme, autour des animaux. En ville, sa population a périclité lorsque l'usage des chevaux dans les rues a disparu.
Le Moineau domestique  / Passer domesticus domesticus / House Sparrow est très localisé en ville. J'en accueille à l'occasion dans ma cour, mais il est loin d'être régulier. Par contre, lorsqu'on en trouve, il se tient souvent en petits groupes pouvant compter une vingtaine d'individus. Il s'abrite alors dans des haies de cèdres ou des grands conifères afin de contrer les intempéries et les prédateurs comme les faucons, éperviers, pie-grièches et chats. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.

La Tourterelle triste / Zenaida macroura carolinensis / Mourning Dove n'est pas très régulière non plus. Elle a de plus en plus envahi le Québec à partir de 1970 en provenance des USA. À l'instar d'autres espèces comme le Cardinal rouge, la tourterelle a su tirer profit de la mode toujours grandissante des mangeoires d'oiseaux pour agrandir son aire de distribution vers le nord. C'est toujours un plaisir de la voir atterrir dans mon gazon à la recherche des graines tombées par terre. Et la joie est encore plus amplifiée lorsqu'elle nous gratifie de son roucoulement doux et mélancolique qui lui a valu son nom. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.


Le Roselin familier / Carpodacus mexicanus frontalis / House Finch a connu une expansion plus au nord quelques décennies après la tourterelle, mais pour la même raison. Je me souviens qu'Yves Aubry, au Service Canadien de la Faune, m'avais annoncé autour des années 1990 que le premier nid de ce roselin venait d'être confirmé à Québec. C'était toute une fête lorsqu'un individu était observé à ce moment-là. Maintenant, c'est un oiseau commun en ville et il visite quotidiennement nos mangeoires. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.

Année après année, le Bruant chanteur / Melospiza melodia melodia / Song Sparrow nous fait l'honneur de venir égayer notre cour par sa présence et surtout par son chant mélodieux. Granivore, il vient se nourrir au sol des graines de tournesol et du maïs concassé que je mets à la disposition des bruants. Photo prise à partir de la fenêtre du salon.

J'ai toujours adoré cet oiseau. Le Junco ardoisé / Junco hyemalis hyemalis / Dark-eyed Junco passe dans notre cour lors des migrations annuelles. Il reste une dizaine de jours, autant au printemps qu'à l'automne. Son trille doux retentit tôt le matin et les interactions entre les individus de cette espèce sont nombreuses. C'est un oiseau actif et énergique qui ne passe jamais inaperçu. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.

Et voici notre "petit Frédéric", le Bruant à gorge blanche / Zonotrichia albicollis / White-throated Sparrow. Qu'il est beau avec ses belles rayures noires et blanches sur la tête et cette tache jaune entre l'oeil et le bec. Dès l'instant de son arrivée dans la cour, il trahit sa présence avec son cri de contact court et aigu. Il s'agit alors de fouiller attentivement les lieux pour le surprendre au sol, en train de gratter les feuilles mortes à la recherche de nourriture. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.

En voici un qui passe plutôt furtivement dans plusieurs cours sans se faire repérer. Le Bruant fauve / Passerella iliaca iliaca / Fox Sparrow est très timide et il ne se montre en milieu ouvert qu'avec circonspection. Nous avons eu la chance d'en avoir deux dans notre cour lors de la migration automnale. Nous le voyons habituellement lors des deux migrations, mais il ne demeure pas longtemps. Photo prise à partir de la fenêtre de la chambre à coucher.

Voici probablement l'espèce la plus convoitée par toutes les cours du Québec. Le Cardinal rouge / Cardinalis cardinalis cardinalis / Northern Cardinal. Cet oiseau apporte beaucoup de couleur et d'animation dans une cour. Super timide, on ne le voit souvent qu'à l'aube et qu'au crépuscule. Cependant, dès qu'il niche dans le secteur, on a la chance d'entendre ses sifflements caractéristiques à toute heure du jour. Il annonce toujours son arrivée par un "tchic" métallique. C'est d'ailleurs grâce à ce son que nous pouvons estimer plus facilement le nombre de cardinaux dans notre entourage. Une petite marche dans les environs permet d'avoir une bonne idée de sa présence. Nous avons la chance d'avoir au moins deux couples tout près de chez nous. Photo prise à partir de la fenêtre de la cuisine.

La Mésange à tête noire / Poecile atricapillus atricapillus / Black-capped Chickadee est sans doute l'espèce la plus répandue en ville. Elle est commune et toute cour offrant des graines est assurée d'en attirer. Il est très difficile de connaître le nombre exact de mésanges visitant notre cour. On dirait que ce sont toujours les mêmes, mais c'est trompeur. J'ai lu qu'un ornithologue amateur croyait d'abord avoir cinq ou six individus à ses mangeoires avant qu'il ne commence à les baguer. Il en a finalement bagué plus d'une trentaine. L'an dernier, nous avions une mésange avec toutes les plumes de la queue blanche. Il était alors facile de la différencier des autres. Cette année, voici une autre mésange avec un plumage anormal. Les plumes de sa queue sont blanches. Les primaires et les secondaires sont blanches, ainsi qu'une partie des grandes couvertures alaires. Elle a le corps plutôt beige et sa calotte est brune au lieu d'être noire. Je dois avouer que ça lui donne un air exotique plutôt intéressant. Elle vient irrégulièrement et j'ai été très chanceux de pouvoir prendre cette photo à partir de la fenêtre de la cuisine. Heureusement, il faisait soleil ce jour-là.

Aucune paruline ne visite notre cour en dehors des périodes migratoires. Nous en observons plus au printemps alors qu'elles sont en plumage nuptial. C'est par une journée froide et pluvieuse, le 22 mai dernier, que cette belle Paruline tigrée / Setophaga tigrina / Cape May Warbler est venue fouiller sous les feuilles d'un érable à quelques mètres seulement de la fenêtre de notre salon. J'ai été chanceux de pouvoir réaliser ce cliché. 

Notre liste de cour contient maintenant 105 espèces différentes d'oiseaux et je ne peux tous vous les présenter dans cet article. Cependant, avant de terminer, voici deux chapardeurs professionnels qui ne cessent de vider les mangeoires de NOS oiseaux. Je les ai pris en flagrant délit cet après-midi même.

Le premier est petit, roux, agressif et d'une vitesse désarmante. Il garde jalousement sa provision de nourriture et il chasse tout autre sciuridé qui songerait seulement à s'approcher. Heureusement, il passe de longues minutes loin de la mangeoire alors qu'il chasse les intrus et les oiseaux ont amplement le temps d'en profiter pour se nourrir.

Et voilà mon ami l'Ecureuil roux nord-américain / Tamiasciurus hudsonicus / North American Red Squirrel en train de se nourrir à une mangeoire dite "anti écureuils". Il ne semble pas savoir qu'il ne peut s'y nourrir. Photo prise à partir de la fenêtre de la cuisine.
   

Et voilà son gros cousin l'Écureuil gris / Sciurus carolinensis / Eastern Gray Squirrel qui ne ménage pas les efforts, lui non plus, pour vider une mangeoire dans un temps record. Photo prise à partir de la fenêtre de la cuisine.

Rien ne les arrête quand vient le temps d'aller chercher la nourriture. Nous voyons son tour d'oeil dans l'ouverture du haut de la mangeoire.

Mais l'oiseau le plus bizarre à être venu à cette mangeoire est celui-ci.




Selon la littérature consultée, il s'agirait d'une sous-espèce du Chardonneret jaune qui aurait un long coup de girafe: le Chardonneret jaune à cou de girafe / Giraffe-necked American Goldfinch. Je  ne l'ai jamais vu arriver à la mangeoire et je ne l'ai pas vu repartir non plus. Avouez que c'est intriguant. Je me demande bien quelle allure il peut avoir en vol ? Gardez l'oeil ouvert, on ne sait jamais.


À bientôt !