dimanche 28 décembre 2014

Chouette Asie...



J'ai souvent le même réflexe lorsque je me prépare pour un voyage à l'étranger. Je me procure les chants des oiseaux du pays visé et je les écoute quotidiennement un mois avant le départ afin de me familiariser à ces nouveaux sons. Connaître les sons peut s'avérer très pratique lors de nos recherches et ceci s'avère même nécessaire pour les espèces nocturnes ou celles qui sont spécialement furtives.

Lorsque nous feuilletons un guide d'identification, nous avons tendance à passer en vitesse sur les pages illustrant les hiboux, les chouettes et les engoulevents, car les chances réelles d'en rencontrer et de pouvoir les observer sur le terrain, à notre goût, sont plutôt minimes. La plupart du temps, ces rencontres se font la nuit alors que l'oiseau émet son chant spontanément ou lorsqu'il est stimulé à le faire par la repasse de son chant. Et même si nous entendons un individu lors de nos sorties nocturnes, la repasse de son chant ne garantit jamais s'il va se présenter ou non devant nous. À l'occasion, il peut répondre, mais ne jamais bouger de son perchoir. Et les chances de succès diminuent considérablement si nous ne sommes pas accompagnés d'un guide local qui connaît parfaitement les lieux où l'espèce vit et où elle peut alors être observée en plein jour à son dortoir, i.e. à l'endroit où elle se repose durant la journée. Après tout il est bien normal pour des êtres actifs la nuit de devoir récupérer le jour.

Le dernier voyage dans le sud de l'Inde et au Sri Lanka est phénoménal pour le nombre d'espèces différentes de strigidés observées à leur dortoir respectif. Le guide ornithologue qui nous accompagne en Inde, Jijo Mathew, ainsi que celui du Sri Lanka, Amila Salgado, sont continuellement en contact avec des personnes locales qui leur rapportent les espèces qui nichent dans leur coin et dont ils connaissent parfaitement les déplacements. Même avec toute cette organisation, l'observation de l'espèce n'est pas garantie à 100%, car l'oiseau peut décider ou être obligé d'adopter un perchoir différent. Ce sont donc treize espèces de strigidae (hiboux, chouettes), trois espèces de caprimulgidae (engoulevents) et une espèce de podargidae (podarge) qu'il m'est donné d'immortaliser sous forme de pixel. Mais la qualité des photos est très variable, car les oiseaux sont soit bien enfoncés dans la végétation, soit perchés très haut dans les arbres, bien camouflés et en contre-jour ou dans des conditions d'éclairage tout à fait pourries. Mais qu'à cela ne tienne, je vous les présente dans l'ordre chronologique de notre périple en Asie en débutant en Inde pour terminer au Sri Lanka.



 Chouette ocellée / Strix ocellata ocellata / Mottled Wood-Owl . Photographiée le 3 novembre 2014 près du Hornbill's camp, Thattekkad, sud de l'Inde.


  Chevêchette de jungle / Glaucidium radiatum malabaricum / Jungle Owlet. Photographiée le 4 novembre 2014 près du Hornbill's camp, Thattekkad, sud de l'Inde.


Petit-duc d'Orient / Otus sunia rufipennis  / Oriental Scops-Owl. Photographiée le 4 novembre 2014 près du Hornbill's camp, Thattekkad, sud de l'Inde.


 Phodile de Ceylan / Phodilus assimilis ripleyi / Sri Lanka Bay-Owl. Photographiée le 4 novembre 2014 près du Hornbill's camp, Thattekkad, sud de l'Inde.


 Ninoxe hirsute / Ninox scutulata hirsuta / Brown Boobook. Photographiée le 4 novembre 2014 près du Hornbill's camp, Thattekkad, sud de l'Inde.


 Grand-duc du Népal / Bubo nipalensis nipalensis / Spot-bellied Eagle-Owl. Photographié le 9 novembre 2014 près de Ooty, sud de l'Inde.


Kétoupa brun / Ketupa zeylonensis leschenaultii / Brown Fish-Owl. Photographié le 9 novembre 2014 au Chinnar bird sanctuary, près de Ooty, sud de l'Inde.


Chevêche brame / Athene brama brama / Spotted Owlet. Photographiée le 10 Novembre 2014 près du Jungle Hut Lodge, situé au pied de Nilgiri Hills, près de Mysore, sud de l'Inde.


Engoulevent monticole / Caprimulgus affinis monticolus / Savanna Nightjar. Photographié le 10 Novembre 2014 près du Jungle Hut Lodge, situé au pied de Nilgiri Hills, près de Mysore, sud de l'Inde. Saurez-vous le trouver ???


Engoulevent de la jungle / Caprimulgus indicus indicus / Jungle Nightjar. Photographié le 10 Novembre 2014 près du Jungle Hut Lodge, situé au pied de Nilgiri Hills, près de Mysore, sud de l'Inde. N'est-ce pas qu'il choisit bien sa branche pour se percher ???


Chouette leptogramme / Strix leptogrammica indranee / Brown Wood-Owl. Photographié le 11 Novembre 2014 près du Jungle Hut Lodge, situé au pied de Nilgiri Hills, près de Mysore, sud de l'Inde.



Chevêchette à dos marron  / Glaucidium castanonotum / Chestnut-backed Owlet. Ces deux individus ont été photographiés le 15 novembre 2014 près de Kitulgala, Sri Lanka. Espèce endémique au Sri Lanka.



Petit-duc de Sérendip / Otus thilohoffmanni / Serendib Scops-Owl. Il est normal pour le couple de se percher côte à côte dans leur dortoir. Cette espèce n'est connue de la science que depuis 2004. L'ornithologue responsable de sa découverte est un ornithologue Srilankais réputé, Deepal Warakagoda. Photographiés le 15 novembre 2014 près de Kitulgala, Sri Lanka. Espèce, bien évidemment, endémique au Sri Lanka.


Petit-duc indien / Otus bakkamoena bakkamoena / Indian Scops-Owl. Ces deux oiseaux ont été photographiés le 18 novembre 2014 près de Udalawawe, Sri Lanka. Mais où donc est le deuxième individu ?


Engoulevent indien / Caprimulgus asiaticus eidos / Indian Nightjar. Éclairé seulement par les phares du véhicule et photographié le 18 novembre 2014 près de Udalawawe, Sri Lanka.


Chouette leptogramme / Strix leptogrammica ochrogenys / Brown Wood-Owl. Photographiée le 23 novembre 2014 au Surrey Bird Sanctuary, près de Ella, Sri Lanka. Cette sous-espèce est différente de celle observée antérieurement près de Mysore, dans le sud de l'Inde.



Et voici pour terminer, l'une des plus mignonnes créatures qu'il m'ait été donné de rencontrer jusqu'ici.




Il s'agit d'un oiseau nocturne qui appartient à la famille des podargidea et à l'ordre des caprimulgiformes. Cet ordre englobe aussi les familles suivantes: les steatornithidae (guacharo / oilbird), aegothelidae (égothèle / owlet-nightjars), nyctibiidae (ibijau / potoo) et caprimulgidae (engoulevent / nightjar). Ils se nourrissent d'insectes qu'ils capturent en vol.  

Durant le jour, ces oiseaux sont très amorphes. Ils se tiennent habituellement en paire et ils se perchent à hauteur d'homme parmi une végétation très dense. De petite taille, immobiles et habillés d'un manteau sombre, ils se cachent à merveille parmi les feuilles de toutes dimensions. Il fallait compter sur l'oeil exercé de nos guides pour espérer en débusquer et ils nous ont permis d'en observer à trois reprises en Inde. Par contre, malgré son nom de Podarge de Ceylan / Batrachostomus moniliger / Sri Lanka Frogmouth, nous ne l'avons entendu qu'une seule fois au Sri Lanka. Cette beauté a été photographiée le 04 novembre 2014 près de Thattekkad, dans le sud de l'Inde. Malgré ses yeux bien ouverts qui nous dévisageaient sans vergogne, cette femelle (le mâle est gris) ne semblait aucunement perturbée par notre présence. 

Elle semble cependant se demander qui sont ces bipèdes bizarres (Richard et moi) avec leur gros oeil dirigé vers elle et ces "clics" qui en émanent.

@ bientôt.





mercredi 24 décembre 2014

À vous... de nous...




Photo d'un Cerf de Virginie réalisée le 24 décembre 2014 près de Saint-Édouard, Comté de Lotbinière, Québec.


Merci chers lecteurs pour votre assiduité à suivre ce blog.


@ très bientôt.



jeudi 11 décembre 2014

Quand la nature nous en met plein la vue.



C'est à la fin du mois d'avril 1993 que je contacte pour la première fois cette espèce. Je suis en Jamaïque avec mon bon ami Normand David et nous nous trouvons dans les Blue Mountains, près d'un site connu comme "The Gap". Alors que nous sommes absorbés à observer un beau mâle de l'endémique Paruline de Jamaïque / Setophaga pharetra / Arrow-headed Warbler, un tonitruant "Mé-Ow" force notre attention vers un point situé en contre-bas d'une pente plutôt abrupte. Et ce son est tout à fait à l'opposé, par son timbre et par sa force, de celui émis par quelques Colombes rouviolettes / Geotrygon montana montana / Ruddy-Quail Doves qui se jasent paisiblement dans le même secteur. Mais qu'est-ce que ça peut bien être ???  Notre curiosité étant plus forte que tout, nous nous dirigeons vers l'endroit d'où origine le bruit inconnu. Après quelques minutes de recherche, voilà que l'animal émet à nouveau son cri et il semble maintenant près de nous. Et c'est au bout d'un stationnement de maison privée que nous apercevons un oiseau énorme et d'une grande beauté, bien perché sur la rampe de la terrasse. Bon, voilà le mystère résolu. Comme bien des personnes intéressées par tout ce qui touche la nature, nous l'avions déjà vu soit en photo, soit dans un parc zoologique ou dans des reportages télévisés, mais jamais en vrai. Un magnifique mâle de Paon bleu / Pavo cristatus / Indian Peafowl. Il s'agit bien sûr d'un individu domestiqué, car il n'est pas sur la liste officielle de la Jamaïque, mais c'est toujours un plaisir de croiser la route d'une nouvelle espèce, qu'elle soit "cochable" ou non. Je le vois toujours comme une chance incroyable d'en apprendre davantage sur les oiseaux. Et ce "Mé-Ow" restera gravé à jamais dans ma mémoire.

Et c'est 21 ans plus tard que je me retrouve les deux pieds bien ancrés en Inde, où ce paon est l'emblème aviaire du pays et où j'ai enfin la chance de le rencontrer sur son terrain d'origine. Cet oiseau est tellement commun dans ce pays qu'il n'existe pas d'information détaillée sur son statut. Dans la partie sud ouest de l'Inde (les Western Ghats), il n'est cependant pas très commun et nous ne l'avons vu qu'à seulement quelques reprises. Et comme nous ne l'avons vu qu'à proximité des maisons en traversant les villages, Jean-Jacques Gozard ne cessait de me taquiner en disant qu'il s'agissait d'oiseaux domestiqués, donc, non "cochable". Cré Jean-Jacques ! Toujours aussi compétitif !

Par contre, au Sri Lanka, c'est une toute autre histoire. L'espèce est abondante dans certains secteurs comme les parcs nationaux de Yala, Bundala et Wilpattu. Considéré comme sacré par les Hindouistes et les Bouddhistes, elle jouit d'une protection lui permettant de vivre sans danger tout près des habitations humaines ou des temples. Le paon s'observe dans plusieurs habitats comme les champs ouverts, les broussailles, la forêt, les zones de culture et les régions semi arides. Il n'est assujetti à aucune action en vue de le protéger.

C'est donc dans le parc national de Yala que j'ai pris ces quelques photos qui, je l'espère, sauront rendre justice à la beauté de cette espèce qui nous a éblouis à chacune de nos rencontres.



Le Paon bleu grimpe aux arbres durant le jour pour se reposer et pour éviter les dangers de prédation par des animaux terrestres comme les chacals, les chiens sauvages ou les léopards. Il adopte les mêmes arbres comme dortoir pour passer la nuit. Il choisit souvent les grosses branches au sommet de grands arbres morts et le fait qu'il se place ainsi à la merci d'averses souvent très fortes ne semble pas l'importuner outre mesure. Sa traîne, qui peut compter pour 160 cm de la longueur totale des 230 cm, en fait un des plus gros oiseaux capables de voler.



Assister en direct à la parade d'un mâle de Paon bleu relève d'un véritable fantasme pour un passionné d'oiseaux. Comment une femelle peut-elle résister à une démonstration aussi étincelante ? Alors que l'oiseau fait vibrer ses ailes colorées, il pivote très lentement sur lui-même de façon à montrer à la femelle qu'il est parfait sous toutes les coutures. Et croyez-moi, l'arrière est tout aussi extraordinaire que l'avant. Jugez-en par vous-même en regardant la photo qui suit.



Les photos de parade nous montre toujours l'oiseau faisant face à sa dulcinée. Mais j'ai remarqué que le mâle prenait soin de montrer à la femelle l'arrière aussi longtemps qu'il le faisait pour l'avant. Et quand on regarde comme il faut, il faut avouer que ça ne manque pas d'intérêt non plus. Contrairement aux apparences, la longue traîne de l'oiseau est légère et elle n'est pas formée par les rectrices caudales, qui sont en fait plutôt ternes et assez courtes, mais par des couvertures sus-alaires pouvant mesurer de 100 cm à 150 cm de longueur. Des plumes vaporeuses surgissent de chaque côté des longs rachis pâles. Et sur ces plumes reposent des ocelles qui donnent toute la beauté à ce plumage exceptionnel. À noter, sur cette photo, que l'oiseau occupe toute la largeur du chemin emprunté par les véhicules qui traversent le parc.



À la fin de la représentation, l'oiseau rabat sa queue vers l'arrière et il ne lui restera qu'à glisser sa longue traîne entre ses ailes pour pouvoir retourner à ses activités coutumières...



qui ne consiste peut-être, en fin de compte, à tout simplement se pavaner...



N'est-ce pas en fait le propre du paon ???




@ bientôt, avec d'autres images en provenance d'Asie.







lundi 1 décembre 2014

Sri Lanka, la "resplendissante petite île".



En revenant du Sri Lanka, vendredi soir dernier, j'ai eu la surprise de découvrir un très beau reportage sur cette destination dans la dernière édition de la revue QuébecOiseaux. J'aime beaucoup la plume et les photos de François Gravel et l'article qu'il a écrit rend un bel hommage à la "resplendissante petite île". C'est de cette façon que notre guide ornithologue expert, Amila Salgado, nous a traduit le nom du Sri Lanka.

Après deux semaines passées dans les Western Ghats, dans le sud ouest de l'Inde, l'arrivée sur cette île a sur moi l'effet d'un baume apaisant. Non pas que je n'ai pas aimé l'Inde, bien au contraire, mais il y a des gens partout et en grand nombre. Cette masse mouvante crée une effervescence qui se traduit trop souvent par un trafic routier dense et bruyant. Il devient difficile de retrouver un peu de quiétude dans tout ce brouhaha. En ce premier jour en sol srilankais, c'est une rue presque déserte qui s'étire en face de notre hôtel situé dans un secteur de Negombo, à une quarantaine de kilomètres au nord de Colombo.






Et comme nous le dira plus tard Athula, le chauffeur engagé par Amila, c'est quand même un peu singulier que l'aéroport de Colombo se trouve éloigné de 40 kilomètres au nord de cette même ville et à quelques kilomètres seulement de la petite ville de Negombo. Mais on n'en est pas à une contradiction près au Sri Lanka.

Un rapport complet de ce voyage sera bientôt disponible sur mon site web. Il sera écrit par Anne, qui ajoutera également son grain de sel photographique, et je m'occuperai des photos des oiseaux et des animaux rencontrés. Entre temps, voici quelques photos pour vous faire patienter.



Ça fait longtemps que je rêvais de rencontrer un Paon bleu / Pavo cristatus / Indian Peafowl en milieu naturel. Alors que nous n'en avons pas rencontré beaucoup dans le secteur sud ouest de l'Inde, il est abondant au Sri Lanka. Et oui, j'en ai même photographié en train de faire la roue. À suivre dans un prochain billet..

 
Les "oiseaux d'eau" sont observables en grand nombre dans les différents parcs du Sri Lanka. Le Blongios de Chine / Ixobrychus sinensis / Yellow Bittern est abondant dans les marais envahis par les plantes vertes. C'est tout en défi que d'en repérer un dans la végétation dense, mais l'effort en vaut la chandelle, car il devient alors un sujet idéal pour le photographe en mal d'oiseau immobile.


Les colibris n'existent pas dans l'Ancien Monde. Ils sont remplacés par des oiseaux nectarivores qui ne se nourrissent pas en faisant du vol en surplace comme le font nos oiseaux-mouches. Voici ici un mâle de Souimanga à croupion pourpre / Leptocoma zeylonica zeylonica / Purple-rumped Sunbird...




et un mâle de Souimanga de Loten / Cinnyris lotenius lotenius / Long-billed Sunbird.



Voici un oiseau d'une grande beauté: la Pirolle de Ceylan / Urocissa ornata / Sri Lanka Blue Magpie. Elle est endémique au Sri Lanka où elle ne se rencontre que dans les forêts verdoyantes.



Espèce endémique et emblématique du Sri Lanka, voici le très coloré Coq de Lafayette / Gallus lafayetii / Sri Lanka Junglefowl. Il se tient principalement en forêt, mais il ne craint pas la présence de l'homme.



Il n'est pas rare de rencontrer, dans les différents parcs protégés, des groupes de plus d'une trentaine de Cerfs axis ou Chital / Axis axis / Spotted Deer. Ils ont approximativement la taille de notre Cerf de Virginie,


C'est dans le parc national de Yala que j'ai la chance incroyable de capter ce magnifique Léopard / Panthera pardus / Leopard alors qu'il vient tout juste de se réveiller. Quelques secondes plus tôt, on ne voyait qu'un grand félidé bien couché sur une grosse branche. Et une trentaine de secondes plus tard, il n'y était plus.



C'est donc en compagnie de Anne et de nos amis Jean-Jacques Gozard et Richard Yank que j'ai passé le mois de novembre en Asie. En rétrospective, nous pouvons dire que nous avons rencontré nos objectifs. En Inde, nous avons observé 25 des 27 espèces endémiques possibles selon les endroits visités. Au Sri Lanka, nous avons contacté 32 des 33 espèces endémiques possibles. Seule la sous-espèce srilankaise "imbricata" de la Grive dorée ou Grive de Horsfield / Scaly Thrush n'a pas été trouvée. Cette sous-espèce furtive ne se rencontre que dans les hautes terres du Sri Lanka et notre guide n'a fait que l'entendre. Malgré des fouilles exhaustives, il n'a pas été possible de la trouver. Par contre, nous avons très bien observé la sous-espèce neilgherriensis dans le parc Eradikulham, à 1833 mètres d'altitude.

Je vous reviens bientôt avec des sujets bien précis concernant ce voyage en Asie.

@ +.





mardi 28 octobre 2014

La magie de la première mésange



Dans exactement 24 heures, Anne et moi partons vers Paris pour une escale d'une journée chez notre ami Jean-Jacques Gozard qui y possède une maison. Et 36 heures plus tard, en compagnie de Jean-Jacques et de Richard Yank, nous prenons un vol vers le sud de l'Inde. Oui, beaucoup d'excitation dans l'air. L'Inde est une première pour nous et le séjour que nous ferons ensuite au Sri Lanka n'est rien pour calmer notre fébrilité.

C'est merveilleux de pouvoir voyager comme nous le faisons. Anne et moi en sommes conscients. Nos voyages nous font apprécier toutes les richesses naturelles que chaque destination recèle et nous dévoile toujours aussi généreusement. Ils nous font également voir in vivo l'état de l'environnement sur tous les continents autour de la belle planète bleue. Malheureusement, ce n'est pas toujours beau à voir. Je ne désire pas partir de longues diatribes condamnant l'attitude insouciante des humains qui détruisent tout au nom d'une modernité qui conduit inévitablement vers un cul de sac. Mais je dirais que le problème avec l'Homme, c'est qu'il n'accorde pas à la nature son importance et ceci est malheureusement un constat universel. C'est certain que des pays comme le Costa Rica font bande à part, mais c'est un travail de tous les instants de la part des dirigeants qui doivent savoir dire non au lobbyisme des grandes compagnies internationales. Le pouvoir actuel est une question d'argent et il est trop facile en 2014, grâce au phénomène de la mondialisation, pour les nations surpeuplées (surtout la Chine) d'acheter des terres à l'autre bout du monde pour y cultiver les denrées nécessaires à leur survie. Anne et moi l'avons vu, entre autres, au Brésil alors que des Japonais essayaient d'acheter des coins de forêt incroyablement peuplés de vie animale et végétale. Le tout se fait naturellement au détriment des habitats originaux qui sont détruits pour faire place à la monoculture ou à l'élevage de bovins destinés à la consommation humaine.

Même la vie marine est en sérieux péril. Nous le vivons ici au Québec depuis quelques décades avec la surpêche à la morue (aussi fait par des bateaux usines japonais), mais c'est vrai également dans tous les pays. C'est à Madagascar, sur la côte nord ouest du pays, que j'ai la chance de m'entretenir avec un homme qui organise depuis toujours des plongées sous-marines pour les touristes intéressés à explorer les barrières de coraux. Il organise également des sorties pélagiques pour la pêche sportive. Ces deux activités ont diminué drastiquement au cours des dernières décades à cause de la détérioration des habitats et de la surpêche. Maintenant, les bateaux usines effectuent des dragages en profondeur pour récolter les crustacés qui peuplent les planchers marins. Les coraux sont proprement raclés et détruits. Les populations des requins sont décimées à cause des pouvoirs soit disant aphrodisiaques de leurs nageoires. On le capture, on lui coupe les nageoires et on le rejette à l'eau. Comme insensibilité et manque de respect, difficile de faire pire. Oui, je m'éloigne, mais pas tant que ça.

La seule façon de créer un contre-courant à la tendance suicidaire actuelle passe par l'éducation. Difficile d'apprécier et d'aimer quelque chose que nous ne connaissons pas. Une fois que nous la connaissons, comment pouvons-nous rester insensibles à sa perte ?  Que faire pour apporter NOTRE grain de sel à cet effort de sensibilisation ?


Comme pour tout effort d'éducation, il faut un début.


La petite Zoé, 3 ans et demi, observe pour la première fois de sa vie une Mésange à tête noire au Domaine de Maizerets. De plus, elle a la chance de la tenir dans sa main. La communication avec l'oiseau ne peut être plus directe et plus intime. Je crois que sa Mamie Anne ne pouvait lui faire un meilleur cadeau en cette belle journée d'automne 2014.


La magie de la première mésange fonctionne à tout coup. Je me souviendrai toujours de MA première mésange, celle qui m'a fait assez confiance pour se poser sur mon doigt. Elle m'agrippait avec douceur de ses griffes et, à travers elles, je sentais presque son pouls. Une communication instantanée. Toute cette beauté cache aussi une grande fragilité qui s'évalue tellement bien au contact des griffes de l'oiseau sur sa propre peau. 

Et oui, la première mésange peut opérer de grandes choses dans le coeur d'un enfant et, une fois harponné, qui sait jusqu'à quel point cet enfant saura prendre la défense de cette belle nature et assurer la pérennité qui lui revient.  


@ bientôt.




 

vendredi 10 octobre 2014

Août 2014



03 août 2014


Les mois de juillet et août sont merveilleux pour observer les jeunes oiseaux et leurs parents nourriciers. Ceux qui, comme nous, entretiennent pendant toute l'année leur poste d'alimentation, ont alors la chance de voir arriver les petites familles autour des points de nourrissage. Pendant que les jeunes attendent avec plus ou moins de patience leur retour, les parents viennent picorer quelques graines pour les offrir à leur ado en pleine croissance. Ou du moins viennent-ils se nourrir eux-mêmes en vitesse, car tout le temps qu'ils ont est dévolu à trouver des insectes pour tenter de calmer l'appétit sans fond de leur progéniture. 2014 a vu défiler différentes familles dans notre cour soient celles des Mésange à tête noire, Cardinal rouge et Bruant familier.


S'il est vrai que les bruants posent souvent des problèmes d'identification pour les débutants même si ceux-ci rencontrent des adultes des différentes espèces, imaginez lorsqu'ils doivent négocier avec des immatures. À l'instar de quelques autres espèces de bruants, les oiseaux immatures du Bruant familier / Spizella passerina passerina / Chipping Sparrow arborent des rayures sur la poitrine et le ventre, rayures qui disparaîtront à mesure que le plumage adulte apparaît. 






Voici de quoi aura l'air, le printemps prochain, le jeune oiseau rayé de la photo précédente.



Une façon simple de reconnaître un immature est d'observer la commissure du bec qui est toujours colorée chez un jeune oiseau. Il est normal pour un oiseau d'avoir l'intérieur du bec et de la gorge très coloré. Il est plus facile pour le parent d'y introduire la nourriture. Ça doit se faire vite et sans trop de bavure. Pas de temps à perdre. Ici, il s'agit d'un jeune Moineau domestique / Passer domesticus domesticus / House Sparrow


09 août 2014


En scrutant notre liste des espèces observées en 2014, nous réalisons qu'une visite dans la région des Escoumins nous permettrait d'ajouter des laridés, genre mouettes, à notre bilan annuel. C'est donc dans cet esprit que nous couvrons les 260 kilomètres (4h30 de route) qui nous séparent de ce merveilleux site qu'est le village de Les Escoumins. C'est toujours une fête de s'y rendre autant pour les excellentes possibilités d'observer des espèces différentes que pour savourer les beaux paysages qui fleurissent le long du parcours. Cette année, il y a énormément de Mouettes de Bonaparte dans la petite baie jouxtant le village sur presque toute sa longueur. Il y en a en fait des milliers. Nous passons de longues heures à scruter les environs avec la lunette. La température est juste incroyable et nous jasons avec les autres observateurs présents. Très agréable... mais aucune des espèces de laridés espérées n'est présente. Oups ! Un Goéland brun vient sauver l'honneur de la famille. Merci à Germain Savard et à Jacques Ibarzabal pour nous l'avoir presque présenté bien cuit dans une assiette. Ce sont des pros et ce n'est pas toujours évident de repérer cette espèce-là à travers des centaines de goélands. 

Après le lunch, nous pensons au retour. J'offre à Anne de le faire en prenant la traverse d'Essipit vers Trois-Pistoles. Anne ne l'a jamais prise et ce serait une occasion de revenir chez nous par la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Elle accepte et nous patientons une couple d'heures avant de prendre le bateau qui nous mènera donc jusqu'à Trois-Pistoles. La traverse dure environ 1h30 et l'eau est étale. Plutôt rare pour ce coin de pays. Nous passons tout le temps sur la passerelle du navire, à l'affût de toute ce qui bouge.



C'est en attendant le traversier et du bout du quai d'Essipit que je photographie ce Cormoran à aigrettes / Phalacrocorax auritus auritus / Double-crested Cormorant  qui passe très près.
 

La plus grosse colonie de Fou de Bassan / Morus bassanus / Northern Gannet en Amérique du nord se retrouve à l'Île Bonaventure avec 24 000 couples. Le Fou de Bassan se nourrit de harengs, de maquereaux, de capelans, de lançons et de calmars. Il peut parcourir de très longues distances quotidiennement pour trouver la nourriture pour lui et pour sa nichée. Même s'il niche dans le golfe, il est commun de le voir aussi à l'est que dans les parages de Trois-Pistoles.


Au Québec, en août, il est toujours intéressant de prendre une traverse entre les 2 rives du Saint-Laurent, dans l'espoir d'observer des espèces d'oiseaux dites pélagiques. Ce sont des espèces qui vivent la majorité du temps en haute mer. Il faut donc s'éloigner du rivage pour avoir une chance de bien les observer. Malgré une température presque trop clémente, nous avons la chance de croiser la route d'un Labbe parasite / Stercorarius parasiticus /  Parasitic Jaeger. Cet individu est un adulte en plumage inter nuptial intermédiaire, un manteau qu'il porte entre mars et novembre. C'est la première fois que j'ai la chance d'en observer un dans ce plumage. L'oiseau était excessivement loin du traversier.


Pour repérer l'espèce qui se présente ensuite, il faut chercher les barres de courant i.e. le lieu où des courants de différentes origines se rencontrent et font que la végétation flottante se rassemble et forme des tapis flottants où les phalaropes viennent se nourrir. Ici un petit groupe de Phalarope à bec étroit / Phalaropus lobatus / Red-necked Phalarope s'envole à l'arrivée du bateau et se pose sur l'eau un peu plus loin.


Petite mouette trapue, au cou épais et au bec d'un jaune immaculé, la Mouette tridactyle / Rissa tridactyla tridactyla / Black-legged Kittiwake semble très bien pourvue pour affronter les vents violents et les autres intempéries qui sévissent en haute mer. Elle niche sur les flancs des murs rocheux qui bordent les îles ou certaines rives le long du grand fleuve. Remarquez le bout des primaires totalement noir, c'est bien une mouette.


15 août 2014


Nous sommes le 15 août depuis à peine quelques minutes lorsque nous observons une espèce très inusitée en cette date de l'année et sous un climat aussi tempéré. Nous revenons d'une fête chez un ami de Neuville lorsque nous arrivons à la hauteur de la sortie Duplessis sud. Nous sommes sur l'autoroute 40 en direction est. Anne me fait penser qu'un oiseau spécial a été observé dernièrement bien assis sur une pancarte de signalisation. En me disant cela, elle se penche et me dit presque normalement : "et bien oui, il est là !".  Nous arrêtons en trombe et nous voyons bien à l'oeil qu'il s'agit de ce qui a été rapporté. Vite à la maison pour prendre jumelles et caméra et nous revoilà sur le site une quinzaine de minutes plus tard.



Et oui, même ma caméra n'en croyait pas sa lentille, un Harfang des neiges / Bubo scandiacus / Snowy Owl trônant sur le panneau de signalisation annonçant l'autoroute Duplessis sud à partir de l'autoroute 40 ouest. D'après la grosseur et les fines rayures, j'irais pour une femelle, mais il y a place à l'erreur dans cette tentative de confirmer un sexe à cet oiseau. Que fait-il en plein été beaucoup plus au sud que son territoire de nidification habituel ? Peut-être était-il blessé ou malade lorsque le temps fut venu pour migrer plus au nord ?  L'hiver 2013-2014 a été prolifique pour la présence des harfangs dans la région et un peu partout au Québec. Il est juste normal qu'un certain pourcentage ne puisse retourner vers le nord à la suite de fatalité, de maladie ou de blessure. Ça me rappelle l'observation d'une Chouette lapone à Pointe-Platon en août 2005. Comme le harfang de cette année, elle semblait en parfaite forme.



17 août 2014


Nous débutons notre fin de semaine dans la région de Montmagny dans le but d'ajouter quelques espèces de limicoles. Malheureusement pour nous, les heures de marées sont tout à fait affreuses en cette belle fin de semaine. Si vous désirez profiter le plus possible des meilleures heures pour observer les limicoles, vous devez le faire de deux à trois heures avant la marée haute ou être présents lorsque la marée redescend. L'eau qui monte pousse les oiseaux de rivages de plus en plus près de la grève et les fait se rassembler aux endroits les plus propices à l'alimentation. La marée fine haute les fera se diriger vers les points d'eau dans les champs, les bassins de rétention, les marécages ou le long des rivières. De même, lorsque l'eau se retire à la faveur de la marée baissant, les plages de boue qui apparaissent attirent à nouveau les oiseaux. Et comme les heures de marées hautes retardent d'une heure à tous les jours, nous pouvons espérer des conditions optimales une fin de semaine sur deux. 

C'est donc avec peu d'attente que nous entamons notre sortie. Et c'est mieux ainsi, car la récolte des nouvelles espèces n'a pas lieu. Mais, la sortie en vaut la chandelle, car nous vivons de beaux moments en plein air... et je ramène une couple de photos.



C'est à l'embouchure de la Rivière Boyer, près de Saint-Vallier, que nous rencontrons un immature de Pluvier kildir / Charadrius vociferus vociferus / Killdeer. Je repère d'abord un adulte qui semble agité par notre présence. Il est très nerveux comme s'il y avait un rejeton dans les parages. Et voilà qu'apparaît cet individu: à la bande beige qui colore l'espace entre ses deux colliers et son plumage quelque peu hirsute, il est facile de deviner qu'il n'est pas très âgé. Comme ce pluvier niche tôt en saison, cet ado n'est sûrement pas le produit d'une première nichée en 2014.



C'est aux bassins de rétention de La Durantaye que nous observons un Celery Looper / Anagrapha falcifera qui se nourrit sur une fleur de luzerne. Si quelqu'un pouvait me fournir le nom français de ce papillon, ce serait très apprécié.



23 août 2014


Une semaine plus tard, nous revoilà sur la rive sud du fleuve nous rendant même jusqu'à Kamouraska. Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles espèces de limicoles pour l'année. Mais c'est sur le chemin du retour, à Montmagny, que nous faisons les plus belles observations. Non, pas de limicoles nouveaux, mais de deux juvéniles de Faucon pèlerin / Falco peregrinus anatum / Peregrine Falcon qui nous offrent un spectacle vraiment exceptionnel. Non pas que je veuille faire de l'anthropomorphisme, mais je trouve l'attitude des immatures des oiseaux souvent très semblable à celles des humains. Je m'explique. L'oiseau inexpérimenté va souvent être trop insouciant du danger pour éviter de s'exposer à des situations précaires pour sa sécurité. Alors que l'adulte suspecte et suppute toute situation nouvelle, l'immature s'expose davantage. Près du quai Boulanger, les deux ados vont même jusqu'à se percher sur un fil électrique installé dans la cour arrière d'une maison. Ceci constitue une occasion tout à fait exceptionnelle pour moi de croquer des images inédites et difficiles à réaliser en temps normal.



Avouez que pouvoir photographier un Faucon pèlerin d'aussi près relève du pur fantasme !!! Et ce n'est pas tout...


Non seulement permet-il une photo "gros plan", mais en plus les deux ados exécutent devant nos yeux ébahis des manoeuvres dignes d'un pilote de F-18...


ils s'agacent et s'amusent littéralement entre eux, semblant comparer leur maîtrise de vol. Ces exercices sont essentiels à des oiseaux de proie dont le succès de chasse réside dans leur aptitude à confronter des situations différentes à toutes les occasions.


Et voilà même que, lors de l'un des multiples passages devant nous, un des faucons me lorgne d'une façon plutôt impressionnante. Heureusement pour moi, j'excède de loin la taille d'un limicole ou même d'un canard... ou d'une oie bien gavée.



24 août 2014



Le lendemain, nous nous rendons dans le beau comté de Lotbinière, toujours prometteur de belles observations. Chaque visite nous réserve des rencontres inattendues et souvent surprenantes. Nous nous rendons à Sainte-Croix-de-Lotbinière.  Malgré que j'aie passé ma tendre enfance, mon adolescence et quelques années de ma vie d'adulte à cet endroit, chaque visite revêt un cachet de découverte. La végétation n'est plus la même (normal après quelques décades) et la présence animale a également changé. Selon la tendance normale ou ma connaissance plus grande des oiseaux (du point de vue chant, comportement ou habitat), je reconnais une baisse dans l'effectif de certaines populations et une hausse dans d'autres cas.

En cette fin août, j'amène Anne à cet endroit avec l'espérance d'y observer la Grande Aigrette / Ardea alba alba / Great Egret.  Sa présence à cet endroit n'est pas si commune que cela. Du moins ne l'était-elle pas avant le tournant du siècle dernier ! Aujourd'hui, en cette année 2014, j'observe le plus grand nombre jamais observé par moi-même, ce qui est quand même digne de mention, en ce lieu.


Trois Grandes Aigrettes partagent un rocher avec quatre Grands Hérons bleus au bout du quai accessible par la côte à Mogène à Sainte-Croix-de Lotbinière.  C'est un rassemblement peu observé dans la région et qui témoigne très bien des changements qui s'opèrent depuis quelques années. La Grande Aigrette devient de plus en plus commune et qui s'en plaindrait !!!


À l'âge de 18 ans, je travaillais comme appariteur de biologie à la Polyvalente Pamphile Lemay de Sainte-Croix-de-Lotbinière. Je me souviens très bien d'avoir trouvé une photographie dans une revue et qui représentait vraiment à mes yeux ce qu'était un ornithologue. Un biologiste déambulait avec un télescope à l'épaule dans un environnement montrant un marais en arrière plan. Cette image est restée gravée dans ma mémoire comme si c'était hier. Je me souviens d'avoir découpé cette photographie, de l'avoir exposé ostensiblement au département de biologie de l'école et d'avoir inscrit à la main au bas de l'image " Voici ce qui représente pour moi un vrai ornithologue".  Et voilà que, 30 ans plus tard, je photographie la compagne de ma vie qui longe la rivière Du chêne à Leclercville et qui se rend vers moi pour me rendre compte de ses observations. Difficile pour moi de ne pas faire le lien, de ne pas boucler la boucle. 


L'amour et la passion des oiseaux peut envahir le coeur de tout être vivant qui est sensible à ce qui l'entoure. Anne est architecte de profession, elle est une fille née et élevée en ville, pourtant elle est habitée par cet amour de la nature qui la mène toujours et en tout temps à vouloir parfaire ses connaissances de cette extraordinaire nature qui l'entoure. En sa compagnie, j'ai le bonheur de voyager à travers le monde et de parfaire nos connaissances mutuelles de cette nature qui nous obnubile et qui nous surprendra, heureusement et je le devine, jusqu'à la fin de nos jours.



30 août 2014


Nous terminons nos excursions de ce mois en un endroit que vous ne devinerez jamais. Et oui, je vous le donne en mille, le quai Boulanger à Montmagny.  Un choix normal puisque nous n'avons toujours pas observé ces espèces de limicoles qui manquent à notre liste annuelle et qui y sont pourtant rapportées à répétition au cours des derniers jours. Mais nous sommes faits forts et nous savons très bien que jamais rien n'est assuré en ornitho. Nous devons vraiment adopter l'attitude zen et profiter de ce qui passe... point à la ligne. À vrai dire, nous sommes devenus, à longueur de temps, devenus des pros en cette matière.



Ce Petit Chevalier / Tringa flavipes / Lesser Yellowlegs est l'espèce de limicole la plus présente en cette journée. Je profite des quelques minutes d'ensoleillement en ce début d'avant midi pour capter cette image. Et oui, comme il arrive souvent, il faut être au bon endroit, au bon moment.



Merci de nous suivre dans nos sorties. Nous nous dirigeons maintenant et résolument vers le mois de septembre.



@ bientôt.