mardi 24 mai 2011

L'appel du large

Non, je ne crois pas au chant des sirènes qui, dans des temps révolus, attiraient les marins vers les récifs où leurs navires s'échouaient et où une fin sinistre les attendait. Je dois avouer, en tant qu'un homme à l'imagination fertile, avoir déjà fantasmé sur cette "légende urbaine", mais au cours de mes sorties en mer, je n'ai vu de la sirène que le bout de la queue et, après vérification, cette queue était plutôt attachée à ces mammifères marins que sont les phoques, les otaries, les baleines, les marsouins ou les dauphins. Je crois plutôt à l'attraction que j'éprouve envers ces oiseaux mystérieux qu'on n'observe bien qu'en s'éloignant de quelques kilomètres au large des côtes. Dans le jargon des ornithologues, on parle d'espèces pélagiques, i.e. qui appartiennent à la haute mer. 

Et pourtant, je suis bien mal parti dans la vie pour aimer l'eau. J'en ai parlé un peu dans le blogue précédent. Vers l'âge de 9 ans, je suis sur le bord du fleuve Saint-Laurent avec quelques membres de la famille, au niveau de Sainte-Croix-de-Lotbinière. En ces temps bénis, et oui, croyez le ou non, il est possible de se baigner sans problème dans le beau fleuve. Il n'est pas encore pollué ou, du moins, personne ne le sait encore. Comme je ne sais pas nager, je ne m'aventure pas plus loin dans l'eau que lorsque le niveau de l'eau atteint la poitrine. Et voilà que, voulant regagner le bord à la course, je trébuche dans l'eau et j'avale tout un bouillon. Je panique et je retombe. Naturellement, je n'ai pas le temps de reprendre mon souffle et je reprends un autre bouillon. Là, ça va vite dans ma tête. Je suis seul et je me parle "Calme toi et prends le temps de te remettre sur tes pieds." J'écoute ma petite voix, je tousse et je reprends mon souffle. Je regagne la rive par mes propres moyens et je décide que c'en est assez pour la baignade. Aujourd'hui, 51 années plus tard, je ne sais pas encore nager et je dois avouer ne pas trop aimer l'eau. Cependant, au fil des années, j'ai dompté la bête en me baignant dans les piscines, mais je ne prise pas les baignades sur les plages.

Orlando Garrido. Photo Laval Roy.
Jamais je n'aurais cru que je finirais un jour par apprécier et même rechercher les balades sur l'eau. Une fois de plus, il fallait bien que ce soit l'amour des oiseaux qui m'aide à transcender une de mes peurs. Mais il ne fallait pas commencer trop "raide". Ma première vraie randonnée, celle qui m'a donné la piqûre, survient en février 1989 alors que je suis à Cuba, plus précisément à Santo Tòmas, dans le marais du Zapata. C'est également le premier voyage de groupe à vie que j'organise. C'est donc un double baptême pour moi. Mais je ne tiens particulièrement pas à la cérémonie de l'écoulement de l'eau sur la tête. Nous empruntons un long canal creusé à bras d'hommes et qui relie le village de Santo Tòmas à la Baie des Cochons sur une distance de près de vingt kilomètres. Notre guide, Orlando Garrido, nous confirme que cet ouvrage a nécessité des années à se faire et que plusieurs travailleurs sont morts de la malaria. Mais il fallait le construire pour permettre le transport de biens essentiels entre les deux endroits. Même si Orlando nous avise de ne pas laisser pendre nos bras le long de l'embarcation ou laisser nos mains fendre la surface de l'eau, à cause des crocodiles qui infestent l'endroit, je trouve l'expérience tout à fait excitante. 

C'est le 1er Janvier 1991, au large de San Diego, dans le sud de la Californie, que je goûte pour la première fois à un voyage aux pélagiques. Avant de me rendre dans cette région, je communique par lettre (et oui, dans l'ancien temps, il n'y avait pas d'internet) avec Don et Marjorie Hastings, deux très bons ornithologues Californiens qui me sont référés par un contact de l'Arizona, obtenu avec l'aide de mon ami Mario Grégoire de Victoriaville. Grâce au couple Hastings, j'ai l'occasion de faire un CBC (Christmas Bird Count ou Recensement des Oiseaux de Noël) dans le désert de Borrego Springs (le 30 décembre 1990) et une sortie aux pélagiques avec le club Audubon local en ce premier de l'An 1991. Nous sommes bien une cinquantaine de participants et nous avons la chance d'être parrainés (mon épouse Alice, ma fille de 9 ans Anne-Marie et moi-même) par des gens très aimables. Toutes les sorties aux pélagiques se déroulent sensiblement de la même façon. Il s'agit de s'éloigner de plusieurs kilomètres du rivage avant de répandre à la surface de l'eau ce que les habitués appellent du "chum", sorte de bouillabaisse composée de restes de poissons et/ou de substances huileuses qui laissent échapper une odeur assez forte et qui laissent une plaque huileuse à la surface de l'eau. Le "chum" utilisé peut aussi être tout simplement du maïs soufflé. C'est beaucoup plus facile à manipuler, mais, d'après mon expérience personnelle,  je doute qu'il puisse être utiliser partout.

Lorsqu'on constate de visu l'incroyable étendue de la mer, il nous vient tout de suite à l'esprit la question suivante: "Mais comment les oiseaux pélagiques font-ils pour trouver de la nourriture dans une telle étendue d'eau ?". Et c'est une question à laquelle nous sommes incapables de répondre si nous nous fions à nos sens humains très limités. Il faut savoir que les oiseaux pélagiques ont un sens olfactif hyper développé qui fait qu'un "chum" répandu à la surface de l'eau les attirera en dedans de 5 minutes. Je l'ai vérifié en novembre dernier lors d'un pélagique effectué au large de Callao, au Pérou. Alors que nous n'apercevions AUCUN oiseau aussi loin que pouvaient porter nos yeux, voilà qu'apparaissent comme par magie des albatros, des puffins et des océanites.

Albatros des Galapagos / Waved Albatross. Photo Klaus Malling Olsen. 29 novembre 2010 au large de Calao, Pérou.
Océanite d'Elliot / Elliot's Storm-Petrel. Photo de Klaus Malling Olsen. 29 novembre 2010 au large de Calao, Pérou.

Albatros de Salvin / Salvin's Albatross. Photo de Klaus Malling Olsen. 29 novembre 2010 au large de Calao, Pérou.




La liste des espèces observées pendant cette sortie d'une demi-journée:
  1. Manchot de Humboldt / Humboldt Penguin
  2. Albatros de Salvin / Salvin's Albatross
  3. Albatros des Galapagos / Waved Albatross
  4. Puffin fuligineux / Sooty Shearwater
  5. Océanite de Wilson / Wilson's Storm-Petrel
  6. Océanite d'Elliot / Elliot's Storm-Petrel
  7. Puffinure de Garnot / Peruvian Diving-Petrel
  8. Goéland siméon / Belcher's Gull
  9. Goéland dominicain / Kelp Gull

Cependant, la façon de procéder des Californiens est différente de celle préconisée par les Péruviens puisqu'il s'agit d'attirer des oiseaux qui suivent habituellement les bateaux des pêcheurs. Donc, le maïs soufflé (popcorn) est l'appât utilisé. Et ça marche très bien. Des centaines d'oiseaux suivent le bateau et mon baptême se  déroule dans un cadre idyllique. De plus, Don et Marjorie ont l'amabilité de permettre à notre fille Anne Marie d'offrir le maïs à toute cette bande d'affamés. Malheureusement, je ne dispose d'aucune photographie illustrant cet évènement unique. Nous observons alors les espèces suivantes qui suivent le bateau:

  1. Fulmar boréal / Northern Fulmar
  2. Puffin fuligineux / Sooty Shearwater
  3. Puffin à bec grêle / Short-tailed Shearwater
  4. Puffin cul-noir / Black-vented Shearwater
  5. Goéland à bec cerclé / Ring-billed Gull
  6. Goéland à bec court / Mew Gull / Larus canus brachyrhynchus
  7. Goéland argenté / American Herring Gull
  8. Goéland de Californie / California Gull
  9. Mouette de Bonaparte / Bonaparte's Gull
Une autre sortie pélagique mémorable, et dont le modus operandi est différent de ceux présentés jusqu'ici, est celle faite au large de Simon's Town, près de Cape Town, en Afrique du Sud. Nous sommes le 2 novembre 2007. Dans ce cas spécial, il n'est pas question d'appâter les oiseaux de mer avec du "chumming" ou du popcorn que le bateau d'observation apporterait, mais plutôt de rejoindre et de suivre un gros bateau-usine de pêche et d'observer les oiseaux attirés par les restes de poissons que les pêcheurs rejettent à la mer. Le problème avec ce genre de sorties est de rejoindre et de suivre le fameux bateau. Dans notre cas particulier, comme nous sommes trop nombreux pour utiliser un seul navire, nous nous retrouvons dans deux embarcations différentes. Au départ, la mer est calme, mais dès que nous dépassons le Cap de Bonne-Espérance pour nous aventurer de quinze à vingt kilomètres au large, la houle devient de plus en plus grosse. Ceci ralentit le bateau sur lequel je me retrouve. Il est en effet pas mal plus petit que l'autre. À un moment donné, nous perdons de vue le plus gros bateau qui finit par rejoindre le navire de pêche. Dans notre cas, c'est inutile. Voici quand même les espèces observées par les deux groupes:

  1. Albatros à cape blanche / Shy Albatross
  2. Albatros à sourcils noirs / Black-browed Albatross
  3. Pétrel géant / Southern Giant-Petrel
  4. Pétrel de Hall / Northern Giant-Petrel
  5. Puffin à menton blanc / White-chinned Petrel
  6. Puffin fuligineux / Sooty Shearwater
  7. Puffin majeur / Great Shearwater
  8. Damier du Cap / Pintado Petrel
  9. Océanite de Wilson / Wilson's Storm-Petrel
  10. Labbe antarctique / Southern Skua
  11. Labbe pomarin / Pomarine Jaeger
  12. Labbe parasite / Parasitic Jaeger
  13. Mouette de Sabine / Sabine's Gull
  14. Sterne arctique / Arctic Tern
  15. Fou du Cap / Cape Booby

    Albatros à cape blanche / Shy Albatross. Photo Paul Nadeau prise le 2 novembre 2007, au large du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud.


Damier du Cap / Pintado Petrel. Photo Paul Nadeau prise le 2 novembre 2007, au large du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud.



Puffin à menton blanc / White-chinned Shearwater. Photo Paul Nadeau prise le 2 novembre 2007, au large du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud.



Fou du Cap /  Cape Booby. Photo Paul Nadeau prise le 2 novembre 2007, au large du Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud.

Ma prochaine sortie pélagique est programmée pour novembre prochain alors qu'elle se fera à partir d'Hobart, en Tasmanie, petite île située au sud est de l'Australie. Même si je ne me sens toujours pas très confortable à l'idée de m'embarquer sur des grandes étendues d'eau, je ne peux résister à l'envie de vivre de belles expériences et, surtout, de découvrir d'autres espèces d'oiseaux qui se rient de la houle et des vastes espaces où le vent règne en roi et maître.

vendredi 29 avril 2011

Ces oiseaux des rapides

Heureusement que je ne suis pas un canard de mer, car je serais très malheureux. L'eau tumultueuse et moi, ça fait deux. Aussi, lorsque j'observe des oiseaux de mer qui se font brasser de tout bord tout côté par une houle déchaînée, je me demande comment ils peuvent faire pour ne pas vomir leurs tripes. Mais je me console en pensant qu'ils doivent sûrement connaître des journées plus reposantes. Non, je ne trouve pas les canards plongeurs particulièrement chanceux. Je ne me vois pas luttant, jour après jour, contre les vagues, les courants de surface ou de fond et les vents violents. C'est certain que si vous me dîtes qu'ils sont génétiquement pourvus de toutes les adaptations physiques et physiologiques pour se sentir à l'aise dans de telles conditions, j'acquiesce tout de go avec un "je sais", mais il reste que j'éprouve une grande admiration à leur endroit. Disons, qu'il y en a qui ont une vie plus facile que d'autres.


Sans doute l'un des plus beaux canards de mer au Québec, l'Eider à tête grise ne s'observe qu'à partir du Bas St-Laurent vers l'est. Photo prise à Pointe-au-Père, Québec, le 24 avril 2011.


Mais il n'y a pas que les canards qui sont capables de telles prouesses et même que certaines espèces en redemandent. Non seulement se sentent-ils bien dans l'eau, mais en plus, ils recherchent les rivières au fort débit et bien empierrées. L'oiseau le plus spectaculaire que j'ai eu la chance d'observer est le Cincle d'Amérique / Cinclus mexicanus / American Dipper. En Amérique du Nord, il se retrouve dans les montagnes de l'ouest du continent (entre 300 et 3,000 mètres d'altitude). En Amérique centrale, on peut l'observer jusqu'au Panama. En Amérique du Sud, il est remplacé par le Cincle à tête blanche / Cinclus leucocephalus / White-capped Dipper et le très localisé Cincle à gorge rousse / Cinclus schulzi / Rufous-throated Dipper. En fait, j'ai eu la chance d'observer ces trois espèces dans leurs milieux naturels et elles ont exactement le même comportement. La première fois où j'observe le Cincle d'Amérique, c'est le 2 mars 1989 dans le Parc National Tapanti au Costa Rica. Au premier coup d'oeil, je crois avoir devant moi un espèce de merle bedonnant, tout gris et avec une queue très courte. Il se tient sur un gros rocher et il plie constamment les genoux nerveusement, ce qui donne à l'oiseau des mouvements secs de haut en bas et de bas en haut. Un peu comme le font occasionnellement le Troglodyte mignon et le Troglodyte des rochers. Et, non sans surprise, ma deuxième impression est celle d'un troglodyte sur les stéroïdes. Donc, j'ai devant moi un bien curieux oiseau. Mais lorsque je le vois s'approcher de l'eau tourbillonnante en marchant sur les rochers humides et glissants comme si de rien n'était, pour le voir disparaître sous l'eau et réapparaître quelques secondes plus tard de l'autre côté des rapides, là je suis estomaqué.


Le Cincle d'Amérique n'effectue pas de migration vers le sud en hiver, mais plutôt des migrations altitudinales. Photo prise sur internet.

Alors que, habituellement, il s'immerge complètement sous l'eau à la recherche de sa nourriture, il lui arrive souvent de plonger seulement sa tête pour inspecter les lieux et la présence d'une éventuelle proie. Photo prise sur internet.

C'est toujours très impressionnant de voir avec quelle facilité le cincle s'agrippe sur les rochers les plus glissants et en plein courant.  Photo prise sur internet.



Si vous désirez voir le cincle en pleine action, cliquez sur le lien suivant


Une décennie plus tard, le 14 août 2000, je découvre une autre espèce impressionnante. Nous sommes à Mindo, en Équateur. Alors que nous traversons un pont surplombant une rivière très agitée, notre guide arrête le véhicule et nous jetons un oeil sur les rives et les rochers. Après avoir trouvé un Cincle à tête blanche très actif dans les rapides, mon attention se porte sur une masse pâle immobilisée sur un gros rocher. La lunette d'approche me permet de confirmer un mâle Merganette des torrents / Merganetta armata / Torrent Duck. Je suis très excité, car ça fait longtemps que je la cherche. Pour espérer la trouver, il faut scruter les rivières des Andes, à partir du sud du Lac Maracaibo, au Venezuela, jusqu'à la Terre de Feu en Argentine. Pour ma part, j'ai eu la chance de l'observer en Équateur, au Pérou et en Argentine. Le fait de l'avoir rencontrée dans ces différents pays est intéressant puisque cela m'a permis de noter les différences de coloration affectant le mâle des différentes sous-espèces. La race colombiana est la plus pâle des six sous-espèces alors que turneri est la plus foncée. 
   




Illustrations de quatre des six sous-espèces de la Merganette des torrents. La colorée femelle arbore le même plumage quelque soit la sous-espèce. Source: volume I de la série Handbook of the birds of the World.







Ces anatidés plongeurs sont très farouches et nous devons très souvent nous contenter d'une observation à longue distance. Aussi est-il conseillé de scruter attentivement les rivières tumultueuses en contrebas de différents postes d'observation disséminés naturellement sur le bord des routes qui s'accrochent aux flancs des Andes. Une image qui me restera gravée à jamais est celle d'un mâle et une femelle qui se laissent porter, tels des bouchons de liège, à la surface d'une rivière absolument déchaînée en saison des pluies sur le versant est des Andes, dans la région de San Isidro en Équateur. Même s'ils sont presque côte à côte, les deux jouent au yoyo alors que seulement l'un des deux est visible en même temps dans la jumelle. C'était à donner le mal de mer.

Pour ramener le tout au Québec, nous avons quelques anatidés qui aiment l'eau agitée. Je pense d'abord au Grand HarleMergus merganser / Common Merganser que j'ai observé quelquefois remontant lentement une rivière sur l'eau et à contre courant, sans doute pour profiter de ce que l'eau en mouvement transporte comme nutriments et proies éventuelles. Lorsque l'oiseau atteignait une partie tranquille de la rivière, il retournait en vol au début de la partie agitée et il remontait à nouveau les rapides.




Une autre espèce de canard partage cet engouement pour les eaux agitées, le Arlequin plongeur / Histrionicus histrionicus / Harlequin Duck. Sa distribution mondiale se situe à partir du Lac Baikal en Sibérie vers l'est aux Îles Aléoutiennes et l'Alaska, vers le sud jusqu'au Colorado, É.U.; l'est du Canada, le Groënland et l'Arctique. Au Québec, je l'ai d'abord observé au réservoir Beaudet à Victoriaville. Un mâle s'était égaré là, le 17 avril 1989. Un peu surprenant de le rencontrer dans un lieu aussi calme, mais il faut dire qu'il n'était réellement pas dans son habitat régulier. En 1996, il avait été rapporté à Saint-Jean-sur-le-Richelieu et, comme je travaillais là-bas, j'ai pu profiter d'une occasion pour essayer de le repérer. J'ai vu passer en vol un petit canard très foncé et il s'est dirigé tête première dans la partie la plus agitée de la rivière. Je savais que j'avais affaire à lui. Ma dernière rencontre, et la plus belle, se passe le 24 avril 2011 alors que je suis au mont Albert avec Anne. Nous recevons des indications selon lesquelles il y aurait de très bonne chance d'observer ce très beau canard en nous rendant sur un site en particulier. Nous suivons à la lettre les directives et nous nous retrouvons bientôt en face de trois arlequins, deux mâles et une femelle. Voici quelques photos que j'ai pu réaliser:


Le Arlequin plongeur aime les eaux agitées où il peut trouver une profusion de proies drainées par le courant. Photo Laval Roy, le 24 avril 2011 au Gîte du Mont Albert.

Le Arlequin plongeur est sans contredit l'un de nos plus beaux canards. Alors que le mâle arbore des dessins et des couleurs intéressantes, la femelle est plus terne, allant même jusqu'à ressembler à une roche lorsqu'elle ne bouge pas et qu'elle nous cache les tâches pâles sur sa tête. Photo Laval Roy, le 24 avril 2011, au Gîte du Mont Albert, Gaspésie.


Un couple de Arlequins plongeurs sur les rives de la rivière où ils nicheront sûrement en 2011. Photo Laval Roy, le 24 avril 2011 près du Gîte du Mont Albert, Gaspésie.




Oui, j'admire ces oiseaux qui se rient des eaux tumultueuses et qui en tirent même le meilleur parti pour assurer leur survie et celle de leur progéniture. Pour Anne et moi, l'observation des Arlequins plongeurs dans leur aire de nidification a été une belle surprise et un beau cadeau de cette belle nature.