On m'appelle Tyran tritri. "Tritri" sans doute à cause de mon chant qui consiste en une série de "tritris" aigües et un peu irritants à l'oreille humaine. "Tyran" sans doute à cause de mon caractère belliqueux. Je n'accepte aucun oiseau noir ou aucun rapace volant au-dessus de mon territoire de nidification. Peu importe la grosseur, je le prends en chasse et je le reconduis manu militari aux limites de mon terrain. J'aime les grands milieux ouverts, souvent près de l'eau, où je peux avoir une bonne vision sur mon domaine et où je peux chasser les insectes. Le long des routes de campagne, je passe rarement inaperçu. On me voit souvent à découvert, perché droit sur une clôture ou un fil, ou au sommet d'un arbuste. Je porte un manteau bicolore avec un petit secret bien caché sous les plumes au niveau de mon crâne. En les écartant, je peux exhiber un beau bouton orange qui, selon les humains, serait un trompe l'oeil pour attirer des insectes en quête d'une belle fleur colorée. Qu'ils sont drôles ces humains!
Tyran tritri / Tyrannus tyrannus / Eastern Kingbird. Marais Léon-Provancher, Neuville, le 19 mai 2021. |
C'est un oiseau des milieux ouverts et on l'observe souvent le long des routes de campagne. 04 juin 2016, Baie-du-Febvre, Québec. |
À l'échelle du Québec, le Bird Breeding Survey < BBS > révèle une situation préoccupante pour cet oiseau insectivore, soit une baisse de population de plus de 60% entre 1990 et 2014, i.e. deux fois plus que pour l'ensemble de l'Amérique du Nord.
@ bientôt.
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