dimanche 20 juillet 2014

Beautés d'ailleurs... en 2013 (partie 1)



Et me voici de retour avec mon brin de nostalgie de mes voyages passés. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas trop rigueur et que je saurai vous intéresser.


Du 6 au 27 février 2013, notre voyage international annuel nous a mené en Thaïlande. J'ai déjà écrit trois billets concernant ce voyage et je vous invite à les lire si ce n'est déjà fait. Dans le premier article, j'ai tenté de vous démontrer pourquoi Anne et moi avons été subjugués par notre visite du vaste marais de Bueng Boraphet. Dans un second, je vous ai présenté des espèces d'oiseaux d'une grande beauté et qui sont affublées d'un manteau à prédominance bleue. Finalement, je me suis attardé sur un impressionnant échassier au bec qui ne ferme jamais, le Bec-ouvert indien / Asian Openbill .

Aujourd'hui, je veux partager avec vous des rencontres qui ont imprimé des souvenirs indélébiles dans notre esprit, à Anne et à moi. Et il ne s'agit pas seulement que d'oiseaux.



La famille des pycnonotidés englobe des espèces qui ne se retrouvent pas dans le Nouveau Monde. Appartiennent à cette famille 27 genres et 150 espèces de bulbuls et ils sont répartis en Afrique, en Asie et en Australie. Ce sont des oiseaux qui se laissent habituellement observer plutôt facilement. Lors de notre séjour, nous avons rencontré 28 espèces différentes de bulbuls dont ce magnifique et coloré Bulbul à huppe noire / Pycnonotus flaviventris johnsoni / Black-crested Bulbul.



L'un des oiseaux les plus répandus en Asie du Sud est le Drongo royal / Dicrurus macrocercus thai / Black Drongo d'une taille de 33 centimètres, également appelé « roi des corneilles » en anglais pour son pouvoir d'intimidation sur la corneille. Drongo est le nom donné à 24 espèces d'oiseaux de l'Ancien Monde formant la famille des dicruridés (ordre des passeriformes). Les drongos attaquent souvent des oiseaux de plus grande taille (faucons et corneilles par exemple) s'ils constituent une menace pour les œufs ou les jeunes ; des oiseaux inoffensifs (comme les colombes et les loriots) font leur nid à proximité de ceux des drongos afin de bénéficier de leur protection. Si vous l'avez manqué, je vous conseille de lire le billet que j'ai écrit le 8 janvier 2013 sur le Drongo malgache.


Le Drongo à raquettes / Dicrurus paradiseus rangoonensis / Greater Racket-tailed Drongo possède une queue de 30 centimètres de longueur garnie de « raquettes »  – des plumes extérieures dépouillées sur presque toute leur longueur et pourvues de longues barbes à leur extrémité. Les drongos se répartissent depuis l'Afrique jusqu'à l'Asie centrale, l'Australie, et les îles de l'ouest du Pacifique. On les trouve en forêt, en rase campagne et dans les jardins. Leur voix est un mélange sonore de tonalités à la fois rudes et douces ; quelques espèces, comme le Drongo à raquettes, sont de bons imitateurs. Le nid qu'ils construisent est un panier peu solide, qui semble trop petit pour l'oiseau en train de couver. Sur la photo prise, nous discernons bien les "moustaches rictales" dont sont pourvus tous les moucherolles à la base élargie de leur bec.



Je me sens toujours très privilégié lorsque j'observe un strigidé en plein jour. C'est comme si je rencontrais un être d'un autre type. Après tout, nos styles de vie sont tout à fait à l'opposé. Lui de nuit, moi de jour. Le Petit-duc à front blanc / Otus sagittatus / White-fronted Scops-Owl ne s'observe que dans le sud du Myanmar, le sud de la Thaïlande et la péninsule malaise. De pouvoir le photographier comme ça est tout à fait exceptionnel et, comme dirait mon ami Arne Rasmussen, je me sens béni des dieux d'avoir pu le faire. 


Et que dire de cette rencontre mémorable avec une autre créature de la nuit. Mais cette fois-ci, il nous aura fallu marcher en forêt à la noirceur, en file indienne, avec comme seule lumière celle de nos frontales. Avec l'aide essentielle d'un guide local, nous nous retrouvons bientôt devant un Podarge étoilé / Batrachostomus stellatus / Gould's Frogmouth qui est perché sur une grosse branche horizontale à hauteur des yeux. Nous nous demandons bien ce qu'il tient dans son bec et notre guide nous dévoile qu'il s'agit de plumes qu'il arrache de sa poitrine pour en garnir le fond de son nid. Il appartient au même ordre, les caprimulgiformes, que nos engoulevents Québécois et les ibijaux du Nouveau Monde. Les podargidés sont une famille d'oiseaux constituée de 3 genres et de 16 espèces existantes de podarges. On les trouve en Asie du Sud-Est et en Australasie où ils vivent surtout dans les forêts et les régions arborées, plusieurs espèces étendant leur aire de répartition dans la savane boisée ou les broussailles sèches.


Qui ne rêve pas d'observer en pleine nature, dans son habitat, l'un de ces immenses oiseaux au plumage doté de couleurs quelque peu extravagantes si on les compare à nos espèces habituelles. Même si j'avais déjà observé quelques espèces plus petites en Afrique, cette rencontre avec le très gros Calao bicorne / Buceros bicornis / Great Hornbill m'a tout à fait comblé. Je l'avais manqué lors de mon premier voyage en 2004 et j'étais bien content de me reprendre 9 ans plus tard.



Les calaos nichent dans des cavités naturelles de gros arbres et les mâles ont ce comportement bien spécial d'emprisonner la femelle nicheuse en fermant avec de la boue l'ouverture de la cavité. Ils laissent un interstice assez large pour y glisser le bec afin de nourrir la femelle qui ne peut sortir pour le faire par elle-même. Ce mâle de Calao brun / Anorrhinus tickelli / Rusty-cheeked Hornbill a régurgité une noix devant nous et l'a laissée tomber dans le trou avant de repartir en vol.



Que de couleurs et de beauté chez cette Pirolle verte / Cissa chinensis chinensis / Green Magpie qui vient s'abreuver à un trou d'eau en pleine forêt. Nous sommes dans le parc national Kaeng Krachan, situé à l'ouest de Bangkok. Ce corvidé fait partie de la liste des 9 espèces différentes de cette même famille observées lors de ce voyage en sol thaïlandais.



Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises dans ce lieu magique puisque, quelques minutes plus tard, un magnifique Chevrotain indien / Moschiola meminna / Lesser Mouse Deer vient s'abreuver lui aussi.  Ce petit artiodactyle est le plus petit mammifères dotés de sabots avec ses 45 cm de hauteur et son poids de 2 kgs. Sa survie est grandement  à risque dû aux nombreux chiens errants. Il est à son tour...



Suivi d'une Torquéole des bois / Arborophila chloropus chloropus / Scaly-breasted Partridge et ...




Un Bulbul de Blanford / Pycnonotus blanfordi conradi / Streak-eared Bulbul qui vient, lui, prendre son bain. Tout comme le...


Shama à croupion blanc / Copsychus malabaricus interpositus / White-rumped Shama.


Je vois bien que ce billet est déjà trop long, aussi je vous réserve la suite pour très bientôt.


@ bientôt donc.





3 commentaires:

Gisèle a dit…

Quel beau récit! Et de belles photos pour agrémenter le tout. Ça me donne encore plus de raisons de voyager. Merci de partager vos expériences, c'est très inspirant!

Noushka a dit…

Ah Laval, que tu me fais rêver avec ces oiseaux et ce chevrotain, d'autant que la Thaïlande est une de nos destinations dès que nous aurons vendu la propriété....
La Pirolle verte est fa-bu-leuse!
Pas de nouveau voyage cette année?
Au fait ce serait bien pratique pour tes lecteurs si tu pouvais mettre un lien dans ton texte vers les autres articles que tu mentionnes!! :)
Bizzzz et bonne semaine, à bientôt!

lejardindelucie a dit…

Voilà je viens voyager grâce à ce très beau billet qui raconte vos rencontres extraordinaires.
Rencontrer un Calao dans la nature doit être un moment exceptionnel. Mais nombre de petits oiseaux sont une source extraordinaire d'émerveillement.
Merci de ce dépaysement dominical!