Il faut se rendre à l'autre bout du monde pour rencontrer ce peuple. Et même pour le grand rêveur que je suis, je n'imaginais pas le jour où je me rendrais en Australie, le pays des kangourous. Comme pour bien des gens, l'émission télévisée Skippy le kangourou a sûrement contribué à me faire connaître et apprécier cette espèce animale des plus singulières. Ce marsupial figure dans la liste des animaux exotiques qui hantent souvent le cerveau des enfants. Il cohabite très bien à côté des lion, éléphant, hippopotame, girafe, singe ou zèbre.
C'est en octobre 2011 que je me rends au pays d'Oz, du côté est de la grande île. J'ai bien des attentes, mais toutes seront éclipsées par la réalité australienne. Un pays fantastique à visiter, riche à tous les points de vue. Le but principal de ce voyage est l'observation des oiseaux, mais il est impossible de ne pas s'extasier devant les autres richesses naturelles que nous rencontrons. Et l'une de ces richesses est même devenu l'un des emblèmes animaliers du pays, le kangourou. J'écris "LE" kangourou et ça me fait sourire, car il y a vraiment plus d'une espèce de kangourou en Australasie (i.e. en Australie, Nouvelle-Guinée et les îles adjacentes). Le 5ième livre de la série Handbook of the Mammals of the World dévoile que la famille des macropodidés recèle 13 genres, 59 espèces et 88 taxons différents. En Australie, un kangourou mâle est appelé « Boomer », une femelle « Flyer » et un jeune kangourou « Joey ».
Le succès du kangourou sur le continent australien, si aride
dans l'ensemble, s'explique par ses capacités exceptionnelles de
reproduction et d’adaptation aux conditions difficiles du bush. Les kangourous se sont adaptés aux conditions très variées de
l'Australie et la naissance d'un kangourou est un processus totalement
sous le contrôle de la mère, en fonction des conditions de nourriture et
des conditions climatiques.
Après un accouplement, si les conditions sont difficiles, en cas de sécheresse par exemple, la femelle peut retarder sa gestation pendant un maximum de 12 mois, alors que la durée normale est de 35 jours. De la même manière, une femelle peut remplacer immédiatement un jeune qui meurt prématurément dans la poche.Le kangourou nouvellement né mesure environ 25 mm. Sans aide extérieure, il doit s'accrocher au poil du bas ventre de sa mère afin de gagner l'intérieur de la poche où il ira s'accrocher à l'une des 4 tétines. Plus il croîtra et plus il quittera de plus en plus longtemps sa tétine pour s'aventurer hors de la poche. Si pendant cette période, un autre nouveau-né partage la poche, chacun aura sa tétine et la mère produira 2 laits différents en fonction de l'âge du bébé.
Quand le kangourou se dépense, il transpire pour évacuer son trop-plein de chaleur, rien de très original, mais contrairement à tous les mammifères qui une fois l'effort physique terminé suent et halètent, le kangourou stoppe immédiatement sa transpiration et n'évacue la chaleur qu'en haletant à un rythme soutenu 300 fois par minute. Le kangourou est le seul animal à posséder un réseau très fin de vaisseaux sanguins à la surface de ses avant-bras, qu'il lèche pour évacuer la chaleur de son corps.
Plus nous nous déplaçons sur le territoire australien, plus nous traversons des habitats nouveaux et plus nous découvrons des espèces différentes de "kangourous". À travers les siècles, ces marsupiaux se sont adaptés à toutes les conditions climatiques, souvent extrêmes, retrouvées sur ce continent. Ma plus grosse surprise a été de découvrir autant d'espèces différentes, aux moeurs tout aussi disparates. J'aimerais vous en présenter quelques unes, juste pour vous donner le goût d'en découvrir davantage soit par des lectures, soit par l'idée folle de vous rendre vous aussi en Australie. Pourquoi pas ?
Alors que vous venez de découvrir le Kangouru géant, je vous présente ici le plus gros des marsupiaux, soit le Kangourou roux / Osphranter rufus / Red Kangoroo.
Alors que j'imaginais le kangourou comme étant un animal fréquentant les milieux herbeux ouverts, j'ai été surpris en découvrant cette espèce inféodée aux milieux plus rocheux. le Pétrogale de Mareeba / Petrogale mareeba / Mareeba Rock-Wallaby.
En incluant les espèces présentement éteintes, la famille des macropodidés comprendraient 63 espèces. 43 sont endémiques à l'Australie, 17 le sont à la Nouvelle Guinée et seulement 3 espèces se retrouvent sur les deux îles. Étant donné que l'expression de différences génétiques et/ou morphologiques sont présentes au sein de certaines espèces actuellement reconnues, il est probable que plus d'échantillonnage et de recherche donneront lieu à la reconnaissance d'espèces supplémentaires. Des taxons non reconnus actuellement peuvent exister aussi au sein du genre australien petrogale, dont les membres présentent un schéma complexe de différenciation et de diversification qui a longtemps intrigué et rendu perplexes les chercheurs. Ce genre a été le centre de beaucoup de recherches récentes, avec quatre nouveaux taxons décrits depuis les années 1990 et trois autres élevés au rang d'espèce.
@ bientôt.