Notre belle planète bleue est vaste et elle porte en elle tout ce qu'il faut pour que la vie y règne en maîtresse absolue. Les couches atmosphériques qui nous protègent des rayons potentiellement néfastes du soleil en plus d'assurer une température constante et viable, l’air respirable indispensable à la vie telle qu’on la connaît, l’eau potable et les différents habitats forment toutes des conditions gagnantes qui permettent l’éclosion d’une variété infinie d’êtres vivants. Depuis des millénaires, la terre effectue des rotations sur elle-même et autour du soleil. Elle provoque les saisons en s'inclinant légèrement et en offrant un angle différent aux rayons du soleil. Les êtres vivants qui l'habitent ont appris à s'adapter aux éléments adverses, car ces éléments habituellement cycliques, ont induit par leur prévisibilité des comportements qui se sont inscrits dans leurs gênes. Dans des parties très arides du monde, soumises à des périodes de sécheresse pouvant s'étendre sur quelques années, les graines de certains végétaux peuvent entrer dans une léthargie d'où elles ne sortiront qu'après la première pluie. De l’endroit où tout semblait mort quelques minutes auparavant, et depuis même des années dans certains cas, une fleur surgit, s’épanouit et assure la pérennité de l'espèce en produisant à son tour une graine qui perpétuera la vie. Une fois desséchée, elle contribuera par sa mort à nourrir d'autres êtres vivants.
Que ce soit en Afrique ou en Amérique, des millions de mammifères entreprennent à tous les ans des migrations au cours desquelles ils couvriront des distances énormes et affronteront mille dangers. Comme la petite plante du désert, ils obéissent à un rituel immémorial. Ils ne se posent pas la question à savoir si ce qu'ils font est bien ou non, ils agissent par instinct de survie.
De la même façon, les oiseaux transmettent via leurs gênes des comportements qui obéissent à leur besoin de survie. Les migrations printanières et automnales ont lieu à cause des saisons bien sûr, mais c'est le manque de nourriture qui dicte la loi et non seulement les conditions climatiques. Il arrive à l'occasion qu'un individu d'une espèce habituellement migratrice passe l'hiver au Québec malgré les dures conditions hivernales. Il réussira à le faire à condition de trouver la nourriture nécessaire et ce, avec le moins de dépenses caloriques possible. De tous les êtres vivants affublés de poumons, les oiseaux sont ceux qui parcourent les plus grandes distances entre leurs lieux de reproduction et leurs lieux d'hivernage. Plus le trajet est long et plus il y a nécessité pour l'oiseau de faire des arrêts stratégiques pour refaire le plein d'énergie.
Femme surveillant son troupeau près de Saraguro, Équateur, 05/12/2010 |
La planète des oiseaux se dépouille lentement des habitats essentiels à ces derniers pour se nourrir et pour se reproduire. Rien de surprenant d’apprendre que les effectifs de population chez certaines espèces d’oiseaux ont chuté de 50% à 90% au cours des 40 dernières années.
Pierre Bannon photographie un Fou à pattes bleues / Sula nebouxii excisa / Blue-footed Booby sur son nid. Photo prise sur l'Île de Genovesa, aux Galapagos, le 8 août 2000 par Laval Roy. |
Dans quelques jours, je pars pour la Thaïlande où je passerai le reste du mois de février. Je ne manquerai pas de vous en reparler en mars.
À bientôt...
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