J'ai évoqué dans un récent billet que je vous entretiendrais d'un séjour d'une semaine que Anne et moi avons fait du 26 juillet au 2 août 2014 sur la côte est des États-Unis. C'est quand même intéressant de penser que, après seulement six heures de route, nous pouvons atteindre des lieux où des espèces rarement rencontrées au Québec sont à toute fin pratique plutôt communes à ces endroits.
En comparaison, j'ai dû me rendre aux Îles-de-la-Madeleine à la fin juin 1996 pour observer le Pluvier siffleur / Charadrius melodus / Piping Plover pour la première fois de ma vie. C'est un endroit que j'ai adoré découvrir surtout en compagnie de mon cher ami Normand David et de mon frère Clodin, un peintre animalier vivant à St-Simon, dans le Bas-Saint-Laurent. Les paysages sont époustouflants et les gens sont très chaleureux et vrais. Nous avons adoré tous les trois l'expérience. Il demeure cependant que les coûts et le temps pour s'y rendre sont bien loin d'un simple six heures. C'est à l'île Grand Bahamas, dans les Grandes Antilles (West Indies), que je rencontre la Petite Sterne / Sternula antillarum antillarum / Least Tern pour la première et seule fois. C'est en avril 1980 lors de mon baptême de l'air. Pourtant elle peut nicher sur la même plage où vous trouverez le pluvier sur la côte est des États-Unis. Et il est facile de nommer d'autres espèces qui vous feront saliver à souhait (attention à votre clavier d'ordinateur): Chevalier semipalmé, Mouette atricille, Huitrier d'Amérique, Ibis falcinelle, Aigrette tricolore, Aigrette bleue, Sterne de Dougall, Moqueur polyglotte, Mésange bicolore, Gobemoucheron gris-bleu, Bruant de Nelson, Bruant à queue aigüe...
C'est donc à 05h00 du matin que nous quittons Québec en direction de Jackman où nous traversons la frontière. Il fait beau et la route défile en nous offrons de beaux paysages. Dans le Maine, nous observons même une femelle Orignal et son veau qui boivent dans un marais et deux Dindons sauvages aux abords d'une forêt. Nous arrivons vers 11h00 à la maison louée à Pine Point où nous attendent les deux soeurs de Anne, Lise et Hélène, ainsi que le mari de Lise, Gilles Vigneault. Voici une carte aérienne obtenue via Google Earth et sur laquelle j'ai placé des points de repère qui montrent les principaux points d'intérêt autour de la maison.
- Petit centre d'interprétation où l'on peut obtenir de l'information sur les espèces présentes.
- La Eastern Trail qui s'avance dans le Scarborough Marsh et que l'on parcourt à pied. Stationnement au début du sentier. C'est à partir de cet endroit que j'ai fait une bonne partie de mes observations et pris mes photos.
- La maison louée dont l'arrière-cour longeait le Scarborough Marsh.
- La plage où nous nous rendions à pied à partir de la maison et où nichait le Pluvier siffleur.
- Le port de Pine Point où s'observent les limicoles, les laridés et les autres. À 3 minutes à pied de la maison.
Fidèle à mon habitude, c'est par des images que je vous donne un aperçu des possibilités de nombreuses et belles observations. D'abord le port en point 5.
Et voici le Chevalier semipalmé / Tringa semipalmata semipalmata / Willet. Un gros limicole difficile à manquer. Ses larges plages blanches sur les ailes et son croupion blanc attirent l'attention. |
Et maintenant l'Eastern Trail en point 2. Il s'agit d'une ancienne voie ferrée transformée, comme dans bien des endroits, en sentier pédestre où bicyclettes et marcheurs s'activent et partagent la route.
Et il n'y a pas que des oiseaux sur l'Eastern Trail. Ce sentier est bordé de plantes et de fleurs comme cette Coronille bigarrée / Coronilla varia / Crown Vetch ou |
cette Chicorée sauvage / Cichorium intybus / Chicory visitée par une mouche dorée. |
L'Ibis falcinelle / Plegadis falcinellus / Glossy Ibis est toujours un oiseau fascinant à rencontrer et à observer. Peu abondant, nous l'observions quand même à tous les jours. |
Alors que nous étions logés dans une maison, il est possible de vivre l'expérience en camping. En 2012, c'est ce mode que nous avions adopté, Anne et moi. Et j'avais beaucoup aimé.
Vous me connaissez maintenant, j'ai la bougeotte et j'avais beaucoup envie d'explorer un peu plus au sud, toujours le long de la côte. C'est pourquoi nous avons décidé d'investir une journée de notre semaine à environ une heure trente minutes de route. En fouillant sur Ebird, Anne a trouvé que le Bruant maritime avait été rapporté dans le Massachusetts, plus spécifiquement à Plum Island.
Je vous y amène dans mon prochain billet.
@ bientôt donc.
Très intéressant. Je reviens d'un séjour près de Cape Neddick (Me) et j'avoue m'y perdre dans ce monde de semi-palmés.
RépondreSupprimerHello Laval,
RépondreSupprimerA part la Sterne Pierregarin et l'aigrette qui ressemble fort à notre Aigrette garzette, je découvre les espèces que tu nous présentes avec brio!
Quelles belles images!
J'ai moi-même pu avoir certains limicoles à 3 mètres sur les rivages atlantiques hors saison, c'est à dire quand il y a peu de promeneurs et leurs chiens...
J'espère pouvoir y retourner d'ici une quinzaine et avoir la chance d'y voir des espèces nouvelles!
Bonne vadrouilles, j'attends avec impatience ta prochaine publication, elles se font trop rares!