mardi 12 avril 2016

Quand il pleut des roselins ....




Sincèrement, je ne me souviens pas avoir observé autant de Roselins pourprés / Carpodacus purpureus purpureus / Purple Finch en début de printemps. Non pas qu'il s'agisse d'une espèce rare sous les cieux québécois, mais un rapport normal d'observation en hiver peut mentionner une couple d'individus observés principalement à un poste d'alimentation. Depuis la moitié du mois de mars 2016, c'est presque la frénésie, car on en voit partout et en grand nombre. Comme ils sont très vocaux, il est facile de constater leur présence. Ceci réalisé, une recherche plus poussée nous permet de repérer une dizaine d'individus par site. Et les accompagnent invariablement les cousins de la famille, sizerins et tarins. Même le poste d'alimentation de notre arrière-cour citadine en voit apparaître régulièrement.





 
Il côtoie alors son cousin des villes, le Roselin familier / Carpodacus mexicanus frontalis / House Finch.






Cette impression toute personnelle d'abondance inhabituelle du nombre de roselins a été étayée par un article de Pascal Côté, directeur de l'Observatoire d'oiseaux de Tadoussac (OOT), sur le site web de l'organisme. En plus de confirmer ce fait, il propose des explications très intéressantes. Je vous suggère de lire ce billet en cliquant sur ce lien 




Et pourquoi pas envoyer un don à cet organisme ! De mon côté, j'encourage pécuniairement et annuellement une couple de différentes activités gravitant autour d'une activité reliée à l'ornithologie, et je vais consacrer cette année une partie de cette somme à l'OOT. Cet organisme constitue une pépinière de jeunes biologistes passionnés qui réalisent des projets scientifiques qui ne pourraient l'être par des gens comme vous et moi. La pérennité de l'organisme doit être assurée.


Les roselins appartiennent à la famille des fringillidés qui regroupe également les tarin, sizerin, durbec, bec-croisé et gros-bec. Tous ont ceci en commun qu'ils sont granivores. Une particularité qui explique leur attirance envers nos postes d'alimentation durant la saison froide. La spécialisation de leur bec leur permet de partager le même habitat sans trop entrer en compétition pour les sources de nourriture.



Le bec très fin et pointu du Tarin des pins / Spinus pinus pinus / Pine Siskin lui permet de s'immiscer entre les écales des cônes de conifères pour aller cueillir les graines séminales.
 


Le bec spécialisé du Bec-croisé bifascié / Loxia leucoptera leucoptera / White-winged Crossbill lui permet d'écarter les écales des cônes des conifères pour happer ensuite les graines avec sa langue.



Le Gros-bec errant / Coccothraustes vespertinus vespertinus / Evening Grosbeak possède le plus gros bec parmi les fringillidés se retrouvant au Québec. C'est un réel broyeur qui s'attaque facilement aux samares des érables dont il est particulièrement friand. Son arrivée à un poste d'alimentation est synonyme de baisse significative des victuailles offertes. Et comme il arrive rarement seul...

 

 Le bec court et épais du Durbec des sapins / Pinicola enucleator leucura / Pine Grosbeak est idéal pour broyer les bourgeons et les fruits. Il est attiré par les pommes d'hiver qui ont gelé et dont la chaire s'est ramollie.



Le Sizerin flammé / Acanthis flammea flammea / Common Redpoll possède un petit bec conique qui lui est très utile pour picorer au sol à la recherche de graines et d'insectes.




Le Sizerin blanchâtre / Acanthis hornemanni hornemanni / Hoary Redpoll accompagne quelques fois son cousin flammé. Son plumage plus pâle lui donne une allure givrée et son bec est légèrement plus petit que le flammé. Son statut d'espèce distincte est en étude présentement et il se pourrait que le flammé et le blanchâtre soient scindés sous une même espèce.



Les fringillidés sont plus faciles à observer en hiver et au printemps alors qu'ils peuvent se rassembler en groupes allant de quelques individus à une centaine. Ils arrivent en bandes et leur présence peut aussi bien durer quelques heures que quelques jours. Vu leur abondance en 2016, c'est un très bon moment pour les observer et constater les différences de dimension, de plumage et de comportement.



Bonne fin de printemps et @ bientôt.






2 commentaires:

Claude Lamarche a dit…

Hier encore, j'ai pu en voir moi aussi. Une dizaine dans au moins cinq feuillus. Jamais vu autant. Je croyais que c'était des plectrophanes, mais non, c'était bien des sizerins.

lejardindelucie a dit…

Ton passage sur mon blog, m'a incité à revenir visiter les oiseaux de tes contrées!
Merci beaucoup de tes commentaires!L4abondance de vie dans le jardin et les alentours me tient un peu éloignée du net!
Je vois que nous avons les cousins de vos oiseaux, tant Grosbecs, Becs Croisés, Tarins , Sizerins dans nos contrées. Certains venant aux mangeoires en fin d'hiver!