vendredi 30 mai 2014

Code CN pour la mésange.



Suite à la lecture d'un billet précédent et écrit le 9 avril 2013 sur la Mésange à tête noire / Poecile atricapillus atricapillus / Black-capped Chickadee (lire http://desoiseauxsurmaroute.blogspot.ca/2013/04/9-1-1-mesange.html ), vous connaissez maintenant les liens privilégiés que j'entretiens avec cette dynamique petite boule de plumes.  Pour ceux qui ne l'auraient déjà fait, je vous invite à le lire d'abord et à revenir au présent billet.

Et bien, en 19 mai 2014, elle me partage encore un peu plus de son intimité alors qu'elle me montre comment elle s'occupe à creuser une cavité pour y nicher. J'avais déjà observé cette activité à quelques reprises, dont dans ma propre cour en ville, mais je ne faisais pas de photo à ces moments là.

Ça se passe au cap Tourmente et je suis en compagnie de ma belle Anne. Fidèles à notre habitude, nous marchons lentement, à l'affût de tout mouvement ou de tout son en provenance du sous-bois ou d'ailleurs. Alors que j'ouvre la marche, un mouvement vif attire mon attention à environ cinq mètres du sol. J'aperçois une mésange qui se montre dans un trou, le bec rempli de sciure (peut-être que le terme de copeaux serait plus approprié) de bois. Elle sort rapidement pour aller déverser sa becquée un peu plus loin et elle revient pour continuer le travail entrepris.

Je profite de cette occasion pour réaliser quelques clichés que je vous offre aujourd'hui.

D'abord, il est bon de faire remarquer que la mésange ne possède absolument pas les attributs physiques nécessaires comme les ont les pics pour excaver les arbres sains. Il faut donc que la branche de l'arbre choisie par la mésange comme lieu de nidification soit déjà morte et que son intérieur soit pourri. Voici, en gros plan, le bec minuscule de la mésange comparé ensuite à celui du Grand Pic / Dryocopus pileatus abieticola / Pileated Woodpecker.








Comme dirait mon ami Français Jean-Jacques Gozard, il n'y a pas photo. La mésange est vraiment désavantagée versus le pic. Mais qu'à cela ne tienne, elle ne semble pas le savoir et elle s'active à sa tâche sans trop raisonner.

Voici donc comment notre amie s'y prend pour construire une cavité douillette d'où sortira bientôt une nichée bien en santé.



















Comme la mésange vit près de nos demeures, en ville comme en campagne, elle y niche nécessairement et il s'agit d'avoir l'oeil ouvert pour détecter des possibles lieux de nidification qu'elle pourrait adopter. Et ceci ramène à mon esprit la notion adoptée par bien des gens que les arbres morts sont inutiles en forêt, aussi bien que dans notre cour, et qu'il faut s'en débarrasser à tous prix. Les chicots attirent les insectes qui attirent les pics, les sittelles, les grimpereaux et autres insectivores. Dans la nature, la mort succède à la vie et la vie succède à la mort. Un principe difficile à concevoir pour nous, pauvres humains, qui ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez.



@ bientôt.










2 commentaires:

lejardindelucie a dit…

C'est très agréable de voir et de lire le récit de cette activité printanière de ce petit oiseau! En voyant la petite mésange qui sort avec son bec rempli des minuscules copeaux qu'elle découpés pour agrandir son nid, cela me fait penser aux petites mésanges bleues qui, toujours découpent aussi quelques copeaux dans les nichoirs mis à leur disposition dans le jardin.
Chez nous, la première couvée vole déjà dans le jardin et le dialogue parents-jeunes, est très plaisant à attendre!
Bonne journée et bonne continuation dans vos observations!

Noushka a dit…

Bonjour Laval!
Quelle belle observation!
Comme je suis d'accord avec toi pour insister que les arbres morts en forêts sont cruciaux pour la nature.
Tant d'espèces animales (et insectes) en ont besoin et c'est souvent une question de survie.
Je ne sais pas comment tu as réalisé ton gros plan sans affût, mais vraiment bravo, un joli post!
Bonne semaine!